Publié le 08 décembre 2014 à 13h04
Mis à jour le 08 décembre 2020 à 05h24
Arrivé vendredi dernier à Stockholm, en compagnie notamment de son épouse et de ses deux filles, Patrick Modiano y recevra officiellement son prix mercredi 10 décembre, au Stockholms Konserthus (Stockholm Concert Hall), des mains du roi de Suède qui lui remettra, comme à tous les lauréats 2014, un diplôme et une médaille. Dès dimanche, l'écrivain a prononcé, devant l'Académie Nobel, son discours de réception du prix Nobel de littérature : une lecture de quarante minutes, un très beau texte, émouvant et d'une grande simplicité, dans lequel il évoque pudiquement sa biographie, son enfance, les circonstances de sa naissance au lendemain de la guerre, mais aussi la relation qu'il entretient, depuis près de cinq décennies, avec l'écriture : « Curieuse activité solitaire que celle d’écrire (...) Vous avez, chaque jour, l’impression de faire fausse route. Et alors, la tentation est grande de revenir en arrière et de vous engager dans un autre chemin. Il ne faut pas succomber à cette tentation mais suivre la même route. C’est un peu comme d’être au volant d’une voiture, la nuit, en hiver et rouler sur le verglas, sans aucune visibilité. Vous n’avez pas le choix, vous ne pouvez pas faire marche arrière, vous devez continuer d’avancer en vous disant que la route finira bien par être plus stable et que le brouillard se dissipera... »
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