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Déménager l'aéroport de Nantes : "un choix raisonné et responsable"

L'écologie bien comprise n'est pas l'immobilisme.

Publié le 14 février 2011 à 13h40, modifié le 16 novembre 2012 à 10h53 Temps de Lecture 3 min.

Les adversaires au projet de transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique sur le site de Notre-Dame-des-Landes font semblant de croire que l'on peut s'accommoder facilement de la situation actuelle en niant les questions d'aménagement du territoire, les questions d'emploi, les questions de sécurité et les questions écologiques.

Ces partisans de l'immobilisme utilisent symboliquement ce projet pour condamner le transport aérien, semblant ne pas se souvenir que les champs concernés sont précisément acquis depuis plus de trente ans par le conseil général de Loire-Atlantique dans cette perspective ; semblant considérer que le trafic aérien est la cause unique et majeure du réchauffement climatique mais surtout, plus radicalement, pour promouvoir un modèle social basé sur le refus de toute forme de progrès et le repli sur soi. Nous pensons l'inverse !

Nous sommes partisans d'un développement durable, maîtrisé, raisonné, d'un modèle de croissance équilibré qui porte nos valeurs de solidarité. Nous faisons partie de ceux qui, politiquement, concrètement et quotidiennement, sont engagés dans cette voie à travers l'ensemble des politiques publiques. Nous ne pouvons admettre une logique de régression qui pénaliserait les régions où nous vivons et travaillons, leurs habitants, leurs entreprises et leur avenir et celui de notre pays.

Nous comprenons les motivations des riverains directement concernés par la réalisation de l'aéroport du Grand-Ouest. Ils défendent légitimement leurs intérêts. Mais nous ne comprenons pas celles des composantes parfois radicales qui réfutent ce projet et en font l'unique objet de leur ressentiment. L'excès ne fait parfois que desservir la cause que l'on veut défendre. Il est facile de porter un jugement sommaire et sans appel sur des équipements sans être en position de responsabilité et sans prendre la vraie mesure des enjeux, au point de faire de la concentration et la densification du trafic aérien sur Orly et Roissy la panacée.

Ce projet de transfert de l'aéroport est un choix raisonné et responsable. Oslo l'a déjà fait. Pourquoi pas nous ? Il répond à la sécurité des Nantais : le survol à basse altitude de l'agglomération nantaise n'est ni responsable ni défendable. Ce projet prend en compte l'avenir d'un bassin d'emploi et les enjeux de l'aménagement du territoire.

Pour accueillir des entreprises, lutter contre le chômage, nous devons mettre tous les atouts de notre côté. Les avions ne vont pas s'arrêter de voler demain. L'accessibilité aérienne est un facteur majeur de développement économique. La libération d'une centaine d'hectares sur le site de l'ancien aéroport va servir au renforcement du pôle Airbus Nantes-Saint-Nazaire, qui vient d'annoncer l'embauche de 200 personnes et lance la fabrication de l'A350 en matériaux composites, appareil qui réduit de moitié sa consommation.

L'aéroport du Grand-Ouest, c'est une responsabilité environnementale assumée qui se traduit par une politique industrielle et d'aménagement durable de l'espace Loire-Bretagne que nous portons ensemble. Nous avons travaillé main dans la main avec l'ensemble des acteurs du territoire afin d'obtenir la ligne à grande vitesse Ouest, nous travaillons pour l'amélioration de la desserte ferroviaire Nantes-Rennes et pour que l'interconnexion qui permettra de nous relier au futur réseau grande vitesse européen Sud voie le jour. Elle permettra de se rendre de Brest à Turin ou de Brest à Madrid en passant par Nantes et Poitiers en desservant le futur aéroport. Nantes sera la capitale verte de l'Europe en 2013. Rennes a eu l'audace de construire un métro.

Nantes a été la première ville de France à réintroduire le tramway et la région Pays de la Loire est la première région de France à construire un tram-train sur le réseau TER. La suite de ces intuitions fondatrices, c'est que cet aéroport constituera le seul aéroport français labellisé haute qualité environnementale (HQE).

Les caractéristiques du projet de l'aéroport du Grand-Ouest en matière de protection de l'environnement, de maîtrise de l'énergie, de politique industrielle ambitieuse et raisonnée créatrice de croissance et d'emplois, d'aménagement du territoire en font un projet exemplaire qui doit garantir notre avenir. Voilà pourquoi, en toute conscience, nous portons ce projet.


Jacques Auxiette, président du conseil régional des Pays de la Loire ;
Jean-Marc Ayrault, député et maire de Nantes, président de Nantes Métropole ;
Daniel Delaveau, maire de Rennes, président de Rennes Métropole ;
Jean-Yves Le Drian, président de la région Bretagne ;
Patrick Mareschal, président du conseil général de la Loire-Atlantique.

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