Strasbourg - Numérique Le Shadok livré le 10 avril
Accéder à la vidéo où Géraldine Farage, responsable du lieu, présente le Shadok (cliquer ici)
On accède au Shadok par une volée de marches qui montent du quai du bassin Austerlitz, entre Neudorf et Esplanade, un nouveau cœur de Strasbourg. L’imposant bâtiment -l’ancien armement Seegmuller- vestige de l’ancien port, aujourd’hui réhabilité, abrite à gauche et à droite des restaurants, des écoles privées, des appartements. Le Shadok est au cœur de cet ensemble appelé Les Dock’s, sur 2 000 m2 et trois niveaux.
« Une fabrique du numérique » : en fait un des lieux « totems » de la candidature alsacienne au label French Tech. Le parti pris du Shadock, appellation autorisée par les ayants droit de Jacques Rouxel, est de croiser la création culturelle, les usages numériques et l’innovation. Le même pari a donné naissance il y a quelques années aux appels à projets Tango et Scan, financés par l’Eurométropole et qui visent à susciter la collaboration entre développeurs, designer, graphistes et entreprises traditionnelles.
On retrouve cette déclinaison inscrite dans le bâtiment même du Shadok : au rez-de-chaussée, un bar -le Sha’Com-, un espace de rencontre connecté et l’administration. A l’étage, un petit centre de documentation, un FabLab tenu par une douzaine d’architectes et designer de l’association AV.Lab (pour créer des prototypes avec des imprimantes 3D, par exemple), un plateau en U modulable de près de 700 m² pour des expositions et des « événements ». Enfin, au deuxième étage, un espace de coworking de plus de 230 m² et des studios pour la création audio et vidéo.
« Il s’agit, confie la responsable du lieu, Géraldine Farage, de prendre le contre-pied du numérique froid et techno et d’offrir un éclairage sur le rôle des outils numériques dans la société ».
L’espace de coworking sera animé par l’association Alsace Digitale, qui gère déjà la Plage digitale, de l’autre côté du bassin, où sont accueillis ponctuellement ou de manière plus durable une quarantaine de travailleurs indépendants et de toutes jeunes sociétés.
« Le cadre est là, le contenu doit être évolutif », confiait hier Roland Ries, le maire de Strasbourg. Ce sera un lieu de « fertilisation croisée », ajoutait Catherine Trautmann, vice-présidente de l’Eurométropole, où se côtoieront entreprises créatives, acteurs culturels et toutes sortes de porteurs de projets utilisant les ressources du numérique.
Le lieu, ouvert 7/7 pour les coworkers et en deuxième moitié de semaine pour le public, est géré en régie. Six personnes y travailleront. La création du Shadok a représenté un investissement de près de 6,5 millions d’euros pour la Ville de Strasbourg et l’Eurométropole, financés à hauteur de 1,6 million d’euros par l’État (programme d’investissements d’avenir).