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Your Lovebox pimente l’amour version palace

Renouveler les jeux amoureux en version haut-de-gamme, c’est l’idée de deux jeunes créatrices. Elles ont lancé Your Lovebox, des coffrets raffinés qui séduisent des palaces parisiens… et bientôt new-yorkais.

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(Your Lovebox)
Publié le 14 févr. 2014 à 05:00Mis à jour le 14 févr. 2014 à 15:00

Comment raviver la flamme de la passion ? Une question que se posent nombre de couples… et de créateurs d’entreprise, tant ce marché de l’amour recèle de potentiels, même hors de la Saint-Valentin. C’est sur ce marché qu’ont décidé de se lancer deux jeunes créatrices, Charlotte Ogé et Lauriane Ackermann, avec Your LoveBox. Malgré son nom, la jeune entreprise ne se positionne pas de manière classique sur le créneau en plein boom des box, mais sur un segment plus subtil.

Démocratiser l'érotisme

Charlotte Ogé, une littéraire passée par l’ESCP finances, avait tout d’abord tourné le dos à ses premiers amours des lettres pour se plonger dans l’univers des fusions-acquisitions, notamment au bureau new-yorkais de Mazars.  A 26 ans, elle décide de se lancer dans la création d’entreprise après un cursus en entrepreneuriat, toujours au sein de l’ESCP.  « Je voulais monter une entreprise que je pouvais maîtriser de A à Z, afin de ne pas être dépendante de compétences externes, explique Charlotte. J’ai donc travaillé sur le thème de l’amour… » La jeune créatrice assemble deux univers, celui des box (type box beauté ou box gastronomiques) avec celui de l’érotisme, qu’elle entend démocratiser. « L’idée de Your LoveBox, c’est de proposer  des coffrets haut-de-gamme dédiés à l’érotisme, avec une inspiration littéraire, souligne Charlotte. Pour la première collection, lancée en septembre 2013, je me suis inspirée de l’univers du Paris coquin des années 30, avec une box qui fait référence aux tabatières à opium du 19 è siècle. »

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A l’intérieur, les couples pourront trouver une série d’objets que la créatrice fait fabriquer spécialement pour Your Lovebox en partenariat avec différents fabricants français. Au programme, donc, un filtre d’amour (cosmétique bio made in France), une jarretière délicate, un fond caché inspiré des tabatières à secrets du XIXème siècle, un Kâma-Sûtra poétique dans le fil du mouvement surréalisme ...

Lauriane Ackermann et Charlotte Ogé

Cibler les hôtels de luxe

Après une étude de marché, la créatrice peaufine son positionnement, en misant sur le raffinement, l’élégance, la fameuse french touch. Côté cible, Charlotte et Lauriane souhaitent se différencier. Les coffrets sont vendus aux particuliers en achat unique (il ne s'agit pas d'un abonnement). Mais aussi, et surtout,  en BtoB : « Nous orientons surtout nos coffrets pour les hôtels de luxe qui proposeront nos box à leurs clients, explique Charlotte. Pour trouver nos premiers clients, nous avons tout simplement démarché par téléphone plusieurs hôtels de luxe. A notre grande surprise, tous ces contacts ont donné lieu à des rendez-vous… et à une commande. »

Apporter une valeur ajoutée aux clients

Le déclencheur ? La jeune entreprise permet aux grands hôtels de diversifier leurs sources de revenus avec, cerise sur le gâteau, un concept différenciant. En effet, ces «box » dédiées à l’amour correspondent parfaitement au positionnement de nombreux nouveaux hôtels proposant des offres « couples » haut-de-gamme. Tous les coffrets sont pour le moment achetés par les hôtels qui les proposent à leurs clients en pré-réservation. « Mais nous sommes en train de sortir de nouveaux coffrets « mini-bar » pour un palace parisien. Les clients pourront les acheter en direct dans leur chambre sans passer par la case pré-réservation », précise Charlotte. Actuellement, plus de 20 hôtels 4 et 5 étoiles ainsi que des boutiques-hôtels (Montmartre Mon Amour, Les Plumes, Seven Hôtel, Five, Cannes Riviera...). ont été conquis, avec une moyenne de 50 boîtes par mois.

Le budget
Côté financement, 25.000 euros seront nécessaires aux créatrices pour se lancer.  « Nous avons investi toutes nos économies.  Et nous pensons lever des fonds prochainement. Nous aurions besoin de 500.000 euros environ pour financer notre croissance. Mais heureusement, comme nous sommes intégrés à l’incubateur de l’ESCP Blue Factory, cela nous permet de faire des économies côté loyer. »

A New-York, une étude de terrain maligne

Parce que ces créatrices veulent aller loin, elles sont parties fin décembre 2013 à New-York pour tenter de conquérir le marché américain. En étant malignes : « Les rendez-vous avec les responsables d’hôtels ont été assez faciles à décrocher, car nous les avons contactés en sollicitant leur avis face à ce nouveau produit, indique Charlotte. Cela a été pour nous une formidable étude de terrain… et des ventes pourraient avoir lieu très bientôt. » Les créatrices ciblent également, à côté de New-York, Miami et Las Vegas.

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Le plus compliqué ? « La logistique !, confie Charlotte. Nous avons du gérer des choses très concrètes auxquelles on ne pense pas quand on se lance, comme par exemple la fuite de Filtre d’amour dans les premières box. Heureusement, nous avions confié le traitement des coffrets à un Centre d’aide par le travail, ce qui nous décharge du stockage et de l’expédition. »
La prochaine box, qui sortira au printemps, sera dédiée aux 1001 Nuits. Tout un programme !

Valérie Talmon, journaliste

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