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Pour s’y retrouver dans les différents scandales qui secouent Volkswagen

A mesure que l’enquête sur les moteurs diesels truqués avance, Volkswagen fait l’objet de nouvelles accusations.

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Publié le 05 novembre 2015 à 13h37, modifié le 09 novembre 2015 à 08h21

Temps de Lecture 3 min.

L'usine Volkswagen de Chattanooga, dans le Tennessee, aux Etats-Unis, le 4 novembre 2015.

La première affaire Volkswagen en cachait d’autres. Depuis le mois de septembre et la révélation du truquage de millions de ses moteurs diesels pour les faire passer pour moins polluants, le groupe automobile allemand est au cœur d’un scandale tentaculaire, qui s’amplifie à mesure que l’enquête progresse.

Le volet « oxydes d’azote »

  • De quoi s’agit-il ?

Le scandale des moteurs truqués comporte lui-même deux volets. Il a éclaté le 20 septembre 2015, lorsque Volkswagen a admis avoir utilisé un logiciel interdit permettant de fausser les résultats de tests antipollution mesurant les concentrations d’oxydes azote (NOx).

Les oxydes d’azote sont des gaz dangereux qui désignent principalement le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2). Ce dernier est un gaz irritant pour les bronches et participe aux phénomènes des pluies acides ainsi qu’à l’atteinte de la couche d’ozone stratosphérique et à l’effet de serre.

Volkswagen a avoué avoir triché à la suite de tests réalisés sur certaines voitures diesel par l’International Council for Clean Transportation (ICCT), une organisation non gouvernementale spécialisée dans les transports propres. L’ICCT décide alors d’alerter l’agence de l’environnement américaine (EPA) qui procède à ses propres tests avant d’envoyer une lettre de grief au constructeur allemand.

Le 2 novembre, le groupe allemand s’enfonce un peu plus dans la crise. L’EPA, encore elle, affirme qu’aux Etats-Unis, le constructeur a également fraudé pour des moteurs puissants. Seules de plus petites motorisations étaient jusqu’ici en cause. Volkswagen a démenti cette seconde vague d’accusations.

  • Quels véhicules sont concernés ?

Pour les véhicules moyenne gamme : dans un premier temps, seuls des moteurs diesel de type EA 189, montés sur des véhicules de motorisation 2 litres, 1,6 litre et 1,2 litre équipant des voitures de moyenne gamme étaient concernés. Sur les douze marques du groupe, cinq sont concernées : Volkswagen, Audi, Seat, Skoda ainsi que les utilitaires VW. Le groupe a admis avoir trafiqué 11 millions de voitures à travers le monde, dont 946 092 en France.

Pour les véhicules haut de gamme : la seconde accusation de l’EPA porte sur les moteurs diesels 3 litres de Volkswagen. Au moins 10 000 voitures, des Volkswagen Touareg, des Porsche Cayenne, différents modèles d’Audi Quattro ainsi que des Audi Q5, seraient concernées sur le marché américain. On ne connaît pas encore le détail des véhicules incriminés au mois de novembre par l’EPA.

  • Où en sont les procédures ?

Pour les véhicules moyenne gamme : en plus de l’enquête interne menée par Volkswagen, une série de tests ont été réclamés au niveau européen, notamment par les gouvernements français et allemand. Aux Etats-Unis, une enquête pénale a été ouverte, en parallèle de l’enquête de l’EPA.

Selon le nouveau patron de Volkswagen, Matthias Müller, la procédure de rappel des véhicules incriminés devrait commencer en janvier pour s’étaler jusqu’à la fin de 2016. Les propriétaires de ces voitures doivent être contactés directement par leur concessionnaire qui leur indiquera la marche à suivre.

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Pour les véhicules haut de gamme : Volkswagen et sa filiale Audi ont annoncé la suspension de la vente de certains modèles diesels neufs et d’occasion aux Etats-Unis.

Le volet « CO»

  • De quoi s’agit-il ?

Cinq semaines après les révélations sur le truquage des niveaux d’émission d’oxydes d’azote (NO2), Volkswagen a fait état, mardi 3 novembre, « d’irrégularités » sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2). Concrètement, les émissions de CO2 de ces véhicules seraient plus élevées que ce que le constructeur affirmait.

A titre d’exemple, selon le quotidien allemand FAZ qui a consulté des documents internes de Volkswagen, la Golf BlueMotion de VW émet plus de 100 grammes de CO2 par kilomètre, au lieu des 90 affichés dans ses spécifications techniques. Le plafond imposé par les normes européennes est actuellement de 130 g/km.

Ces « irrégularités », sont le fruit de nouvelles manipulations selon des salariés de Volkswagen, qui ont reconnu, le week-end du 8 novembre, avoir augmenté la pression des pneus et mélangé du diesel à de l’huile de moteur pour réduire la consommation de carburant lors des tests, à partir de 2013 et jusqu’au printemps de cette année.

  • Quels véhicules sont concernés ?

Il s’agit principalement de voitures à moteur diesel, mais sur les 800 000 véhicules pour l’instant pointés du doigt, 98 000 sont cette fois des voitures à moteur essence, selon le ministre allemand aux transports, Alexander Dobrindt. Quant aux marques concernées il s’agit de Volkswagen, Skoda, Audi et Seat.

Selon Volkswagen, les voitures incriminées ne se trouvent ni aux Etats-Unis ni en Chine et ne sont pas les mêmes que les 11 millions du « volet oxydes d’azote ».

  • Où en est l’enquête ?

Peu de choses étant pour l’heure connues sur ces nouvelles révélations, il s’agit dans un premier temps de tenter d’y voir plus clair. Le gouvernement allemand et la Commission européenne ont demandé à Volkswagen d’accélérer son enquête interne.

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