Pour beaucoup de particuliers, la société civile immobilière (SCI) est considérée comme la panacée pour gérer son patrimoine immobilier. Certains vont même jusqu’à y loger leur seul bien : leur résidence principale. Une solution utile, par exemple, pour des parents qui souhaitent réaliser des donations à leurs enfants, tout en conservant le pouvoir en leur qualité de gérant.
Cela permet ainsi d’assurer l’équilibre entre la descendance. Chacun des enfants reçoit des parts de cette SCI, dont les valeurs évolueront de manière identique, tout en évitant l’indivision.
Pas d’exonération sur la plus-value
Oui, mais à côté de ces considérations, sachez aussi que si la SCI « achète » la résidence principale, vous ne pourrez plus prétendre au prêt à taux zéro ou aux formules d’épargne logement pour financer l’acquisition. Vous perdrez aussi l’abattement de 30 % qui s’applique sur la valeur de la résidence principale lors du calcul de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
Et, si d’aventure vous louez ce bien à la société (il arrive que celle-ci émette un bail au profit de ceux qui l’utilisent), au jour de sa vente, vous ne serez plus exonéré sur la plus-value.
Enfin, le droit au logement au profit du conjoint survivant sera perdu, si vous bénéficiez d’une jouissance gracieuse du bien – ce qui est très souvent le cas – par la société civile.