Stop à l'exil et à l'exclusion des personnes handicapees

Stop à l'exil et à l'exclusion des personnes handicapees

Lancée le
6 octobre 2015
Adressée à
Parlementaires de la République
Pétition fermée
Cette pétition avait 10 783 signataires

Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Unapei

Un choix crucial s’impose à la République des droits de l’homme :
assumer son obligation de solidarité nationale ou continuer de bannir ses concitoyens les plus fragiles en les exilant en Belgique ou en les excluant en France ?

Aujourd’hui, il n’y a pas assez de solutions d’accueil et d’accompagnement pour toutes les personnes handicapées en France. Mais, plutôt que de créer des emplois de proximité et leur permettre de vivre proches des leurs, l’exil forcé en Belgique devient la seule issue pour de nombreuses personnes handicapées. 6 500 personnes, exilées de force en Belgique, sont ainsi bannies par la République et plus de 47 000 personnes, en France, sont bannies car exclues par la République.

Pour ces citoyens et leurs familles, cela signifie des déchirements insupportables, de l’isolement, une mort sociale, des situations ingérables et de nombreuses souffrances qui vont parfois jusqu’à l’irréparable. Handicapés par la vie tous sont sur handicapés par la société. Ce n’est plus tolérable.

L’Unapei demande que notre pays agisse et réponde à ces milliers de personnes dont il a reconnu officiellement les besoins particuliers, mais qu’il laisse de côté. Leur handicap ne doit plus être une source d’exclusion.

Les élus de la République peuvent agir en stoppant les flux d’exils forcés vers la Belgique et en créant de nouvelles solutions d’accueil et d’accompagnement en France. Il est temps de passer des discours aux actes :  

  • En  finançant des établissements en France avec les fonds actuellement consacrés à l’accueil en Belgique ;
  • En imposant aux autorités de stopper les orientations et les financements hors de nos frontières ;
  • En contraignant les autorités à proposer aux personnes actuellement exilées, si c’est leur souhait, une place dans un établissement proche de leur domicile et correspondant à leur besoin ;
  • En créant de nouvelles solutions d’accueil et d’accompagnement en nombre suffisant pour répondre aux attentes des plus de 47 000 personnes bannies du système.

 

Soyez solidaires des personnes concernées, soutenez ces demandes en signant cette pétition et en la faisant connaître massivement. Merci de votre aide !
 

Pour en savoir plus, et télécharger le Livre noir du handicap en France, rendez-vous sur le site de l'Unapei

 

En pratique - Si vous avez un problème de langue d'affichage du site, modifiez cela en bas à droite de cette page. Après avoir signé, change.org vous propose de payer pour promouvoir la pétition. C'est optionnel et n'est pas une demande de l'Unapei. Merci.

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LES FAITS & LES CHIFFRES

Exilés en Belgique                                                                                  
Aujourd’hui, plus de 6 500 personnes handicapées françaises (1), faute de place en France, sont exilées en Belgique. Ce départ vers la Belgique n’est pas un choix. Il est imposé par un manque de réponses adaptées sur le territoire national, les autorités les soumettant à de fortes pressions pour choisir ce départ.

La grande majorité de ces personnes, enfants ou adultes, présentent des handicaps complexes qui nécessitent des accompagnements spécifiques : autismes, troubles envahissants du développement, polyhandicap, maladies rares. Outre un éloignement insupportable, les conséquences de cet exil sont multiples : rupture familiale, déracinement, parents de jeunes enfants qui ont le sentiment d’abandonner leur enfant loin de chez eux, parents âgés plus capables de se déplacer pour voir leur enfant adulte… des situations de souffrances qu’aucune famille ne peut supporter.

Au-delà de ces souffrances humaines, l’impact de l’exil forcé en Belgique n’est pas sans conséquence sur l’emploi en France ! Aujourd’hui, ces choix politiques privent au minimum notre pays de 4 000 emplois(3) et coute au moins 250 M€ (4) par an financés à l’assurance maladie et aux départements français.

Cette  situation entraine parfois des dérives : familles soumises à de fortes pressions pour partir en Belgique par les autorités, des démarchages directs d’établissement, signalements à l’aide sociale à l’enfance en cas de refus…

Abandonnés par la République                                                                  
La France compte encore aujourd’hui plus de 47 000 personnes handicapées(2) sans aucune solution d’accompagnement. La plupart du temps, ces personnes handicapées vivent au domicile familial.

Ces situations ont des conséquences souvent dramatiques et inextricables : Régression et mise en danger de personnes qui ne bénéficient pas des soins et de l’accompagnement éducatif dont elles ont besoin ; Familles isolées, épuisées, désocialisées, devant parfois abandonner leurs activités professionnelles ; Aidants familiaux âgés ne pouvant plus assumer l’accompagnement de leurs enfants devenus adultes ; Familles désespérées parfois poussées à bout, jusqu’à l’irréparable.

 

Sources : (1) Enquête de l’ARS Nord-Pas-de-Calais, juillet 2015 ;  (2) Recensement de l’Unapei auprès de son réseau (240 associations gestionnaires et 140 294 places gérées) – septembre 2015 ;  (3) Estimation Unapei sur la base des données issues du rapport de Philip Cordery concernant l’accord-cadre entre la France et la Wallonie l’accueil des personnes handicapées, octobre 2013 ;

 

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PAROLES DE PARENTS
Témoignages complets à lire dans le Livre noir du handicap en France édité par l’Unapei et disponible sur son site.

« Ma famille et d'autres souhaitent pouvoir sereinement aborder l’avenir sans que les  handicaps de nos enfants ne soient majorés par une société et une politique qui les laissent de côté » 


« Nous ne pouvons pas le garder à la maison, il faut s’occuper de lui à plein temps, on ne peut pas, nous sommes trop âgés. Le problème, c’est pour aller le voir. Cette année, nous avons pu nous y rendre deux fois. C’est un voyage exténuant pour nous. Ce n’est pas une situation facile. Il n’y a que nous qui allons le voir. Mon épouse était opposée au départ en Belgique, puis elle s’est dit que c’était mieux pour lui. Mais, elle est très mal de savoir son fils aussi loin ».


« Finalement, la seule solution a été la Belgique à 200 km de chez nous. Le problème, c’est qu’on ne peut pas le visiter dans l’établissement parce qu’il n’y a pas de lieu où recevoir les familles. On reste 3 ou 4 heures avec lui dans la voiture et on le ramène dans l’établissement.  C’est la seule solution qu’on ait trouvée. Le voir 3h, puis revenir et se dire encore une fois qu’on l’a abandonné ». 


« Nous sommes à 250 km de distance ! Il m’est difficile d’imaginer qu’elle restera en Belgique, mais je dois me rendre à l’évidence. Même si elle est bien prise en charge, je n’ai pas eu le choix : c’était soit la Belgique soit rien. C’est une souffrance terrible pour nous ». 

Aidez l'Unapei, les personnes handicapées et leurs familles en signant et partageant cette pétition pour que les élus de la République agissent

 

Pétition fermée

Cette pétition avait 10 783 signataires

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