Appel pour un plan d'urgence de l'éducation à Marseille et dans la Région PACA

Appel pour un plan d'urgence de l'éducation à Marseille et dans la Région PACA

Lancée le
11 janvier 2017
Adressée à
etat et
Pétition fermée
Cette pétition avait 815 signataires

Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par APPEL EDUCATION MARSEILLE

« Pour un vrai service public de l’éducation dans nos territoires,

Pour un plan d’urgence à Marseille et une carte de l’éducation prioritaire

de la maternelle jusqu’au lycée. »

 

Ensemble, agents de l'Education Nationale, élèves, familles, fédérations et associations de parents d'élèves, citoyens... Signons l'appel pour un plan d'urgence de l'éducation à Marseille, pour un vrai service public d’éducation dans nos territoires, pour un classement en éducation prioritaire qui s’étende de la maternelle au lycée et lycée professionnel.

 

Notre académie compte vingt-neuf réseaux REP et trente-trois réseaux REP + qui concernent des écoles et des collèges. Dix-sept Lycées Professionnels et trois Lycées Généraux et Technologiques bénéficiaient d’un classement en Education Prioritaire. A ces établissements s’ajoutent ceux qui devraient bénéficier d’un classement compte tenu de leur situation objective au plan de la difficulté scolaire et sociale des publics qu’ils accueillent. Cette situation n’est pas le fait d’un privilège, mais la conséquence d’une situation particulière, marquée par une forte incidence de la difficulté sociale et scolaire dans nos territoires. En particulier dans la ville de Marseille et le département des Bouches du Rhône.

 

Un plan d’urgence pour l’éducation à Marseille !

A elle seule, Marseille représente le tiers des élèves de la région PACA. La majorité des jeunes scolarisés vit dans les quartiers défavorisés de la ville. Dans ces quartiers, Marseille manque de tout : d’écoles, de collèges, de lycées, d’infrastructures sportives et culturelles, etc. Alors que les familles les plus favorisées font très largement le choix du privé (plus de 40 % des collégiens scolarisés dans le privé sur le Centre et le Sud de la ville), les trois collectivités territoriales concernées (municipalité, conseil général et région) continuent d’insulter l’avenir en maintenant un système scolaire marseillais ségrégatif et sous-calibré.

 

Une récente enquête de l'INSEE montre que Marseille connaît une augmentation démographique qui se soldera dans 10 ans par 4000 collégiens de plus à scolariser, l'équivalent de huit collèges nouveaux. Où en est la prévision pour la construction de ces établissements ? Où sont les écoles publiques dans ces quartiers où l’on construit tant de logements neufs ? Où en est-on de la rénovation des écoles vétustes ? Le nouveau Lycée de Saint-Mitre dans le XIIIe arrondissement suffira-t-il à répondre aux besoins alors que plus de 60 000 habitants vivent dans l’arrondissement limitrophe, le XIVe, sans aucun lycée public ? Quelles sont les politiques publiques, y compris de la part de l’Etat, pour contrer l’entre soi et le consumérisme scolaire et rétablir la mixité sociale dont nos établissements ont tant besoin ? Où sont les dispositifs de médiation urbaine pour prévenir les dramatiques actes de violence dont sont victimes régulièrement nos jeunes ? Où en est le service de la médecine scolaire et le service social aux élèves dans la grande ville la plus pauvre de France, où 25 % de la population vit avec des revenus inférieurs aux minimas sociaux déjà bien maigres. Cette situation justifie la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour l’éducation à Marseille.

 

Une carte élargie des Lycées et LP en éducation prioritaire !

Mais au-delà de la ville de Marseille, il y a urgence à mettre en œuvre un politique ambitieuse de réduction des inégalités scolaires favorisant la réussite de toutes et tous jusqu’au lycée général, technologique et professionnel.Face à la mobilisation des personnels qui se poursuit depuis l’automne, alors que la ministre a reconnu ouvertement la nécessité d’un dispositif incluant les lycées et LP, visant notamment à une réduction significative des effectifs, le chantier du classement ZEP des lycées continue d’être remis à un prochain quinquennat.

Les services du ministère de l’éducation  doivent d’urgence élaborer et publier une carte élargie des lycées professionnels, généraux et technologiques en Education prioritaire sur la base de critères nationaux transparents.

C’est ce qu’expriment fortement les personnels des établissements concernés de Marseille et des Bouches du Rhône, mobilisés fortement depuis le 17 novembre dernier,  et qui  exigent toujours le classement de leurs établissements en éducation prioritaire.

 

Pour un service public d’éducation ambitieux dans ses objectifs et dans ses moyens dans tous nos territoires

Plus généralement encore, c’est la question éducative dans son ensemble que nous entendons poser pour tous nos territoires. Elle exige une politique ambitieuse de réduction des inégalités dans tous les établissements et à tous les niveaux de la formation, de la maternelle jusqu’au lycée. Le dernier rapport du CNESCO rappelle à raison que c'est notamment l'insuffisance des moyens effectivement consacrés à la réduction significative des effectifs dans les classes qui explique la forte incidence des inégalités scolaires dans notre pays. L'Education doit être une priorité de tous, Etat et collectivités territoriales. Les besoins sont partout criants et les moyens insuffisants. Il est temps d’y répondre.

 

Nous appelons à :

- L’'élaboration sans délais d'une carte élargie de l'éducation prioritaire incluant les lycées et LP.

- Des politiques éducatives  et de sectorisation qui renforcent le système éducatif public, gratuit et laïque, face à la concurrence déloyale de l'enseignement privé

- Une véritable priorité à l’éducation en matière de budget, de rémunération et de formation

- L’arrêt de la casse du service public de l’orientation et son renforcement.

- Un temps scolaire plus important dédié aux apprentissages pour les élèves de l'éducation prioritaire

-L'allocation de subventions publiques des collectivités territoriales plus généreuses aux associations laïques proposant du soutien scolaire aux familles

 

Pour Marseille :

- La programmation d'ouvertures d'écoles publiques en nombre suffisant dans les quartiers et territoires en expansion démographique ou sous dotés, notamment les quartiers du IIe et IIIe arrondissement.

- La construction de plusieurs collèges publics sur l'aire marseillaise, dotés des emplois afférents

- La rénovation des écoles insalubres et un plan d'équipement et de modernisation pour une école du XXI° siècle

- La construction d'équipements sportifs et de piscines accessibles aux élèves dans tous les quartiers de la ville

- L'enrichissement réel, sans redéploiement, de l'offre de formation générale, professionnelle et technologique initiale dans les lycées des quartiers Nord et Est de la ville pour permettre l'accès aux qualifications pour les garçons et les filles de ces quartiers

- Le développement du transport scolaire urbain facilitant le déplacement des lycéens et des étudiants vers les établissements scolaires

- la redéfinition de la sectorisation des collèges et des lycées afin de rétablir la mixité sociale dans tous les établissements

 

Premiers signataires :

  1. Bernard Allain, retraité de l’éducation nationale
  2. Emmanuel Arvois, enseignant syndicaliste CGT'Educ'Action,
  3. Magali Bailleul, enseignante syndicaliste, membre du CESER FSU
  4. Alain Barlatier, enseignant syndicaliste FSU
  5. Alain Beitone, professeur honoraire de classe préparatoire au Lycée Thiers,
  6. Jean-Paul Beauquier, enseignant retraité,
  7. Michel Bianco,
  8. Claire Billès, enseignante syndicaliste SNUipp-FSU,
  9. Paul Bouffartigue, sociologue, LEST-CNRS et AMU,
  10. Djamila Bougrouz,
  11. Barbara Brouchos, enseignante
  12. Sophie Camard, responsable EELV
  13. Nadine Chapuis, gestionnaire syndicaliste, SNASUB FSU
  14. Bernard Chirol, enseignant SNESUP-FSU ESPE AMU,
  15. Agnès Colazzina, secrétaire administrative, syndicaliste SNASUB FSU
  16. Lila Colet,
  17. Dany Colombo, retraitée de l’EN, syndicaliste, féministe
  18. Mireille Constantin, assistante sociale syndicaliste CGT’Educ’Action
  19. Jean-Marc Coppola, conseiller municipal PCF
  20. Stéphanie Cotta, enseignante
  21. Sandra de Marans,
  22. Christine Dollo, universitaire ESPE AMU,
  23. Josiane Dragoni, FSU
  24. Marie Ducaté, plasticienne,
  25. Daniel Escoffier, retraité
  26. Cathy Ferré, enseignante
  27. Nathalie Farina Pontes,
  28. Alain Fourest, mouvement associatif LDH,
  29. Lina Fournier, lycéenne, syndicaliste UNL,
  30. Marie-France Fraticelli,
  31. Dominique Frohring, enseignante syndicaliste SNEP FSU,
  32. Josette Furace, Adjointe au Maire des 15/16, Déléguée à l’Education
  33. Sandrine Galloni,
  34. Pierre-Marie Ganozzi, enseignant syndicaliste FSU,
  35. Gérard Geron, ESPE AMU,
  36. Séverine Gil, parent d'élèves, MPE 13,
  37. Vincent Gomez, enseignant syndicaliste, UNSA PACA
  38. Robert Guédiguian, cinéaste
  39. Samy Johsua,
  40. Patrice Kantarjian, syndicaliste, Collectif Services Publics UD CGT 13
  41. Philippe Langevin, universitaire, ancien Président du Conseil Départemental de Concertation
  42. Christophe Masse, conseiller départemental et conseiller municipal, PS
  43. Raoudha Moussa,
  44. Elodie Lapéna,
  45. Florence Lapéna, professeure des écoles
  46. Muriel Lapierre, cadre de santé
  47. Annie Levy-Mozziconnaci, Élue-citoyenne, Enseignante –chercheuse, Parent-d'élève MPE13
  48. Evelyne Lagaune Tabikh, professeure Lycée St Exupéry
  49. Jacques Lerichomme,
  50. Gérard Leydet, historien PROMEMO
  51. Charlotte Magri, lanceure d’alerte
  52. Richard Martin, directeur du Théâtre Toursky,
  53. Patrick Mennucci, conseiller municipal PS
  54. Freddy Mikka, directeur d’école, syndicaliste FSU
  55. Laurent Mucchielli, universitaire, LAMES-CNRS, MMHS
  56. Jean-Paul Nail, retraité EN, SNES-FSU
  57. Magali Nonjon, universitaire, sciencespo aix
  58. Chantal Nugon,
  59. Hélène Ohresser, enseignante syndicaliste, SUD Education
  60. Benoît Payan, Président du groupe socialiste, Marseille
  61. Gérard Perrier, écrivain, Université Populaire Républicaine de Marseille
  62. Philippe Petitfrère,
  63. Emmanuelle Picard, historienne, ENS de Lyon
  64. Hugo Pierson, étudiant, UNEF Aix-Marseille
  65. Pascal Pons, enseignant syndicaliste CGT'Educ'Action, Collectif des écoles de la Castellane,
  66. Laure Prieur,
  67. Philippe Pujol, journaliste, essayiste
  68. Remy Reynaud, enseignant syndicaliste co-SD CGT'Educ'Action 13
  69. Nadine Richez-Battesti, AMU et LEST-CNRS
  70. Claudie Roussel, retraitée de l’éducation nationale,
  71. Jan-Cyril Salemi,
  72. Julien Santamaria, enseignant syndicaliste SNES-FSU
  73. Nicolas Sembel, professeur de sociologie, ESPE AMU
  74. Andjelko Svrdlin, enseignant syndicaliste SNEP-FSU,
  75. Stéphane Rio, professeur au Lycée Saint-Charles Marseille,
  76. Robert Terzian, photographe,
  77. Fanette Therme, Théâtre Massilia,
  78. Laurent Tramoni, enseignant syndicaliste SNES-FSU,
  79. Julien Villevieille, enseignant, militant mutualiste
  80. Michel Vincent, parent d'élève FCPE PACA
  81. Adrien Vitse, Enseignant d'économie à Sciences Po Aix
  82. Philippe Vitale, sociologue,

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