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A Rouen, un opéra participatif pour « Tistou »

Le théâtre des arts présente un spectacle pédagogique inspiré du conte de Maurice Druon et destiné aux écoliers

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Publié le 06 mars 2017 à 10h48, modifié le 06 mars 2017 à 10h48

Temps de Lecture 1 min.

L’affiche du spectacle au Théâtre des arts, à Rouen.

Le Théâtre des arts, à Rouen, a des allures de volière, un après-midi de semaine, lorsque le chef Paul-Emmanuel Thomas apparaît dans la fosse. Surexcités en dépit de la vigilance des accompagnateurs, les 775 enfants réunis dans la salle font soudain silence. « Ça commence », chuchote l’un d’eux. Les musiciens démarrent, en effet, mais la salle reste éclairée. Le chœur – et quel chœur, aussi enthousiaste que discipliné ! – se trouve dans la salle. Un opéra d’Henri Sauguet à l’affiche jusqu’au 10 mars, Tistou les pouces verts, connaît sa première poussée de sève participative…

Créé en 1981 sur un livret de Jean-Luc Tardieu d’après Maurice Druon, ce conte lyrique prévoit de fréquentes interventions chantées du public. « Les pouces verts, à quoi ça sert ? », entonnent les bambins qui, ayant potassé l’histoire avec leurs maîtres depuis l’automne, savent bien de quoi il retourne. Tistou, un enfant « pas comme tout le monde », possède un don qui va métamorphoser tout ce qui l’entoure. Il lui suffit de toucher quelque chose – les murs de la prison, par exemple – pour faire apparaître des fleurs. Dès lors, son univers de répression en noir et blanc va prendre une tournure quasi angélique. Même les guerres entretenues par son père, marchand de canons, vont tourner court.

Une véritable renaissance

Joliment écrite, la partition pour 9 instrumentistes, 8 solistes et maîtrise d’enfants (celle, impeccable du conservatoire de Rouen) connaît une véritable renaissance sous la baguette du charismatique Paul-Emmanuel Thomas, qui fait habilement transiter l’énergie vocale de la salle à la scène et vice versa. Emmenée par un Tistou androgyne (Catherine Trottmann, mezzo d’avenir), la distribution réussit un sans-faute pour chaque personnage. Comme son homologue de la fosse d’orchestre, le metteur en scène Gilles Rico sait impliquer le public en puisant dans les repères du quotidien (tablettes numériques, journal télévisé) sans altérer le caractère d’exception revêtu par le spectacle vivant. Les enfants applaudissent aux facéties d’un présentateur TV à mi-chemin entre Charlie Chaplin et Christian Clavier, mais ils accueillent aussi avec un « oh » unanime le saisissant décor d’un bidonville. Cette opération pédagogique (chef de chœur, partitions et CD à disposition, du CP au CM2) devrait faire école. Reconduite pour la septième année d’affilée, elle désigne Rouen comme la plate-forme de l’opéra participatif.

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