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Immobilier : ruée sur la pierre dans les grandes villes

+ VIDEO En dépit de leur récente remontée, taux et prix de l’immobilier restent à un niveau globalement attrayant. Les ménages solvables accélèrent leurs achats pour profiter de l’aubaine. D’où une nouvelle hausse des prix dans les métropoles françaises.

A Paris, en seulement deux mois, les prix ont crû de 2,4 %, au 1er mars. Le phénomène s’étend à la banlieue parisienne.
A Paris, en seulement deux mois, les prix ont crû de 2,4 %, au 1er mars. Le phénomène s’étend à la banlieue parisienne. (MeilleursAgents.com)

Par Anne-Sophie Vion

Publié le 2 mars 2017 à 14:10

Les prix de l’immobilier résidentiel ancien tricolore continuent leur ascension à Paris et dans sa banlieue ainsi que dans les grandes métropoles régionales. Le baromètre de l’immobilier de mars 2017 de MeilleursAgent.com confirme la tendance observée dans sa précédente édition.

Alors que la récente hausse des taux d’intérêt du crédit immobilierreste contenue, les ménages solvables accélèrent leurs achats pour bénéficier de l’aubaine « La situation du marché est claire et totalement dominée par la faiblesse des taux d’intérêt qui se sont stabilisés autour de 1,65 % en moyenne sur 20 ans, remarque Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents.com. » Certains très bons dossiers bénéficient de taux encore plus bas jusqu’à 1% sur des durées d’emprunt plus courtes. Malgré un contexte politique national et international agité, la baisse surprise des rendements des emprunts d’état [taux des OAT 10 ans à 0,90 % en février] repousse, au moins temporairement, la perspective d’une remontée brutale des taux des crédits immobiliers. » De même, pour Hervé Hatt, président du courtier en crédit Meilleurtaux.com, « le seuil psychologique des 2 % est encore loin, pour le moment. Les taux sont encore très proche des records d’octobre-novembre 2016. Pour un emprunt sur 25 ans, généralement prisé des primo-accédants, ils sont même toujours au plus bas. La légère remontée observée depuis est encore loin d’avoir un impact sur la capacité de financement des ménages. »

Toutefois, les candidats à l’accession à la propriété sont tout à fait conscients que le crédit exceptionnellement bon marché ne va pas durer, comme en témoignent déjà les mouvements de remontée des taux enregistrés depuis la fin de l’année dernière dans la grande majorité des établissements prêteurs. En outre, les ménages doivent également faire face à la reprise - qui se confirme et s’accentue dans ce baromètre de mars - de l’augmentation des prix de l’immobilier dans la plupart des grandes villes. « Dans ces conditions, les acheteurs ont le sentiment qu’il faut accélérer leur achat avant que les taux ne remontent alors que les prix sont déjà en train de grimper, explique Sébastien de Lafond. Ce qu’ils ne payent pas à leur banquier grâce à la faiblesse des taux se retrouve en partie dans le prix du bien qu’ils sont prêts à payer au vendeur. La faiblesse des taux nourrit mécaniquement l’inflation. »

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Plus donc que l’impact de prochaines conditions de crédit moins attrayantes, c’est celui de la hausse des prix dans les grandes villes qui renforce le sentiment d’urgence.

Fièvre immobilière préélectorale

Fortes hausses à Paris, Bordeaux, Lyon et Nantes

D’après le baromètre de MeilleursAgents.com, à Paris, en seulement deux mois, les prix ont crû de 2,4 %, au 1er mars, et les moyennes y tutoient à nouveau les sommets de 2011. Le phénomène s’étend à la banlieue parisienne. En petite couronne, la hausse atteint 1,2 % depuis le début de l’année. La grande couronne n’est pas en reste avec une augmentation moyenne de + 0,9 %. « Le phénomène classique de propagation du centre vers la périphérie joue donc à plein, estime MeilleursAgents.com, avec le délai habituel de six à huit mois par rapport à la capitale qui avait initié le retour de la hausse des prix. » Dans la capitale, anticipent les notaires Paris-Ile-de-France, > Immobilier : vers des prix records à Paris  ?: « d’après nos indicateurs avancés sur les avant-contrats, le prix au m² atteindrait 8.520 euros en avril, soit une augmentation annuelle de 5,6 %. »

En région, la reprise de la hausse des prix est plus ou moins prononcée selon les métropoles concernées. Deux groupes se distinguent, Le premier, à l’instar de Paris, réunit Bordeaux, Lyon et Nantes. Ces villes connaissent de fortes augmentations de prix. Ainsi, Bordeaux affiche une progression de 2,3 % en février, + 4,3 % depuis le 1er janvier 2017 et culmine à + 9 % sur un an. A Lyon, malgré un début d’année à la baisse, la hausse est de + 5,4 % depuis un an. Dans l’Ouest, à Nantes, les prix grimpent de 0,8 % en février et + 2,2 % depuis le 1er janvier et + 4,3 % en un an.

Effet encadrement des loyers à Lille

Le second groupe accueille Marseille, Montpellier, Toulouse, Strasbourg, Nice et Lille. Les prix y restent quasi stables avec des augmentations sur un an comprises entre 0 % et + 2 %. Dans le détail, on relève : Marseille (+ 2,1 % sur un an), - Montpellier (+ 1,7 % sur un an), Toulouse (+ 2 % sur un an et + 0,4 % depuis le 1er janvier), Strasbourg (+ 1,1 % sur un an et stabilité des prix en février), Nice (+1,3 % sur un an), Lille (+ 0,8 % sur un an, en dépit des baisses de janvier et février (-1,6 % sur deux mois). Dans la métropole lilloise, d’après MeilleursAgents.com, « celles-ci sont essentiellement dues à la mise en œuvre de l’encadrement des loyers qui limite les espoirs de rendement des investisseurs. »

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