Dottignies: De Ranke s’agrandit pour brasser plus et mieux accueillir
Le chantier du fleuron dottignien est lancé. Il doit permettre à la fois de «soulager» les riverains et de mieux accueillir les touristes internationaux.
- Publié le 17-11-2016 à 05h00
Après avoir joué aux petits chimistes dans un garage bien avant la mode actuelle, les maîtres brasseurs de la brasserie De Ranke, Nino Bacelle et Guido Devos, n’auraient jamais osé imaginer leur incroyable destinée internationale qu’ils savourent aujourd’hui en la rue du Petit-Tourcoing.
Charger, décharger et visiter
Par rendez-vous pris à l'avance ou en débarquant à l'improviste au gré de leurs pérégrinations autour du globe, Japonais, Coréens, Canadiens, Américains, Scandinaves et énormément d'Italiens poussent la petite porte de l'entreprise afin de constater de visu la naissance des breuvages qu'ils plébiscitent. Pour les accueillir dans des conditions optimales, un chantier est en cours. «On a acheté le coin qui fut le dépôt d'un chauffagiste pour y construire deux éléments. Nous allons tout d'abord aménager une zone de chargements et de déchargements des camions. Ce sera mieux que la situation actuelle: la rue est étroite à hauteur de notre unique entrée. Les camions ne seront plus sur la rue, permettant de soulager les riverains.
Par ailleurs, au-dessus de cette zone sera aménagée une salle de dégustations avec une terrasse.
Tout devrait être prêt pour avril/mai, détaille l'un des responsables, Nino Bacelle, qui a embauché récemment Jean-François Damien à mi-temps comme nous l'expliquions récemment en nos pages (nous annoncions durant l'été dernier sa cessation d'activité au café «Le Potron Jaquet» sur la place du Tuquet). Nous avons beaucoup de demandes pour des visites qui se feront à des moments fixes. La salle servira aussi pour des événements en fin de soirées. L'arrivée de Jeff permettra de développer cette partie tout en continuant à nous concentrer sur le brassage.
Pour le moment, il travaille uniquement sur le développement commercial en Wallonie et en France où le marché est en train de s’élargir tandis que notre autre commercial, qui est Flamand, démarche l’autre partie du pays et la Hollande.»
Bientôt 6 000 bouteilles/heure
En façade, quelques hangars qui appartiennent à d'autres privés séparent l'actuel accès unique de De Ranke des futurs quais mais un cheminement à l'arrière des deux sites les réunit. Sur le chantier, on peut déjà apercevoir le lieu où se fera la jonction. Cet espace arrière déjà existant permet le développement de la production. «Nous sommes en train de terminer une nouvelle ligne d'embouteillage, permettant de passer de 3000 à 6000 bouteilles à l'heure. Le gain de temps à l'embouteillage permettra d'accroître les brassins. Nous allons passer de 60 000 litres à 100 000 litres en attente en cuves avant la mise en bouteilles tout en conservant une stabilité, ce qui est l'une de nos qualités majeures. Nous avons également investi dans quatre foudres (NDLR: tonneaux de grande capacité – notre cliché en couverture) de 5 500 litres chacun qui permettront le vieillissement de bières acidifiées» se réjouit encore notre interlocuteur qui va donc pouvoir proposer des mises à l'emploi… Et développer d'autres bières! Elles sont actuellement au nombre de neuf. «Il y en a quatre fixes ainsi que des ponctuelles comme la Père Noël, la Kriek qui est limitée… On pourra ainsi répondre au marché qui demande toujours des nouveautés» rassure Nino qui sait que tous ces investissements seront sa publicité. «Chaque client pourra dire qu'il a vu les lieux comme le frigo à houblon belge, la mise en bouteilles, qu'il a pu déguster nos produits dans de bonnes conditions… C'est du bouche-à-oreille que notre croissance doit venir».