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Nintendo Switch : ce qu’on sait, ce qu’on ne sait pas

Le géant japonais du jeu vidéo a présenté jeudi sa nouvelle console, qui sortira en mars 2017. Cependant, de nombreux points restent encore flous.

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Publié le 21 octobre 2016 à 10h33, modifié le 21 octobre 2016 à 18h29

Temps de Lecture 4 min.

La Nintendo Switch, la nouvelle console de Nintendo présentée pour la première fois ce 20 octobre, a un nom, une forme, et un début de catalogue. C’est déjà beaucoup pour un projet, connu sous le nom de code « NX », resté mystérieux durant un an et demi. Mais pour les consommateurs, de nombreux points restent à éclaircir.

Ce que l’on sait

Le concept. Comme son nom le suggère, la Nintendo Switch permet de « basculer » à n’importe quel moment d’une utilisation domestique à une utilisation nomade. Grâce à une station d’accueil, elle se branche sur un téléviseur comme une console de salon classique. Mais son écran haute définition intégré directement à son corps lui permet aussi d’être utilisée comme une console portable.

Le public. Rompant avec le code couleur de la gamme Wii, Nintendo a opté pour un coloris noir et gris plus austère – par ailleurs en mesure d’évoluer d’ici les prochains mois. Détail intéressant, dans sa bande-annonce de présentation, le constructeur ne met en scène aucun enfant, mais des adultes pris dans des situations de tous les jours (avion, promenade du chien, barbecue entre voisins, etc.). Ce qui laisse entendre que la Switch viserait, au moins dans un premier temps, plus les trentenaires que leurs éventuels rejetons.

« Mario Kart » sur Nintendo Switch.

Les jeux. A défaut d’avoir des noms, ils ont déjà des univers clairement définis. Nintendo a présenté quatre nouvelles itérations de ses franchises maison, Mario, Splatoon, Mario Kart, et Zelda. Ce dernier, baptisé Breath of the Wild, était la star du Salon du jeu vidéo de l’E3 en juin dernier ; selon les informations de Pixels, il s’agira du premier épisode de la série à bénéficier de doublages pour tous les personnages majeurs. D’autres titres enrichiront le catalogue, comme ce qui s’apparente à une adaptation de Skyrim, la simulation de basket NBA 2K, le jeu de danse Just Dance 2017, ou encore le jeu de rôle Dragon Quest XI. De nombreux autres titres sont prévus, mais n’ont pas encore été annoncés.

Les manettes. Baptisées Joy-Con et détachables, elles peuvent s’employer de deux manières différentes. Soit de pair, à la verticale, par un même joueur, soit à l’horizontale, une par joueur, à la manière des contrôleurs Wii dans les jeux de plateforme en deux dimensions. Ainsi, à tout moment, un possesseur de Nintendo Switch pourra inviter un ami à partager une partie. Une autre manette plus traditionnelle, baptisée « Pro », sera vendue séparément.

La rétrocompatibilité. La Switch ne lira ni les disques Wii U, ni les cartouches Nintendo 3DS, a précisé Tatsumi Kimishima, président de Nintendo, dans un échange avec le magazine spécialisé japonais Famitsu.

La date de sortie. Si on ne connaît pas le jour exact, on sait que ce sera en mars. Nintendo l’a déjà annoncé, et n’a de toute façon pas le choix : l’année fiscale japonaise se clôt dans la nuit du 31 mars au 1er avril. Le calendrier de sa sortie ne réjouira évidemment pas ceux qui l’espéraient à Noël. Selon les indiscrétions du site anglais Eurogamer, la console était prête, mais le nouveau Mario, lui, ne l’était pas, et Nintendo mise beaucoup dessus.

Ce que l’on peut déduire

L’écran. Contrairement à celui de la manette Wii U, il ne servira pas comme second écran, Nintendo ayant estimé cette utilisation incommode pour les joueurs. Du reste, s’il est trop tôt pour affirmer qu’il sera ou ne sera pas tactile, selon toute logique les jeux ne le seront pas. En effet, ils doivent pouvoir s’afficher aussi bien sur l’écran portatif de la Nintendo Switch que sur un téléviseur classique.

« Zelda : Breath of Wild » sur Nintendo Switch.

L’autonomie. Un point crucial pour une console transportable. Parmi les minces indices, on sait que la Nintendo Switch tournera sur une version optimisée de la puce Nvidia Tegra, déjà utilisée dans les différentes tablettes de jeu Nvidia Shield, rarement capables de tenir plus de 2 h 45 - mais en l’absence d’informations sur le type de batteries de la machine, difficile de savoir si son autonomie sera ou non comparable. Selon les informations de Pixels, chaque jeu Nintendo Switch tournera en deux versions différentes : il n’est pas à exclure qu’une des deux serve justement à alléger la consommation d’énergie en mode nomade. L’écran de la console étant de toute façon bien moins grand qu’un téléviseur moderne, une perte de détails graphiques ne serait pas forcément très visible.

Ce que l’on ne sait pas

Le prix. C’est l’inconnue majeure, celle qui peut décider du succès de la console – à l’image de la Wii, mise à prix à 249 euros – ou être une des raisons de son échec – à l’image de la Wii U, lancée à 299 ou 349 euros selon les packs. M. Kimishima s’était engagé à ce que la console « ne soit pas, au pire, beaucoup plus chère que les précédentes machines » du constructeur, ce qu’a reconfirmé dans la nuit un porte-parole de la firme au Wall Street Journal. A noter : les deux manettes détachables et la station d’accueil seront incluses. Nintendo n’était en revanche pas en mesure de confirmer que le « Joy-Con Grip », l’accessoire qui permet d’attacher les manettes entre elles, serait lui aussi intégré.

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L’interface. Strictement aucun détail n’a filtré sur ce qui reste pour l’instant le point faible de Nintendo. Sur la Wii U, le système d’exploitation était lent, les sous-menus de la boutique dématérialisée peu ergonomiques, et les habillages, graphique et surtout sonore, loin de faire l’unanimité.

Le multimédia. Sur la Wii U, Nintendo a commencé à prendre un virage déjà initié sur la génération précédente par ses concurrents : celle du multimédia en ligne, avec des applications YouTube et Netflix, par exemple. Si, par le passé, le constructeur s’est souvent plu à prendre le contre-pied des tendances, on imagine difficilement une console nomade se passer d’usages audio et vidéo en 2016.

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