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Utilisez le CPF pour votre formation à la création et à la reprise d'entreprise

Vous avez besoin d'une formation pour boucler votre projet de création ou de reprise ? Vous pouvez dès maintenant utiliser le Compte personnel de formation (CPF) que vous soyez salarié ou demandeur d'emploi.

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(shutterstock.com)
Publié le 30 mars 2017 à 07:30

Depuis le 1er janvier 2017, il est possible de se former à la création d’entreprise dans le cadre du Compte personnel de formation (CPF) intégré dans le nouveau Compte personnel d’activité (CPA). La loi Travail (art. L6323-6 du Code du travail) a en effet rendu éligibles au CPF les actions de formations dispensées aux créateurs ou repreneurs d’entreprise. Il peut s’agir d’apprendre, par exemple, à réaliser un business plan, à rechercher des financements ou à acquérir des bases de gestion, etc.

Remplaçant le DIF, le Compte personnel de formation suit une personne tout au long de sa vie professionnelle et lui octroie un nombre d’heures créditées chaque année, par exemple 24 heures par an pour un salarié à temps plein, jusqu’à 120 heures. Les formations sont accessibles aux demandeurs d’emploi comme aux salariés. Pour les indépendants, il faudra attendre le 1er janvier 2018.

Concrètement, les salariés ou demandeurs d’emploi sont invités à se rendre sur le site www.moncompteformation.gouv.fr. Munis de leur numéro de Sécurité sociale, ils peuvent se renseigner sur le nombre d’heures cumulées durant leur carrière avant de construire un dossier de demande de formation.

Des formations ouvertes aux salariés sans l'accord de l'employeur

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« Cette nouveauté permet à tous de mobiliser des droits afin d’envisager un parcours de formation à la création d’entreprise », explique Valérie Capdepon, responsable du pôle offre et innovation de BGE, dispensant une des formations à la création éligibles. « Ce décret (*) donne un signal fort, dans un contexte où de moins en moins de formations étaient financées par les pouvoirs publics, notamment du côté des demandeurs d’emploi. » En outre, si l’ancienne formule du CPF permettait d’avoir accès à des formations à la création d’entreprise, celles-ci n’étaient financées que si elles étaient certifiantes. Enfin, pour un salarié, les projets de formation à la création d’entreprise dans le cadre du DIF étaient soumis à l’accord de son employeur, ce qui n’est plus le cas avec le CPF.

Le principal intérêt de cette réforme est donc de donner accès au plus grand nombre à des formations à la création véritablement financées. Tout type d’accompagnement est désormais éligible s’il est porté par un organisme de formation inscrit par les OPCA (organisme paritaire collecteur agréé). Le site www.moncompteformation.gouv.fr recense ces formations. Si la liste est encore en cours de construction, toutes les formations sont rassemblées sous le code 203.

Quid du financement ? Dans les cas où la formation retenue ne peut pas être totalement prise en charge, d’autres financements, les abondements, peuvent être recherchés. Les conseillers en évolution professionnelle (CEP) sont là pour orienter les porteurs de projet.

Côté contenu, l’offre est large. Chez BGE, par exemple, les formations sont construites sur mesure. Chaque porteur de projet a un conseiller référent, et la plupart des formations mixent accompagnement individuel et formation collective. Les durées de parcours sont donc variables selon le profil, l’expérience, la nature du projet. « Souvent les porteurs de projet ont une très forte compétence métier, mais il leur manquera bon nombre d’éléments sur la dimension entrepreneuriale, dans le marketing, la gestion, etc. », souligne Valérie Capdepon. Son conseil ? « Les porteurs de projet doivent être vigilants sur la qualité de la formation suivie. Ces formations puisent dans les droits personnels des porteurs de projet. Ils doivent donc les choisir en fonction de leurs besoins réels. Nous aimerions d’ailleurs que les offres soient précisément listées afin de donner d’emblée plus de clarté. » Une évolution du dispositif à venir ?

(*) Décret n° 2016-1367 du 12 octobre 2016 relatif à la mise en œuvre du compte personnel d’activité.

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Valérie Talmon

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