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Les exonérés de l'ISF forcés à investir ? Macron a parlé trop vite

DAMIEN MEYER/AFP

LE SCAN POLITIQUE/VRAI-FAUX - Invité de TF1/LCI dimanche soir, le chef de l'État «s'est un peu emballé» au moment d'évoquer les effets espérés de la réforme de l'ISF sur l'investissement.

«La philosophie de la réforme est fondamentale pour notre pays». C'est par ces mots que, dimanche soir, Emmanuel Macron a expliqué pourquoi il comptait sortir les revenus du capital de l'assiette de l'ISF, et ne taxer plus que la fortune immobilière. «Si les gens ne réinvestissent pas dans l'économie française ils seront taxés. C'est ce que je vous dis. Puisque la condition pour ne plus être à l'ISF c'est d'investir dans l'économie française (et) c'est de pouvoir, justement, financer l'innovation et l'activité économique», a-t-il ensuite cru bon d'ajouter.

Pourtant, contrairement à ce que le président a affirmé sur TF1/LCI, le projet de loi de finances (PLF) qui a été présenté pour l'année 2018 ne prévoit pas que l'exonération des revenus du capital s'accompagne d'une quelconque contrainte à l'investissement dans l'économie hexagonale. «C'est un pari», admettait d'ailleurs le premier ministre, Édouard Philippe, lundi dernier sur Europe 1.

«Bizarre»

Contacté par Le Figaro, l'Élysée refuse de commenter les propos du chef de l'État, et indique simplement que «non, il ne compte pas inventer une nouvelle taxe» pour sanctionner ceux qui n'investiraient pas dans l'économie française. «Les propos du président relèvent d'une expression orale qui n'est à ce stade pas doublée d'une expression écrite. Il s'est un peu emballé. Je reconnais que c'est bizarre», concède un cadre de la majorité, avec un brin d'embarras. «À moins qu'il change d'avis ce soir, les choses ne devraient pas bouger», conclut-on de même source.

Présenté comme «résolument orienté vers le soutien à l'investissement, tant public que privé», le budget prévoit - outre de la réforme de l'ISF - «une réforme globale du régime d'imposition des revenus de l'épargne» qui instaure un prélèvement forfaitaire unique (PFU) d'imposition des revenus mobiliers de 30 %». Une sorte de ‘bouclier fiscal', donc, qui va avantager une partie des ménages anciennement concernés par l'ISF, sans toutefois les obliger à réinvestir l'argent qu'ils vont dégager dans l'économie française.

Et rien ne les empêchera d'investir dans l'économie européenne plutôt que dans l'économie française… Et pour cause: les traités européens empêchent une telle opération. «Toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers doivent être levées, sauf circonstances exceptionnelles», indique l'Union européenne, selon qui «la libre circulation des capitaux est la pierre angulaire du marché unique».

Les exonérés de l'ISF forcés à investir ? Macron a parlé trop vite

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118 commentaires
  • Beldo

    le

    L’isf n’existe dans aucun pays et Macron ne l’a pas supprimé
    Cette taxes a fait fuir 500 milliards au moins soit 1 million d’emplois qu’il sont de l’autre Côté de nos frontières Les riches il faut les cajoler, les caresser dans le sens du poil car ce sont eux qui prennent les risques avec leur argent Macron a sorti les investissements financiers de l’Isf justement pour stimuler l’investissent Dans les entreprises soit les emplois de demain Il l’a gardé sur l’immobilier alors que c’est une activité économique comme toutes les autres et qui est déjà surtaxée au delà du supportable: vous devez savoir que si vous avez un bien immobilier locatif jusqu’à ce que vous le transmettiez à vos enfant ou à une personne éloignée votre total de taxes sera respectivement de 140 et 200% de l’investissment: nulle part ailleurs la fiscalité n’est aussi lourde et cela explique nos problèmes de logement La fiscalité dans notre pays est très injustement rapatie et concentrée sur les 20% qui ont les revenus les plus hauts qui payent 80% de l’impot Sur le revenu
    Et lorsque Macron a un peu diminuer cet étranglement les gauchistes qui n’ont toujours rien compris crient « cadeau aux riches »: si on vous donne un peu d’air pour ne pas étouffer...on pourra parler de cadeaux lorsqu’on aura rejoint le niveau d’imposition moyen de l’OCDE et on en est très très loin, et parler à notre niveau de prélèvements de cadeaux aux riches témoigne d’une structure cérébrale bizarre, peu fournie en neurones...

  • Beldo

    le

    L’isf n’existe dans aucun pays et Macron ne l’a pas supprimé Cette taxes a fait fuir 500 milliards au moins soit 1 millloin d’emplois qu’il sont de l’é-autre Côté de nos frontières Les riches il faut les cajoler, les caresser dans le sens du poil car ce sont eux qui prennent les risques avec leur argent Macron a sorti les investissements financiers de l’Israël justement pour stimuler l’inveztissent Dans les entreprises soit les emplois de demain Il l’a gardé sur l’immobilier alors que c’est une activité économique comme toutes les autres et qui est déjà surtaxée au delà du supportable: vous devez savoir que si vous avez un bien immobilier locatif jusqu’à ce que vous le transmettiez à vos enfant ou à une personne éloignée votre total de taxes sera rspectivemetn de 140 et 200% de l’investissment: nulle part ailleurs la fiscalité n’est aussi lourde et cela explique nos problèmes de logement La fiscalité dans notre pays est très injustement rapatrié et concentrée sur les 20% qui ont les revenus les plus hauts qui payent 80% de l’impot Sur le revenu Et lorsque Macron a un peu diminuer leur étrangement les gauchistes qui n’ont toujours rien compris crient au cadeau aux riches: si on vous donne un peu d’air on peut parler de cadeaux lorsqu’on aura rejoint le niveau d’imposition moyen de l’OCDE et on en est très très loin, et parler à ce niveau de prélèvements de cadeaux aux riches témoigne d’une structure cérébrale bizarre, peu fournie en neurones et ignare