Bruno Le Maire "opposé à toute nouvelle taxe qui viendrait compléter l'ISF"

"Il ne faut pas ouvrir la boîte de Pandore qui consisterait à fracasser les riches pour aider les pauvres. On a essayé cette approche, ça ne marche pas". Bruno Le Maire s'est montré ferme ce dimanche 1er octobre. Invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, le ministre de l'Économie et des Finances a martelé qu'il n'était pas favorable à la remise en question de la réforme sur l'Impôt sur la fortune, discutée actuellement sur les bancs de l'Assemblée nationale. 

"Il s'agissait d'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron, l'ISF est un épouvantail pour ceux qui veulent créer des richesses et investir en France. Je suis opposé à toute création d'une nouvelle taxe qui viendrait compléter l'ISF (recentré, ndlr) sur l'immobilier", a-t-il déclaré. Vendredi 29 septembre, le rapporteur du budget, le député REM Joël Giraud s'était prononcé en faveur d'une révision de certains aspects de la réforme de l'ISF, dans le but de taxer certains produits de luxe comme les yachts ou encore les jets privés. 

"On ne peut pas multiplier les idées farfelues", a balayé d'un revers de main Bruno Le Maire. Le locataire de Bercy a cependant ouvert la porte à une adaptation de la fiscalité sur certains produits : "Un véhicule à grosse cylindrée, on peut durcir le malus sur la pollution. Je suis également prêt à envisager une nouvelle tranche pour la taxe de francisation, en fonction de la taille du bateau, avec deux limites : attention à la filière des voiliers et à une fiscalité trop lourde sur les yachts, risquée pour les ports", a nuancé le ministre.