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Coupe Davis: la revanche du bizut Mannarino

La France conservera la Coupe Davis au moins un tour de plus! Adrian Mannarino s'est bien rattrapé dimanche et a offert le point de la qualification en quarts de finale aux Bleus à l'issue d'un match marathon face au N.1 néerlandais Robin Haase.

Après les blessures de ses deux titulaires en simple, Jo-Wilfried Tsonga (genou gauche) et Lucas Pouille (cou), la France s'en est finalement bien sortie (3-1) grâce au succès en cinq manches (4-6, 7-6 (7/5), 7-5, 6-7 (2/7), 7-5) du bizut. Elle ira défier l'Italie de Fabio Fognini sur ses terres du 6 au 8 avril.

Leur qualification, les Bleus la doivent aussi à Richard Gasquet, solide vendredi et à la victoire du duo reconstitué Pierre-Hugues Herbert/Nicolas Mahut samedi, avant cette journée décisive.

Le héro du dimanche, dont le rêve de jouer sous le maillot bleu avait tourné au cauchemar vendredi face à Thiemo de Bakker, a vécu "un weekend un peu dingue".

"C'est des émotions que je n'ai pas l'habitude de vivre tout au long de l'année. C'était un grand moment", a apprécié le Valdoisien de 29 ans, vainqueur après 4h25 de combat à la halle olympique d'Albertville où sa patience et son jeu de relanceur ont fait plier le N.1 néerlandais.

Le grand Haase (1,91 m) livrait son troisième match en trois jours alors que le Français avait pu récupérer une journée, samedi, et mettre derrière lui un premier match au goût d'inachevé.

Mannarino avait des circonstances atténuantes. Jeudi matin, il s'entraînait tranquillement près de Roland-Garros lorsque la capitaine Yannick Noah l'a appelé à la rescousse pour pallier le forfait de Tsonga.

Le vendredi, le pépin physique de Pouille avait offert une promotion à ce gaucher, au gabarit léger (1,80 m, 70 kg), devenu le N.1 de circonstance de son équipe.

- 'Un gars introverti' -

Grâce à son opiniâtreté dimanche, Richard Gasquet n'aura pas à livrer pour la première fois un cinquième match décisif et remettra ça à plus tard sur la route d'un éventuel doublé.

C'est le dernier objectif du capitaine Yannick Noah, qui quittera le banc en fin d'année pour voguer vers d'autres horizons.

Aidé par la baraka l'an passé, le capitaine aux trois trophées (1991, 1996, 2017) a joué de malchance lors de ce coup d'envoi de la campagne 2018.

Mais il n'aura pas à regretter son choix de miser sur Mannarino, alors que Gaël Monfils, contacté aussi, ne se sentait pas "prêt" (dixit Noah), à effectuer son retour dans ces circonstances.

"Adrian, c'est un gars introverti, un peu timide mais ambitieux. Il a un style de jeu assez atypique. Il s'est retrouvé, projeté là (...) L'expérience est belle parce qu'elle se termine par une victoire. Il a réussi à rebondir", a commenté Noah.

- Rendez-vous à Gênes -

Gêné, dans le premier set, par le service et la puissance en coup droit de Haase, le 25e mondial s'est accroché et a inversé le cours de la partie quand le Néerlandais a servi pour mener deux manches à rien. Mais alors qu'il servait pour le match, "Manna" a manqué d'opportunisme.

"Je me suis un peu tendu dans le 4e set, mais j'ai réussi à rester très serein malgré la perte de mon service puis la perte du set. Yannick (Noah) avait un discours très positif et cela m'a aidé à rester dans le match et à avoir confiance en moi."

Rendez-vous maintenant dans deux mois sur la terre battue de Gênes, pour affronter Fognini et ses collègues. Ce sera peut-être avec Monfils, qui n'a plus revêtu le maillot bleu depuis mars 2016 et le grand retour de Noah sur la chaise.

"Cela me semblerait naturel qu'il soit là", a dit le capitaine. Mais, "pour revenir, il va falloir bien jouer parce que là, la barre est assez haute."

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