L'artisanat, un savoir-faire bien français

La renommée des artisans français dépasse largement nos frontières, notamment dans l'artisanat d'art où le fait main reste un gage de qualité.

Si à l'origine, le secteur de l'artisanat était divisé en trois catégories (alimentation, bâtiment, production/services), un quatrième -- l'artisanat d'art -- a officiellement été reconnu en 2014.
Si à l'origine, le secteur de l'artisanat était divisé en trois catégories (alimentation, bâtiment, production/services), un quatrième -- l'artisanat d'art -- a officiellement été reconnu en 2014. (DR.)

    La dentelle de Calais, la porcelaine de Limoges, les espadrilles de Mauléon... La réputation de l'artisanat français n'est plus à faire. « Nos compétences sont reconnues dans le monde entier. Il y a une recherche du savoir-faire français dans des domaines très divers : parquets, meubles ou encore luminaires... », souligne Laurent Munerot, le président de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat (CMA) d'Ile-de-France.

    Si à l'origine, le secteur de l'artisanat était divisé en trois catégories (alimentation, bâtiment, production/services), un quatrième -- l'artisanat d'art -- a officiellement été reconnu en 2014. Ce dernier rassemble quelque 38 000 entreprises -- principalement dans le bois, les bijoux et le textile -- pour un chiffre d'affaires annuel de 8 MdsEUR, dont 727 MEUR réalisés à l'export.

    L'artisanat d'art regroupe des dizaines de métiers (bijoutier, ébéniste, chaumier, gantier...), où le travail manuel reste une tradition. « Cela permet aux professionnels d'adapter leur commande en fonction des demandes et de ne pas proposer uniquement des produits standardisés », explique Laurent Munerot.

    Des emplois à pourvoir

    Des métiers dont la formation passe avant tout par l'apprentissage. « Que ce soit dans l'art ou dans les autres secteurs comme l'alimentation, l'artisanat accueille de plus en plus d'apprentis en reconversion professionnelle, notamment d'anciens cadres qui cherchent un job plus concret », constate le président de la CMA, qui déplore cependant que l'apprentissage soit encore décrié par l'Education nationale. « On a toujours tendance à inciter les jeunes à faire de longues études », regrette-t-il.

    Pour faire tomber les idées reçues, le Fonds national de promotion et de communication de l'artisanat vient justement de lancer une nouvelle campagne de communication illustrée par des slogans accrocheurs : « Quand la fac est finie, on cherche. Quand l'apprentissage est fini, on trouve ». Plus de 100 000 emplois qualifiés sont ainsi à pourvoir chaque année dans la « première entreprise de France ».

    LE MOT

    Le numérique encore peu répandu chez les artisans

    Seuls deux tiers des artisans sont équipés d'un ordinateur et moins d'un tiers a une présence sur Internet ou les réseaux sociaux, même s'ils reconnaissent l'impact du numérique sur leur activité. C'est ce qui ressort d'une étude +Simple menée par l'institut de sondage OpinionWay.

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    Cet article est issu du Parisien Économie du 6 juin 2016. Retrouvez l'intégralité du Parisien Économie en version PDF.