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BARBELÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de barbeler*.
II.− Adj. Qui est hérissé de pointes naturelles ou artificielles. Flèche barbelée :
1. Je la vois cette crête, découpée sur le ciel d'incendie, hérissée de pieux barbelés, tous penchés dans le même sens, comme bousculés par un cyclone. R. Martin du Gard, Les Thibault,Épilogue, 1940, p. 984.
P. métaph. :
2. ... je vous ai donné de l'avancement dans mon trop faible cœur (...). Depuis, je vous aurais sans doute rayée du tableau d'avancement, si les traits que vous décochez n'étaient barbelés. Mérimée, Lettres à la duchesse de Castiglione-Colonna,1870, p. 52.
3. Jacqueline lui décochait innocemment quelques petites flèches malignes et barbelées. Il se laissait faire. Mais quand il rentrait chez lui, il était triste. R. Rolland, Jean-Christophe,Les Amies, 1910, p. 1148.
A.− En partic.
1. BOT., ZOOL. Aiguillon barbelé. Épi barbelé. Épi garni de barbes :
4. Une vie mystérieuse, un reste de vie continuait à animer les épis drus, les épis barbelés. Pesquidoux, Le Livre de raison,1925, p. 48.
2. Fil de fer barbelé. Fil de fer muni de pointes utilisé pour faire des clôtures ou, spécialement dans l'art militaire, pour renforcer une défense :
5. Les trois hommes, inspecteur compris, contemplaient le jardinet clôturé de pieux que reliaient des fils de fer barbelés. Simenon, Les Vacances de Maigret,1948, p. 93.
Emploi subst. Un barbelé, entourer de barbelés :
6. Pour tenter le poste, un marchand chinois avait accroché des petits pâtés aux pointes des barbelés. Malraux, La Condition humaine,1933, p. 195.
B.− Arg. Alcool :
7. Pouvait-on, avant la guerre, appeler (...) l'alcool barbelé? /(...)/ 1. Ellipse de « fil de fer barbelé », d'après fil de fer qui s'appliquait antérieurement à l'eau-de-vie. A. Dauzat, L'Arg. de la guerre,1918, p. 76.
PRONONC. ET ORTH. : [baʀbəle]. Ac. Compl. 1842 écrit barbelé ou barbelu.
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1120 barbele « hérissé de pointes » (Alphab. Lapidar, 422, éd. Studer-Evans d'apr. Keller dans Z. rom. Philol., t. 68, p. 409); 1160 (Wace, Rou, B.N. 375, fo233 f dans Gdf. Compl. : Moult ont sajetes barbelees). Dér. de l'a. fr. barbel « pointe, dent (d'un objet barbelé) » (xiies. Renaut de Montauban dans T.-L.) lui-même formé sur barbe + suff. -el littéralement « petite barbe », peut-être p. anal. avec le lat. barbula « duvet de plante ».
STAT. − Fréq. abs. littér. : 152.