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Gouvernement

"Attaque" ou "intrusion" dans la Pitié-Salpêtrière? Pour Montchalin, ce n'est que de "l'étymologie"

Affirmant que les personnels hospitaliers étaient "terrorisés" lors de l'intrusion de quelques manifestants lors du 1er-Mai, la secrétaire d'État a défendu son collègue Christophe Castaner, embourbé dans la polémique.

Il faut sauver (une fois de plus) le soldat Castaner. Accusé par des figures de l'opposition d'avoir "manipulé" l'opinion au sujet des intrusions de manifestants à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le ministre de l'Intérieur est défendu ce vendredi par ses collègues. Invitée de notre antenne, Amélie de Montchalin a réduit la polémique à de "l'étymologie"

"Moi j'ai vu des images et on a surtout vu des équipes médicales qui étaient terrorisées", a affirmé la secrétaire d'État chargée des Affaires européennes. "Est-ce que vous trouvez normal qu'ils passent une bonne partie de leur temps à tenir une porte?", a-t-elle demandé.
"Après, la justice définira: est-ce que c'est une attaque, une intrusion, une intrusion violente... Là on est dans l'étymologie."

Emballement?

Selon Amélie de Montchalin, "que dans notre pays, on puisse se dire que quand vous avez une aide-soignante, une infirmière derrière une porte, et vous vous dites que vous allez quand même rentrer, (...) ce n'est pas dans l'ordre des choses".

Christophe Castaner ne s'est-il pas emballé quelque peu dans sa lecture des événements? "Sur le moment, vous avez une directrice d'hôpital qui appelle et qui dit, 'il y a une intrusion'. Vous avez des images où des grilles sont fracturées", estime la secrétaire d'État, qui a refusé de "disserter" sur le vocabulaire utilisé par son collègue du gouvernement. "On ne s'introduit pas dans un lieu où on sauve des vies", a-t-elle prévenu. 

"C'est normal que le ministre de l'Intérieur, qui doit faire respecter l'ordre public, se rende dans des lieux où les équipes (...) ont eu peur. Ça c'est ce qu'on retient. Et ensuite, la justice fera son travail."
Jules Pecnard