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SyrieL'arsenal chimique a été quasi évacué mais le conflit continue

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François Hollande a déclaré mardi que la France était prête à «punir» ceux qui avaient pris la décision «de gazer des innocents». (27 août 2013)
Pas moins de trois millions de Syriens ont fui leur pays en raison de la guerre civile. (28 octobre 2014)
Deux attentats, dont un à la voiture piégée, menés par des terroristes près d'une école et d'un hôpital du quartier Akrama à Homs, ont fait au moins 40 morts et des dizaines de blessés. (1er octobre 2014).

Le raid a été perpétré jeudi matin sur un marché du village d'Atareb. L'attaque a coûté la vie à «25 personnes, dont trois enfants», a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche des rebelles. Cette information n'a pas pu être vérifiée de source indépendante.

Des militants ont diffusé des vidéos montrant des scènes de chaos avec des corps gisant dans les gravats de ce qui était clairement un marché. Dans une des vidéos, une femme pousse des cris à côté du corps inanimé d'un parent.

L'armée syrienne intensifie depuis le 15 décembre ses attaques contre les positions insurgées dans la métropole d'Alep et sa province. Selon l'OSDH, les frappes aériennes ont tué ces derniers mois des centaines de personnes, en majorité des civils.

Armes chimiques

Pendant ce temps, les autorités syriennes poursuivent le démantèlement de leur arsenal chimique. Un nouveau chargement a quitté le pays jeudi, via le port de Lattaquié.

«L'opération d'aujourd'hui porte le total de matériaux chimiques évacués ou détruits à 92,5%», a indiqué la mission conjointe ONU-OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) chargée de superviser la destruction des armes chimiques syriennes pour le 30 juin.

Une partie des produits devant encore être évacués se trouvent toutefois sur un site proche de Damas. Celui-ci est actuellement inaccessible pour des raisons de sécurité, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Le piège des combats

Dans ce pays en conflit depuis trois ans, la situation humanitaire sur le terrain se dégrade. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon ne mâche pas ses mots dans un rapport transmis mercredi au Conseil de sécurité.

Il estime «honteux» que malgré l'appel lancé il y a deux mois par le Conseil de sécurité à lever les sièges de plusieurs villes syriennes, dont Homs (centre), près de 250'000 personnes restent prises au piège des combats. Il réclame des mesures pour faire face aux violations du droit international.

«Modestes progrès»

«Les civils ne sont pas protégés (et) la sécurité se détériore», a-t-il ajouté. «Des milliers de gens n'ont pas accès aux soins médicaux, y compris vitaux, dont ils ont besoin», souligne ce document de 21 pages. Il rappelle qu'il s'agit «d'une violation flagrante des lois humanitaires internationales».

Le rapport fait le point des obstacles auxquels doivent faire face les agences humanitaires et ONG actives en Syrie. Il ne fait état que «de modestes progrès» dans la livraison de l'aide.

Plus de 150'000 morts

Le secrétaire appelle une nouvelle fois les belligérants à «coopérer avec l'ONU pour établir des accords durables» permettant aux convois humanitaires de traverser les frontières et les lignes de front.

Le conflit en Syrie a fait plus de 150'000 morts depuis mars 2011 et près de la moitié de la population a dû fuir sa maison. L'ONG «Human Rights Watch» (HRW) a accusé le régime de «provoquer un désastre» avec ses raids aériens.

Elections prochaines

Dans ce contexte dramatique, des élections présidentielles sont prévues dans le pays le 3 juin. Comme le permet désormais la Constitution, d'éventuels candidats ont jusqu'au 1er mai pour s'annoncer. Du jamais vu dans l'histoire de ce pays devenu indépendant en 1946.

Un député communiste est sorti du bois mercredi, suivi jeudi par un homme d'affaires syrien. Ils devront notamment obtenir le soutien d'au moins 35 des 250 députés pour pouvoir se lancer dans la course. La réélection de Bachar al-Assad ne fait cependant aucun doute.

ats