Qui n’avait ja-ja-jamais navigué : épisode • 1/2 du podcast La Méduse, le naufrage du siècle

La réplique du radeau de la Méduse à taille réelle - Musée de la Marine de Rochefort
La réplique du radeau de la Méduse à taille réelle - Musée de la Marine de Rochefort
La réplique du radeau de la Méduse à taille réelle - Musée de la Marine de Rochefort
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Si le tableau de Géricault Le radeau de la Méduse est l’une des stars du Louvre parmi les plus visitées, on ne sait pas toujours que son point de départ est une histoire vraie qui a secoué la France du début du 19ème siècle.

En effet, en 1816, alors que Louis XVIII vient de devenir roi dans une seconde Restauration, des expéditions maritimes sont lancées pour redonner à la France la puissance de ses colonies.

C’est ainsi que la frégate la Méduse, conduite par le commandant Hugues Du Roy de Chaumarey, accompagnée de trois autres navires, part à la reconquête de la colonie du Sénégal, prise entre-temps par les Anglais.

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Ce voyage doit mener l’expédition depuis Rochefort jusqu’à Saint Louis en longeant la côte Atlantique. Mais un écueil pourtant bien connu, le banc de sable d’Arguin, fait bientôt échouer la Méduse au large de l’actuelle Mauritanie. 

Illustration extraite du Naufrage de la frégate la méduse, par A. Corréard et J.B. H. Savigny, 1816
Illustration extraite du Naufrage de la frégate la méduse, par A. Corréard et J.B. H. Savigny, 1816
- Bibliothèque nationale de France

Dès le début, les erreurs — les fautes ? — s’accumulent, qui vont conduire à l’un des drames de la marine française : la mort d’environ 150 naufragés réfugiés sur un radeau de fortune, surnommé “la Machine“, et l’errance dans le désert d’une autre partie des passagers.

L’histoire aurait pu en rester là. Mais c’eut été sans compter les témoignages portés par certains des rescapés, notamment le chirurgien Jean-Baptiste Savigny et le géographe Alexandre Corréard, par lesquels bientôt le scandale va éclater, et menacer d’emporter avec lui tout le gouvernement de la Monarchie restaurée.

Que s’est-il passé à bord de la Méduse, puis du radeau ? Qui étaient les hommes et les femmes naufragés ? Qui sont les responsables de ce drame ? Comment ce radeau est-il devenu un symbole de la violence qui peut pousser les hommes, face à l’adversité, à s’entredévorer ? 

Le Radeau de la Méduse, bois : hêtre, 2,20 x 3,40 m, 2011.
Le Radeau de la Méduse, bois : hêtre, 2,20 x 3,40 m, 2011.
- Clarisse Griffon Du Bellay, sculptrice et descendante d’un rescapé du radeau

A partir des archives du Service Historique de la Défense et grâce à la reconstitution du radeau de la Méduse, nos invités ont mené l’enquête pour comprendre ce qui s’était passé à bord de ce radeau. La sculptrice Clarisse Griffon Du Bellay, dont l’œuvre est une méditation puissante sur la mémoire de cet événement, nous livre le témoignage exceptionnel de son expérience de descendante d’un des rescapés du naufrage.

Les Peaux, bois exotique, hauteur : 1,10 m, 2011.
Les Peaux, bois exotique, hauteur : 1,10 m, 2011.
- Clarisse Griffon Du Bellay

Avec : Philippe Mathieu, ancien administrateur du musée de la marine de Rochefort ; Denis Roland, attaché de conservation du patrimoine, Rochefort ; Jacques-Olivier Boudon, historien ; Clarisse Griffon Du Bellay, descendante de Joseph Jean Baptiste Alexandre Griffon Du Bellay, l’un des 15 rescapés du radeau de la Méduse, Sculptrice.

Extraits des témoignages de Savigny et Corréard lus par Pierre-Marie Baudouin.

Extrait d’une captation de répétition du spectacle de Laurent Leclerc créé sur la réplique du radeau dans la cour du musée de la marine de Rochefort en juin 2019.

Remerciements à Olivier Manonni, traducteur du roman A ce point de folie de Franzobel (Flammarion) inspiré de l’histoire du naufrage de la Méduse.

Un documentaire d'Elise Gruau. Réalisation : Véronique Samouiloff. Prise de son : Fabien Gosset, Laurie Vachon, Adèle Caglar. Mixage : Eric Boisset. Archives INA : Haude Vassent. Documentation et recherche internet : Annelise Signoret. Collaboration : Suzanne Saint-Cast.

Bibliographie

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