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Des bras pour ton assiette : 15.000 contrats signés et des échecs car le travail agricole est "trop difficile"

Par
  • France Bleu

Grâce à la plateforme "Des bras pour ton assiette", créée par la FNSEA pour mettre en lien les agriculteurs et les personnes sans emploi ou au chômage partiel à cause de la crise du coronavirus, 15.000 contrats ont été signés. Mais il y a aussi eu des gens qui ont trouvé ce travail trop difficile.

Il y a eu 15.000 contrats signés (photo d'illustration). Il y a eu 15.000 contrats signés (photo d'illustration).
Il y a eu 15.000 contrats signés (photo d'illustration). © Maxppp - QUEMENER YVES-MARIE

Fin mars, alors que la crise du coronavirus mettait des millions de salariés au chômage partiel, le gouvernement avait concocté dans l'urgence un plan pour faciliter l'emploi de milliers d'entre eux à la récolte des fruits et légumes, avec cumul des indemnités de chômage et d'un salaire agricole. "Il y a eu 15 000 contrats signés" sur la plateforme "Des bras pour ton assiette" mise en place par la FNSEA, annonce sa présidente Christiane Lambert sur franceinfo.

À la fin du mois d'avril, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume annonçait sur France Bleu que plus de 300.000 Français étaient inscrits sur la plateforme créée par le gouvernement pour prêter main forte aux agriculteurs. "Il y a de très belles réussites, mais il y a aussi des gens qui ont trouvé ce travail trop difficile et ne correspondant pas à ce qu'ils ont l'habitude de faire", ajoute Christiane Lambert. 

Cela montre la difficulté de ces métiers-là - Christiane Lambert

"Tous ceux qui veulent travailler sont les bienvenus, mais beaucoup ont déchanté parce que c'est un travail physique, exigeant, il faut être en forme et c'est un travail dur." Mais selon elle, "cela montre la difficulté de ces métiers-là. C'est un bel apprentissage aussi pour certains", car "tout le monde n'est pas habitué à travailler physiquement et à l'extérieur. Il n'y a donc pas une polyvalence pour tous les métiers.

Encore des besoins à couvrir

Christiane Lambert tient à préciser qu'"il reste des besoins" à couvrir, "notamment pour les fruits à noyaux qui arrivent aujourd'hui en saison, des cerises en premier, puis ensuite tout ce qui est pêches, nectarines, abricots, plutôt dans le sud de la France." Il y a aussi des besoins en Bretagne où "il y a des cueilleurs qui sont arrivés dans les serres pour cueillir les tomates, les courgettes, concombres.

Politique de formation

La présidente de la FNSEA souligne qu'elle réfléchit à "la politique de formation" à mettre en œuvre "durant l'hiver pour préparer la saison prochaine." Il faut "former plus de gens justement à ces métiers-là et préparer d'ores et déjà les prochaines saisons, mais aussi la saison d'été avec tous les pêches, nectarines, cerises qui arrivent à grands pas.

Elle compte aussi garder "certaines personnes qui, malheureusement, ne vont pas retrouver leur travail." Elle cite les salariés "de bars, de restaurants qui ne vont malheureusement pas rouvrir." Il s'agit de personnes "qui sont habituées à travailler vite et longtemps", estime Christiane Lambert. "Sur ce genre de tâches, on les voit très bien pouvoir s'adapter rapidement. C'est beaucoup une question de volonté de la personne. Il y a aujourd'hui toute la sécurité qui est mise en place aussi pour les accueillir."

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