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Plus de 300 discothèques ont mis la clef sous la porte à cause du coronavirus, selon la profession

Les discothèques ont vu leur trésorerie fondre au fil des mois d'inactivité.
Les discothèques ont vu leur trésorerie fondre au fil des mois d'inactivité. Pexels

«Les deux tiers du chiffre d'affaires» sont censés se réaliser durant la saison estivale, rappelle le Syndicat national des discothèques et des lieux de loisirs.

Quasiment cinq mois, cinq longs mois de fermeture auront eu raison de 300 discothèques françaises, selon les représentants du secteur. Contraintes de cesser toute activité le 14 mars à minuit, elles n'ont pas été autorisées depuis à recevoir de nouveaux clients. Interrogé par France Bleu Paris, le président du Syndicat national des discothèques et des lieux de loisirs (SNDLL) Patrick Malvaës a fait état d'une situation «assez dramatique».

«Nous avons 1600 établissements qui embauchent 25.000 personnes et qui sont actuellement à l'arrêt complet. Nous avons plus de 300 établissements qui ont déjà déposé le bilan, 37 sont actés. Donc ça fait à peu près 7 à 8000 personnes qui vont être sur le carreau si on ne fait rien», s'est alarmé le représentant syndical.

La France comptait 4000 boîtes de nuit à la fin des années 80. Leur chiffre a fondu depuis - l'interdiction de fumer et les réglementations concernant l'alcool ont rendu le business difficile. La pandémie et la distanciation sociale semblent avoir porté le coup de grâce au modèle de nombreux établissements dont la situation était déjà fragile.

» À VOIR AUSSI - «Sauvez le monde de la nuit», manifestation à Paris pour la réouverture des discothèques (12/07/2020)

L'Etat au chevet du monde de la nuit

Le monde de la nuit a peiné à faire valoir ses intérêts dans les premiers temps de la crise du coronavirus. Des DJs ont organisé une manifestation, le SNDLL a déposé un recours devant le Conseil d'État, dénonçant la fermeture prolongée des établissements. Ce recours a été rejeté par la haute juridiction administrative.

Alors que le monde de la nuit est l'un des derniers secteurs maintenus à l'arrêt pour des raisons sanitaires, l'État a finalement décidé de distribuer des aides pour éviter que les établissements ne sombrent, et ce depuis la mi-juillet. Le gouvernement a ainsi annoncé le lancement d'un prêt garanti par l'État (PGE) destiné au secteur du tourisme, dont les discothèques pourront profiter. Un dispositif jugé essentiel par Patrick Malvaës. «Les deux tiers du chiffre d'affaires sont censés se réaliser en ce moment, entre mai et septembre inclus, explique-t-il. Les discothèques qui n'ont pas travaillé depuis l'été dernier et qui attendaient cet été pour faire un peu de trésorerie sont obligées d'attendre l'année prochaine [...]. Dans n'importe quelle entreprise, c'est impossible.»

Le 24 juillet dernier, le gouvernement avait également présenté un «plan de sauvetage» pour le secteur. Les factures d'eau et d'électricité et les loyers seront ainsi pris en charge jusqu'à 15.000 euros par mois, pour une durée de trois mois. En ce qui concerne la réouverture des boîtes de nuit, les patrons devront encore être patients : le gouvernement n'envisage pas de reprise d'activité avant septembre. En attendant, le secteur observe avec désolation le développement des «free parties», ces fêtes organisées à l'air libre et non déclarées, organisées par des jeunes en manque de fête et de musique. «Fermer des discothèques, c'est bien joli, mais on laisse faire pire que les discothèques partout ailleurs», conclut Patrick Malvaës.

Plus de 300 discothèques ont mis la clef sous la porte à cause du coronavirus, selon la profession

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77 commentaires
  • gerard cavoli

    le

    Plutôt rejouissant, plus de drogue, plus de viande saoule donc moins de rixes et d'accidents de la route.

  • marine

    le

    Moins de trafics de drogues et autres .
    Une bonne aubaine pour l'environnement.

  • mistophore

    le

    Le coronavirus joue le rôle du démon d'autrefois , évidemment ça arrange Macron et sa bande de nuls.

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