Pratique musicale et Coronavirus : un nouveau document pour faire le point

Chronique de Musique Connecté du 8 septembre ©Getty -  t.maz
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La Chambre Syndicale de la Facture Instrumentale, la CSFI, se mobilise pour apporter des réponses aux interrogations liées à la fabrication et à la maintenance des instruments de musique. Interrogeons-nous sur la pratique musicale en période de pandémie mondiale.

Depuis six mois on parle beaucoup des risques de contamination liés aux instruments à vent et au chant. On en parle souvent un peu vite, sans réel argumentaire scientifique. Justement, la CSFI va dévoiler à la fin de la semaine un document d’utilité publique, qui arrivera à point nommé, une semaine après la rentrée.

Si vous êtes trompettiste, tromboniste ou flûtiste, vous avez sans doute l’impression d’être pestiféré. Parmi les pratiques musicales dans le collimateur de l’opinion public en ces temps de coronavirus, nous avons les instruments à vent, qui passent pour de dangereux baveurs, mais aussi les pratiques vocales, et plus généralement, les pratiques collectives comme les chœurs et les orchestres.

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Pour faire avancer la recherche sur les risques de contamination liés à la pratique musicale, la CSFI pilote, depuis le mois de mai et jusqu’en octobre, un ambitieux programme main dans la main avec deux laboratoires et deux de nos ensembles qui sont le Chœur Aedes et l’Orchestre de chambre de Paris. La Chambre syndicale suit aussi de très près les recherches en cours ailleurs en Europe – Allemagne, Angleterre – et Outre-Atlantique. Une grosse étude est en train d’être menée, en ce moment même, à l’Université du Colorado aux Etats-Unis, avec plusieurs équipes médicales et la CSFI participe aux réunions.

L’idée est de faire une veille des études sérieuses qui sont publiées, ou en cours, de comparer les différents résultats et de les présenter au public. 

A ce propos, dans ce fameux document attendu pour la fin de semaine, la CFSI répertorie les études les plus pertinentes et, surtout, les préconisations concrètes qui en émergent, à savoir paravents en plexiglas entre les musiciens, aération, charlottes sur les instruments, purificateurs d’air et d'autres. Qu’est-ce qui aujourd’hui, fonctionne ou semble moins efficace que prévu ? 

Que sait-on, à ce stade des recherches sur le coronavirus, sur les fameuses gouttelettes émises par les instruments à vent, mais aussi sur les aérosols ? Autant d’informations qui évoluent de mois en mois, mais qui sont attendues en cette période de reprise d’activité. 

Attention, il faudra vraiment prendre ce document pour ce qu’il est, c'est à dire un point d’étape de l’état des recherches qui sont menées chez nous et dans plusieurs pays.

Terminons en précisant que pour réaliser ce programme au budget de 155 000 euros, la Chambre Syndicale en partenariat avec Les Forces Musicales, un autre syndicat, celui des orchestres et des opéras, est soutenue par le ministère de la Culture, la fondation Bettencourt, incontournable dans le paysage du chant choral en France, Audiens la mutuelle des musiciens, qui s’intéresse naturellement à leur santé, mais aussi le leader des instruments à vent Buffet-Crampon.

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