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Covid : Un confinement en béton pour Auchan Retail - BCE - Leurs Bons Calculs Economiques

Le séparatisme est trés marqué, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny à Croix, en ce moment. 

Mardi 5 Octobre 2020

 

On vous expliqué tout cela ce Mercredi 7 Octobre 2020 à 12h, depuis le cluster covid de l’université de Lille 1, avec notre économiste maison Benoit Boussemart, du blog la richesse des mulliez, et les grandes fortunes, comme tous les premiers mercredi du mois à midi, sur Radio Campus Lille.

Pour écouter / télécharger l’émission en MP3, cliquez sur les écouteurs => {mmp3ex}www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/BCE201007.mp3{/mmp3ex}

 

Jeudi 8 Octobre 2020 à partir de 10 heures, mulliez, auchan, alinéa, Commission d’enquête officieuse et décentralisée.Préparez la nappe, on apporte le pique nique !

Dans le panier :
- Les licenciements.
- Le plan de relance.
+ Jeudi 8 Octobre à partir de 10 heures, invités d’honneurs, les salariés du groupe, François Ruffin, les amis de fakir.
mulliez, auchan, alinéa, Commission d’enquête officieuse et décentralisée.

Le conseil En Marche du jour :
- Prenez soin de vous,
- Prenez soin des autres,
- Et débrouillez vous

 

Rappel de la situation du groupe roubaisien à Octobre 2020. © Benoît BOUSSEMART – Editions Estaimpuis. 4 octobre 2020

Un bref historique de la famille Mulliez et de la manière dont elle a construit sa richesse.
Aujourd’hui, combien de membres représente l’AFM et combien d’entreprises sont sous son joug.
Comment fonctionne dans les grandes lignes cette association ?
La crise sanitaire et économique a elle affecté la richesse de la famille Mulliez ?
A combien peux t'on l'estimer ?
Comment a-t-elle progressé ces dernières années ?

Il n’y a pas d’AFM au sens strict. Des statuts ont bien été déposés de longue date en préfecture ;; mais il s’agit plutôt d’un contrat entre les membres de la famille, contrat qui prévoit l’adoption de statuts juridiques communs (sociétés civiles) aux membres de la famille qui souhaitent investir dans le groupe Mulliez. Chaque société civile familiale détient un panier de 5 titres « AFM), en fait trois SCA (sociétés en commandite par actions) : Acanthe, Cimofat et Valorest, une société civile « commune » : Soderec et une société établie aux Pays-Bas : Claris NV. Chaque année, la valeur de chaque titre de ces 5 sociétés est calculée par un groupe d’experts « indépendants ». Par exemple, en janvier 2019, certaines sociétés civiles de la famille Mulliez ont fait des apports de titres, et reçus en échange des titres Acanthe, Cimofat ... Ce qui permet d’obtenir les valeurs de chaque titre. Le nombre de titres est indiqué dans les rapports annuels des SCA et de Claris NV. La société civile ne publie pas de rapport, mais joue un rôle très mineur dans l’évaluation. Ce qui permet d’obtenir une évaluation de la partie de la fortune de la famille : attention, des membres de la famille possèdent en propre des titres de certaines société du groupe : par exemple, Gérard Mulliez possède des titres Auchan, Adeo, Boulanger, Kiabi ... La composante familiale Leclercq (fondateur de Décathlon) possède via son holding familial luxembourgeois AFIR (Association Familiale d’Investisseurs Responsables) une partie importante de Décathlon (l’AFM ne possède via divers holdings (voir l’organigramme du groupe Mulliez ci aprés) qu’une partie du groupe. Il en va de même pour Bunsha-Kiabi, Acadie, Norauto, Cultura, le groupe Maco-Pharma ...

Valorisation de la famille Mulliez 2019 - © Benoît BOUSSEMART – Editions Estaimpuis. 4 octobre 2020

© Benoît BOUSSEMART – Editions Estaimpuis. 4 octobre 2020

Un aperçu de l’évolution de la valeur du groupe peut être approché par l’évolution de la valeur des sociétés composant le « panier familial ». Nous avons :

© Benoît BOUSSEMART – Editions Estaimpuis. 4 octobre 2020

En 6 années, le groupe a gagné un peu plus de 27% en valeur (à dire d’experts). Ce qui donne un taux moyen de 4% par année. Cette progression ne donne pas d’indication sur les dividendes encaissés en plus par les membres de la famille. Entre 2013 et 2019, ce sont 1 183,87 M€ qui ont été versés aux membres de la famille sous forme de dividendes venant des 3 SCA.

© Benoît BOUSSEMART – Editions Estaimpuis. 4 octobre 2020

Au niveau du fonctionnement, les 3 SCA, Claris NV et Soderec contrôlent conjointement des « surholdings ». Ainsi, en 2019, les contrôles sont les suivants (voir l’organigramme du groupe) ; ainsi, Surestag est contrôlé à 44,01% par Acanthe, 25,16% par Cimofat et 30,75% par Valorest. Le contrôle conjoint est de 99,92% par les sociétés Groupe Mulliez.
Puis chaque « surholding » contrôle à 100% le holding qui lui est associé. Ainsi, « Surestag » contrôle 100% de Restag.

Comme l’organigramme ne pouvait contenir la totalité des filiales, il faut signaler que Suramac contrôlait fin 2018 (le groupe n’a pas encore publié les comptes 2019) 100% de la société Mac Marketing Advertising aux Pays-Bas, cette dernière société contrôlant 100% de la société néerlandais Woelsewaard BV, cette dernière contrôlant 94,42% (fin 2019) d’Oosterdam, 98,3% de Phildar et 99,99% de Sopardam ; Oosterdam contrôle les participations du groupe Mulliez dans Pimkie, Rougegorge Lingerie, Grain de Malice et Orsay. Le groupe Mulliez dispose donc de 4 composantes de distribution textile : Oosterdam et Phildar, Kiabi, Happychic et Tape à l’œil (via Acadie). Oosterdam et Happychic ont supporté d’importantes restructurations ces dernières années. Mais Oosterdam réalise encore en 2019 un chiffre d’affaires de 1 113 M€, Happychic (Jules, après restructuration 2019 et la fusion avec Brice) de 427,8 M€, Tape à l’œil de 171,8 M€, et Kiabi de 1 820,9 M€ (minimum – le groupe ne publie pas de comptes consolidés) en 2018 (comptes 2019 non encore publiés). Au total, les sociétés textiles du groupe Mulliez représentent actuellement 3,5 Mds d’euros de chiffre d’affaires ; mais il faudrait leur adjoindre les ventes du rayon textile du groupe Auchan, et surtout les ventes d’habillement de Décathlon.

Par suite (1), pour connaître les entreprises contrôlées par le groupe Mulliez, il suffit de reprendre les surholdings un par un, et indiquer les sociétés opérationnelles :

- Gargano : petite société civile qui gère des participations très minoritaires. Ne publie aucun compte

- Nikita : société qui sert d’intermédiaire dans les transactions au sein de la famille. Ne dispose que des fonds très limités

- Surlebrico : tout le groupe Adeo, à savoir : Leroy-Merlin France, les filiales étrangères de Leroy-Merlin, Weldom, Bricoman, Objets et Cie, Kbane ...

- Valma : société qui gérait une participation de 15 % dans le groupe Sonepar (famille Coisne & Lambert). Cette participation a été vendue, et Valma détient 738 M€ de liquidités suite à cette vente (plus-value de 763 M€, et 32 M€ d’impôts) ; Valma contrôle toujours 0,93% du groupe Mobivia (voir ci-après Norauto)

- Holmet : contrôle 8,66% de Happychic (dont la principale filiale est Jules – vêtements pour hommes)

- Surtapima : qui contrôle la majeure partie de Tapis Saint-Maclou (78,43%) ; il faut y ajouter la société Décoservice et la société Kalico

- Sursoparfil : contrôle 95% de Kachgar, qui fait office de banquier du groupe avec en sa faveur 1 285 M€ de liquidités et 2 745 M€ de créances sur des sociétés du groupe, mais devant à l’inverse 3 887 M€ à d’autres sociétés du groupe ; Kachgar contrôle également

100% de Filunor – société luxembourgeoise qui gère un portefeuille financier de 1 357 M€, sans aucune précision ; détient 9% de Auchan Holding ; et 30,36% de Synedis (cartes cadeaux)

- Surholympiades : société de contrôle (avec la famille Leclercq via Afir) de Décathlon (en France, mais avec de nombreuses filiales à l’étranger, de commercialisation comme de production), qui comprend également des salles de mise en forme, d’organisation d’évènements sportifs ...

- Surholkia : société qui contrôle en compagnie des deux frères Gérard et Patrick Mulliez le groupe Bunsha, à savoir tous les magasins Kiabi et ceux affiliés venant de la reprise des magasins de fringues d’Intermarché.

- Surfipar : contrôle 5,04% de Samauchan (contrôle de groupe Auchan), les sociétés Mobilis (Gestion, Mobilis Banque, la banque familiale), la société Mutatis, qui en Belgique gère d’importantes créances sur le groupe, et enfin la société Nodi, qui gère la Maillerie, le projet immobilier construit sur les friches du groupes 3 Suisses, en liaison avec Bouygues. Elle gère le reliquat de la participation que détenait le groupe avec Otto Versand dans les 3 Suisses, à savoir Argosyn, qui gère via sa filiale Martinter le reliquat dans Cofidis Participation et sa vente vers le Crédit Mutuel

-Surestag : contrôle le groupe Agapes (restauration), avec Flunch, Pizza Paï, Amarine, Agaquick, les 3 Brasseurs, Soggod, O’Sushi. Les derniers comptes publiés pour cette activité (sous contrôle de Gérard Mulliez) datent de 2014, Flunch (2012), Pizza Paï (2012), Amarine (année 2017) ... Autant dire qu’il faut éviter une intoxication alimentaire, car rien ne transpire dans ce groupe sur sa solidité financière réelle par branche d’activité ...

- Surcrehol : gère les activités de diversification, notamment celles liées à la société Creadev, à savoir : Groupe Maisons de Famille (maisons de retraite, en plus des Orchidées) ;; Pidoll, qui contrôle Sitel (Acticall) pour les centres d’appel ; nouvelles énergies avec Voltalia ; et diverses autres participations

- Surbolem : gère les activités d’électroménager et d’électronique du groupe HTM (High Tech Multicanal), notamment Boulanger, Electro-Dépôt, Lokeo, B Dom,

- Suraumarché : gère le groupe Auchan : hypers, supers, drive, e-commerce, en France et à l’étranger via de nombreuses filiales. S’ajoute l’activité bancaire, avec Oney (banque Accord, dont le groupe vient de vendre 50,1% à la BPCE) et l’activité immobilière (gestion des terrains, galeries marchande, parcs ...) via Ceetrus (ex Immochan) en France comme via les filiales à l’étranger. Suraumarché gère également la cascade de holdings qui détient les magasins de meubles Alinea, dont seule une partie a été reprise par les membres de la famille, après la déclaration de cessation de paiement de la société qui gérait les magasins (hors immobilier) ;

- Suramac : contrôle le holding Mac Advertising, qui lui-même contrôle les magasins d’habillement en France et à l’étranger Pimkie, Orsay ...

- voir ci-dessus l’analyse des sociétés d’habillement du groupe

- Porte de Lyon : gère un hôtel.

- Pallur : contrôle le traitement global des données disponibles pour le groupe Mulliez (fichiers clients des sociétés du groupe ; modes de consommation etc) ; a pour filiale les sociétés Melting Point et Valiuz

- Mobivia : groupe Norauto, avec Norauto, Midas (une partie du groupe), Carter Cash, et le groupe allemand ATU ; il développe de la connectivité avec Via-ID (Altermove, Eliocity ...), et de la relation aux professionnels avec Synchro Diffusion
Il faut ajouter à cette liste les magasins Cultura, groupe Sodival dépendant de la famille Philippe Van der Wees-Mulliez ; les magasins de jouets appartenant à la composant de feu-Stéphane Mulliez (Luderix, société qui détient les magasins Picwic ; et qui vient de racheter une partie des magasins français de Toy’s r Us). (2)

Question 3. Plusieurs plans sociaux ou projets de plans sociaux sont en cours dans des entreprises gérées par l’AFM, notamment Auchan, Alinéa, Phildar. Pensez-vous que les entreprises sont réellement en difficulté ou qu’il s’agit d’une stratégie de la famille ? Si oui, pouvez-vous expliquer ce qui se trame plus précisément ?

Question n° 4. Plusieurs syndicats dénoncent l’attitude de la famille qui profiterait de la crise pour notamment apurer leurs dettes (en reprenant leur propre entreprise à la faveur d’une ordonnance de mai 2020 qui permet aux propriétaires d’un groupe en difficulté de la reprendre si son offre est la mieux positionnée). Partagez-vous cette analyse ?

Les plans sociaux actuels prennent leur origine dans les mauvais résultats de ces entreprises. Il y a cependant lieu de nuancer. Pour Alinéa, il est assez clair que les résultats sont catastrophiques depuis plusieurs années, du fait de la conjoncture heurtée du secteur du mobilier et d’une concurrence du leader mondial Ikea. Le secteur du meuble se caractérise par des circuits de croissance courts : ainsi (en milliards d’euros), la consommation de meuble a évolué comme suit :

 © Benoît BOUSSEMART – Editions Estaimpuis. 4 octobre 2020

Qui plus est, il existe de fortes variations entre les sous-secteurs, la cuisine étant souvent le segment le plus dynamique.
S’agissant de la concurrence, Ikea domine le marché en France, avec Conforama et But ;; à l’exception d’Ikea, les résultats sont plus heurtés :
BCE201007q
En fait, Alinéa accumule des pertes depuis 2010. Et malgré une augmentation de capital en 2013 de 24,6 M€, la société se retrouve fin 2016 avec un cumul de pertes de 156 M€ et des fonds propres pratiquement à zéro (6,6 M€). Les nouvelles pertes de 2017 et 2018 ne permettent pas de redresser la barre, malgré deux apports en capital (93 M€). Le groupe Mulliez, de ce point de vue, a donc joué son rôle d’actionnaire.
Il avait cependant anticipé le dépôt de bilan, d’une part en séparant l’activité de gestion des magasins (qui restait Alinéa) de l’activité de holding (y compris immobilier) en créant la société Holdinea, d’autre part en remontant la détention de Holdinea vers Suraumarché. Ce qui a « facilité » la gestion du redressement judiciaire des magasins, et la reprise de 13 d’entre eux (9 en propre, 4 en franchise) et du site web, par quelques membres de la famille (voir les dividendes reçus des SCA). Il y a donc bien un effet « d’aubaine » sur la gestion du redressement judiciaire, suite à l’ordonnance de mai 2020 qui permet à l’ancien actionnaire de faire une offre de reprise, malgré sa défaillance. Demeurent 930 emplois supprimés.
 
Il semble que là également le groupe Mulliez veuille gérer en douceur ces pertes d’emplois, en proposant des postes dans les sociétés du groupe (notamment les filiales détenues par Suraumarché, à savoir Auchan et Ceetrus.
Il faudra revenir sur Auchan, car il faut se poser la question des postes proposés, alors qu’Auchan vient de pratiquer deux séries de « réductions » d’emplois.
Auparavant, il est indispensable de bien poser la question de cette ordonnance ; surtout dans le contexte des modifications du code du travail (El Khomri/Macron et Macron) qui non seulement facilitent les licenciements, mais de plus limitent les droits financiers des salariés licenciés et précarisent les conditions d’indemnisation du chômage.
De tous ces points de vue, il n’y a pas photo entre par exemple l’opération menée par Bridgestone et l’opération Alinéa. A plusieurs degrésL’opération Bridgestone est clairement une opération de firme multinationale « voyou », qui saisit toutes les opportunités de renforcer ses profits, en délocalisant vers des pays à bas coûts de main d’œuvre, et qui plus est en limitant le coût de son départ, et notamment des licenciements. Et quand l’Etat dit ne pouvoir « rien faire », il agit lui-même en « voyou » : d’une part, il a participé à la mise en œuvre de la réglementation libérale européenne ;; d’autre part et surtout, il a lui-même mis en place les dispositifs en France qui pénalisent les salariés en faveur du patronat. Bridgestone comme Macron sont co-responsables comme co-organisateurs des règles capitalistes qui exploitent les populations mondiales.
 
La famille Mulliez participe-t-elle de la même manière que Bridgestone à cette réalité capitaliste à combattre ? Deux réponses sont possibles :
- la première fait référence à notre tentative, en liaison avec l’avocat Stéphane Ducrocq et de nombreux syndicalistes du groupe, de faire reconnaître un groupe Mulliez, au-delà des séparations évoquées entre holdings, surholdings ..., qui empêchaient de faire des reclassements au sein du groupe, le code du travail comportant seulement l’obligation de reclassement au sein de l’entreprise concernée par des licenciements. Bien évidemment, la famille Mulliez défendait bec et ongles à l’époque la séparation de chaque composante, afin de licencier comme elle le souhaitait. C’était là du « Bridgestone », mais avec néanmoins des obligations liées à la discussion d’un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi), notamment sur les indemnités financières à verser aux salariés. Mais c’était avant les réformes El Khomri/Macron, qui ont réduit à peau de chagrin les droits des salariés.
- la seconde fait référence aux déclarations actuelles de la famille. Si – et seulement si – ses pratiques suivent les déclarations visant à reclasser les salariés d’Alinéa au sein de Suraumarché, mais également dans les autres composantes du groupe, alors il s’agirait d’un changement stratégique radical. La famille reconnaîtrait implicitement l’existence d’un groupe Mulliez ;; et il ne resterait qu’à fusionner les trois SCA pour créer un véritable groupe Mulliez, les participations minoritaires de la famille dans les sociétés du groupe pouvant être mises en équivalence.
 
En fonction de la réponse, il sera alors évident de dire si oui (première réponse) ou non (seconde réponse) la famille profite de la crise pour accroître ses intérêts et sa fortune.
 
Auchan est-il dans une situation similaire en France. La partie du groupe « Auchan Retail France » a perdu 102,4 M€ en 2018 et 70,9 M€ en 2019 ; les deux principales filiales sont Auchan Hypermarché et Auchan Supermarché. Auchan Hypermarché a vu son chiffre d’affaires diminuer de 12 546 M€ en 2018 à 12 353 M€ en 2019, avec des pertes respectivement de 84 M€ et de 22 M€. Auchan Supermarché perd également de l’activité avec 3 172 M€ en 2018 et 2 955 M€ en 2019, pour des pertes respectivement de 185 M€ et 99 M€. Au niveau global, le groupe Auchan a connu deux exercices médiocres en 2018 et 2019, avec respectivement des diminutions de chiffre d’affaires (46 883 M€ en 2018 et 46 144 M€ en 2019) et des pertes nettes de 946 M€ en 2018 et 1 255 M€ en 2019. Le groupe s’est allégé des filiales étrangères déficitaires (Italie, Vietnam) et a fermé certains magasins. Le niveau de ses fonds propres a nettement baissé, mais ces fonds ont été suffisants pour financer les restructurations et le rachat de titres aux salariés (les salariés n’ont plus que 2,78% du capital du groupe). Le groupe a surtout « apuré » ses comptes au niveau des « écarts d’acquisition » (excédent de prix payé entre la valeur d’acquisition et la valeur comptable des actifs repris dans les sociétés rachetées), qui ont fortement diminué : 3,7 Mds d’euros en 2016-17 et 3 Mds à fin juin 2020 ; à titre de comparaison, Carrefour a pratiquement 8 Mds d’euros d’écarts d’acquisition en juin 2020 et à fin 2019 ; et Casino 6,7 Mds d’euros en juin 2020 et 7,5 Mds € fin 2019.
 
Les suppressions nettes d’emplois chez Auchan France concernent actuellement 517 emplois qui seraient traités en « départs volontaires ». Elles font suite à des diminutions d’effectifs, et notamment de la catégorie des employés, chez Auchan Hypermarchés (fermetures de sites ; restructuration des activités « support » ...).
 
Là encore, comme pour Alinéa, les « départs volontaires » permettent une certaine négociation sur les indemnités de licenciement et les reclassements.
 
Enfin, Phildar – société « fondatrice » du groupe Mulliez – n’est plus qu’une petite entreprise (34,3 M€ de chiffre d’affaires en 2018 ; pour 3,19 M€ de perte d’exploitation ; et un effectif réduit à 256 personnes dont 118 employés, 85 agents de maîtrise et 48 cadres). Cette société, placée en procédure de sauvegarde, a été reprise par Éric Vandendriessche, actuel directeur général de Phildar, avec 117 licenciements et la fermeture de pratiquement tous les magasins. C’est à nouveau une application de l’ordonnance de mai 2020. Il ne faut pas oublier que Phildar est une filiale d’Ephigea, elle-même liée au groupe Promogest, filiale d’Oosterdam. Un bon test sera également de vérifier le traitement que réserve Oosterdam aux personnels licenciés. Y aura-t-il des reclassements au sein de l’ensemble du groupe Mulliez, et notamment dans les filiales françaises d’Oosterdam (Diramode, Pimkie, Rougegorge lingerie).
 
Question 5. Comment, dans son fonctionnement, se peut-il que l’AFM soit capable de conduire des plans sociaux alors qu’elle est à la tête d’une telle richesse ?
Question 6. Les plans sociaux font-ils partie des stratégies traditionnelles de la famille Mulliez pour maintenir leurs richesses et faire du profit ? Si non, quelles sont les méthodes habituelles de l’AFM ?
Question 7. Les Mulliez sont à la tête d’entreprises de commerce de détail comme Auchan, Décathlon, Leroy-Merlin, etc. mais également d’entreprises moins connues du grand public telles que maisons de retraites privées, des sociétés immobilières. Lesquelles sont aujourd’hui les plus profitables ?
 
Les Mulliez ont recours de manière marginale à des plans sociaux. Pour une raison simple : ils ont connu dans la plupart de leurs métiers des périodes de croissance. Pour autant, ils n’ont jamais hésité à se séparer d’activités qu’ils estimaient être en déclin ou dépassées. Il en a été ainsi au départ pour les sociétés textiles du groupe (filature des Fils de Louis Mulliez, Filatures Saint-Liévin, Caulliez et Delaoutre), revendues aux associés actionnaires, avant de mal finir. La conversion vers la grande distribution a par contre permis d’engranger des profits, avec une accumulation de capital liée à l’exploitation du travail quotidien des salariés (métiers féminins, avec un turn-over important, des contrats de travail partiel, des rémunérations faibles, compensées par les systèmes de participation et d’intéressement : l’art de la carotte et du bâton). Cette accumulation rapide de capital a également bénéficié des rapports de forces favorables aussi bien à l’égard des fournisseurs locaux qu’internationaux. Le mode de consommation de masse mis en place par la grande distribution (et les Mulliez ne font pas exception) a tiré vers le bas – en même temps que les prix – la qualité des produits, soumis à une industrialisation favorisant les marges des distributeurs.
 
Au total, la grande distribution dégage encore des profits (voir les résultats d’Adeo, de Décathlon, de Bunsha-Kiabi, d’HTM Group/Boulanger ...). Même s’il ne faut pas sous-estimer les difficultés de certains segments, notamment ceux liés à la distribution de textiles et de vêtements (Tapis Saint-Maclou, Oosterdam), compte tenu des problèmes liés aux arbitrages des consommateurs suite à l’appauvrissement d’une partie de plus en plus importante de la population. En l’état actuel des publications du groupe, les principaux résultats nets en millions d’euros sont les suivants (sauf indication contraire, les résultats nets concernent l’exercice 2019 ; * = consolidé)
 
De fait, la grande distribution a été secouée fortement par les modifications engendrées par les modèles de production : remise en question du modèle de l’hyper et multiplication des formats, retour à la proximité, recherche d’une meilleure qualité des produits, impact de la digitalisation des activités, concurrence exacerbée (modèle Amazon).
 
 
Une chose est certaine : la famille n’a jamais hésité à se désengager d’activités qu’elle savait impossible à maintenir à moyen terme avec des profits satisfaisants. Il faut d’ailleurs souligner que les résultats des 3 SCA et de Claris NV ont pratiquement toujours été positifs depuis qu’ils sont publiés (à l’exception de l’après crise de 2008). Attention : ces résultats ne représentent qu’une partie des bénéfices remontés : ce sont les bénéfices de l’AFM, auxquels ils faut ajouter les résultats nets des participations détenues en propre par certains membres de la famille.
 

En 15 années, les SCA de la famille Mulliez ont dégagé 3,88 milliards de bénéfice net, soit près de 260 M€ par an. Ces bénéfices n’ont pas été totalement distribués aux membres de la famille. Mais ils sont largement suffisants pour que les membres de la famille puissent vivre largement, en rappelant qu’ils occupent également souvent des fonctions dans les groupes.

(1) Voir notre ouvrage – Le groupe Mulliez. Pour en finir avec le conte familial. Editions Estaimpuis. 2011 ; où nous avons détaillé toute l’articulation du groupe. Afin de faire reconnaître légalement un « Groupe Mulliez ».

(2) Voir notre ouvrage – La richesse des Mulliez. L’exploitation du travail dans un groupe familial. Editions Estaimpuis. 2008 ; où nous avons décortiqué le développement des enseignes et l’idéologie entrepreneuriale particulière qui a présidé à la fortune familiale.

© Benoît BOUSSEMART – Editions Estaimpuis. 4 octobre 2020

 

19 Octobre 2020 : La famille mulliez récupère 3 milliards d'euros de plus.

Après Carrefour, Auchan quitte à son tour la Chine. Le distributeur français, leader des grandes surfaces alimentaires en Chine, cède ses parts dans sa filiale chinoise SunArt à Alibaba pour quelque 3 milliards d'euros.
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SunArt exploite 484 magasins à travers la Chine, couvrant 232 villes sous les marques Auchan et RT-Mart. Auchan avait créé SunArt il y a vingt ans en partenariat avec le taïwanais Ruentex. En novembre 2017, celui-ci avait cédé à Alibaba la quasi-totalité de ses parts, le groupe de Jack Ma devenant alors actionnaire de SunArt à parité avec Auchan (à hauteur de, respectivement, 36,16 % et 36,18 %).
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https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/apres-carrefour-auchan-quitte-a-son-tour-la-chine-1256849

N.D.L.R. Rappelons le travail effectué à l’époque par les salariés de la centrale Auchan France pour l’ouverture de cette filiale chinoise. Elles et eux ne récupéreront rien, si ce n’est des licenciements pour ceux qui sont encore présents.

 

Hôpitaux : Les suppressions de lits se poursuivent (Rachel Knaebel - Basta). Le lien vers l’article complet https://www.bastamag.net/carte-des-suppressions-de-lits-hopital-covid-reanimation-ARS-CHU

On aurait pu penser qu’avec la première vague du Covid qui a déferlé au printemps, les autorités sanitaires, les Agences régionales de santé (ARS), les directions des hôpitaux auraient remis en question la politique de suppression de lits d’hôpitaux qui prime depuis des années. Il n’en est rien. Au moins treize hôpitaux vont continuer de perdre des places d’hospitalisation.

En septembre 2020, la direction du CHU de Besançon a annoncé la suppression d’un service entier de soins de suite et de réadaptation, soit 28 places d’hospitalisation en moins [1]. À l’hôpital psychiatrique du Rouvray, près de Rouen, il a été annoncé début octobre qu’au moins 80 lits seraient supprimés d’ici à 2022 « soit 20 % de la capacité d’hospitalisation », relève l’Union syndicale de la psychiatrie. C’est là, au Rouvray, que des soignants avaient fait une grève de la faim de deux semaines en 2018 pour demander des moyens afin de prendre en charge les patients. Ils avaient obtenu la promesse de créations de postes et de deux nouvelles unités. Ces engagements n’ont pas été tenus (lire notre article).

Au CHU de Nancy, comme Basta ! vous le racontait en avril, le Covid n’a pas non plus remis en cause le plan de suppression de 174 lits d’ici à 2024. Au CHU de Nantes, ce sont environ 100 lits qui ont été fermés depuis le début de la crise sanitaire, a comptabilisé Mediapart. En mai, des parlementaires alsaciens alertaient aussi sur un projet de leur agence régionale de santé de supprimer 20 lits de réanimation, surtout à Strasbourg, alors même que la région Grand Est sortait d’une phase très dure de Covid… [2] Partout, depuis des années, les hôpitaux français suppriment des places d’hospitalisations. Cette tendance se poursuit depuis mars 2020.

3400 lits avaient déjà été supprimés en 2019, 4000 en 2018. Entre 2003 et 2017, plus de 69 000 places d’hospitalisation à temps complet ont disparu [3]. Ces dernières années, ces suppressions de lits passent par des décisions du Copermo, pour « Comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins », une instance interministérielle créée en 2012 [4]. C’est le Copermo qui a décidé de supprimer 174 lits et des centaines de postes au CHU de Nancy. C’est aussi le Copermo qui veut transformer le CHU de Reims, en y supprimant des lits : 184 lits en moins d’ici à 2027, selon les chiffres annoncé par le maire (LR) de Reims, 210 lits selon la CGT de l’hôpital.

Le résultat en tout cas est clair : la capacité d’accueil des patients sera réduite [5]. Au CHU de Tours, le plan Copermo en cours avant la crise du Covid prévoit de fermer 350 lits [6].


À Caen, c’est le projet de reconstruction de l’hôpital qui aboutira à supprimer 200 lits à l’horizon 2026 [7]. À Limoges, un projet de transformation du CHU adopté en 2018 devrait avoir pour conséquence la fermeture d’une centaine de lits [8]. À Nice, un « contrat de retour à l’équilibre financier » proposé par la direction du CHU en 2017 prévoit la disparition d’environ 200 lits [9].


Même chose à l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille où le projet de 2019 qui vise à fermer 230 lits est basé sur des considérations strictement financières : il s’agit de sortir les comptes du rouge [10]. Début octobre, en pleine deuxième vague du Covid, la chambre régionale des comptes d’Occitanie a publié un rapport préconisant, là encore, des suppressions de lits au CHU de Toulouse [11]. . . . . .
La suite : https://www.bastamag.net/carte-des-suppressions-de-lits-hopital-covid-reanimation-ARS-CHU

 

Sauvons la famille Mulliez de l'ensauvagement de la CGT ! 15/10/2020

Nouvelle vidéo Youtube à regarder pendant le couvre-feu !!!
Macron applique le projet de l’€glise ! Travaille, Obéis, Consomme !
On va enfin avoir un pays qui se tient sage !
Soutenez-nous ici : https://fr.tipeee.com/eglise-de-la-tres-sainte-consommation

Après notre bénédiction du centre commercial Lillénium, Découvre comment nous avons sauvé la famille Mulliez des griffes sataniques de la CGT et autres dangereux Insoumis !

 

 

La bénédiction de Lillenium, nouveau temple de la conso lilloise !

Bénédiction au Saint Coca-Cola du nouveau Temple de la Consommation #Lillenium.
Très bon accueil des vigil-e-s, nous reviendrons !

Ruez-vous dans les shopping centers, fuyez les théâtres ! Et surtout, surtout, pour continuer à vous offrir ces vidéos, soutenez-nous ici : https://fr.tipeee.com/eglise-de-la-tres-sainte-consommation

https://www.eglise-de-la-tres-sainte-consommation.com/
- Image & Montage : Kevin Drobczynski
- Graphisme : Alissa James
- Coordination : Eloïse Eberlé
- Avec : Alessandro Di Giuseppe, PAP'40 & Aurélien Ambach Albertini, Cardinal Triple A, accompagnés des fidèles de l'Eglise de la Très Sainte Consommation.
Un immense merci aux fidèles qui ont participé à l'action, aux aides caméra, à nos "anges gardiens", et à vous tous qui avez relayé la vidéo !

A venir, le pèlerinage à Lillenium, sous le patronage de Sainte Martine Aubry, née "De l'Or", qui s'inscrit dans la droite ligne de son père, Saint Jacques "De l'Or",
qui a tant fait pour la concurrence libre et non faussée,
pour la libre circulation des marchandises, des travailleurs et des capitaux.

Saint Lillenium, je vous demande la grâce de bien vouloir élever le Grand Saint Jacques "De l'Or", qui a su rétablir en Europe la loi divine du Capital, bataillant sans relâche contre l'hérésie socialiste qui s'était répandue sur le continent au XXème siècle, au titre de Docteur de l'Église de la Très Sainte Consommation.

 

Chalenges : Decathlon France va perdre cette année plus de postes qu'Auchan Par Thiébault Dromard le 23.09.2020

EXCLUSIF - En l’espace d’un an, Decathlon a perdu 1.738 postes soit environ 10% de l’effectif salarié des magasins en France. Cette hémorragie de l’emploi salarié est le fait de nombreux départs non remplacés qui permettent à l’enseigne de réaliser le même résultat que l’an dernier malgré une baisse du chiffre d’affaires. . . . . .
La suite : https://www.challenges.fr/economie/comment-1700-postes-ont-disparu-en-un-an-chez-decathlon-france_728339 

 

MONIQUE PINÇON-CHARLOT : « Ces criminels devront rendre des comptes »
Pour écouter, le lien : https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/monique-pincon-charlot-ces-criminels-devront-rendre-des-comptes

« Ces criminels devront rendre des comptes »

« C’est un virus de classe », dit la sociologue Monique Pinçon-Charlot. C’est la première secousse d’un séisme plus profond, mais c’est aussi un rendez-vous historique. Il faut sortir de l’entre-soi et du petit marché de la contestation. La guerre qu’il faut livrer, c’est la guerre contre les riches et contre ce qu’il ne faut plus avoir peur de nommer, le capitalisme.
Vieux amis de Là-bas, les sociologues Michel et Monique Pinçon-Charlot auront passé leur vie à mettre leur savoir au service du contre-pouvoir. Pas n’importe lequel, mais celui des jetables contre les notables. Face à l’oligarchie qui exploite déjà l’émotion et le chaos, l’histoire nous a montrés que la colère profonde peut être aussi féconde !

A Roubaix, donc, on va dédensifier, autrement dit détruire une partie de la ville.
Facile et petit bras, l'immobilier n'y vaut rien et en plus est pourri, et la population se barre.
C’est le lot des villes ouvrières/désindustrialisées et paupérisées.
Dédensifier est aussi un gros mot, parce que ça va contre le dogme de croissance.
Le second problème est que certaines villes sont des repoussoirs de "classes moyennes" (lire classes populaires).

 

Batiactu : Roubaix au défi de la dédensification - Basile Delacorne, le 08/10/2020 à 17:53

RENOUVELLEMENT URBAIN. Confrontée à un phénomène de dépeuplement, la deuxième ville de l'agglomération lilloise a saisi l'opportunité du nouveau programme national de renouvellement urbain pour démolir sans reconstruire, ou très peu. Reportage.
C'est peu dire que Roubaix, ancienne capitale du textile, a souffert de la désindustrialisation. Depuis les années 70, elle fait face au double phénomène d'appauvrissement de sa population et de dépeuplement. En une cinquantaine d'années, d'après l'Insee, la ville aux presque 100.000 âmes a perdu quelque 20.000 résidents. Certaines parties de la ville, qu'il s'agisse des maisons ouvrières d'époque ou de cité d'habitat social des années 60, subissent un double processus de dégradation du bâti et de problèmes urbains. C'est pourquoi, après avoir bénéficié du premier programme de l'Anru, la ville est inscrite au NPNRU (nouveau programme national de renouvellement urbain) pour un projet d'intérêt national, l'un des cinq de la Métropole européenne de Lille (Mel). Par ailleurs quatre supplémentaires sont d'intérêt régional.

La particularité de ce nouveau programme de renouvellement urbain roubaisien, dont la convention doit être définitivement signée début 2021 (montant : 400 M€, dont 185 M€ de subvention Anru), est d'être éclatée sur trois secteurs. Trois secteurs qui renferment plusieurs quartiers aux caractéristiques très différentes : l'Alma, qui mêle habitat ancien dégradé et habitat social, les Trois-Ponts, grand ensemble des années 60, accolé au Pile, quartier de maisons ouvrières dégradées, et enfin l'Epeule, quartier mixte paupérisé.

 

Une barre en R+8 de l'Epeule, qui sera démolie. © Anaïs Gadeau - Ville de Roubaix

"L'enjeu, c'est le peuplement"
A Roubaix, 35% des logements sont sociaux. "Mais 90% de la ville est classée en quartiers prioritaires de la politique de la ville" (QPV), . . . . . .

La suite : https://www.batiactu.com/edito/roubaix-au-defi-dedensification-60381.php

 
Vidéo : Réanimation et COVID – quelques points saillants ! Dr Louis Fouché
 
 
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