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19.avril.202019.4.2020 // Les Crises

Pourquoi la crise du coronavirus impose de faire le procès de l’Union européenne

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Source : Le Vent Se Lève, Vincent Ortiz

Chaque nouvelle crise déchire les voiles pudiquement jetés, en temps normaux, sur les rapports de force. Dominants et dominés, empires du centre et régions de la périphérie, réapparaissent alors sans fard dans le jeu à somme nulle de la mondialisation. Les structures de pouvoir se départissent en un éclair de leurs atours humanitaires, et la loi d’airain de la souveraineté, que l’on avait cru un instant disparue, s’impose à nouveau comme une évidence. L’Union européenne, dont les dirigeants ne cessent depuis 1992 d’entretenir l’illusion d’une possible réforme, agit en conformité avec l’esprit de ses institutions. À l’heure de la plus grave crise du XXIe siècle ses traités deviennent des carcans, les liens qu’elle a tissé se muent en chaînes, et la « solidarité » européenne, tant vantée par ses thuriféraires, prend tout son sens étymologique : celle d’une dépendance de ses populations à l’égard d’institutions technocratiques principalement au service des intérêts allemands. Par Eugène Favier-Baron, Pablo Rotelli et Vincent Ortiz.

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Les pays du Sud, et en particulier l’Italie, affichent une défiance historique à l’égard des institutions européennes. À gauche, les condamnations de l’« égoïsme national » de l’Allemagne ou des Pays-Bas – qui refusent toute mutualisation des dettes ou des budgets – se sont multipliées, ainsi que les appels à une intégration européenne accrue, présentée comme le moyen de forcer les États les plus riches à contribuer à l’effort commun. Au point parfois d’en oublier le rôle déterminant des institutions européennes, Commission et Banque centrale européenne (BCE) au premier chef, dans l’affaiblissement des systèmes sanitaires des pays les plus fragiles, par l’imposition de décennies d’austérité et leur responsabilité dans la crise actuelle.

Faut-il mettre en cause la trop grande importance de l’intégration européenne ou au contraire la persistance des « égoïsmes nationaux » ? En réalité, ces deux phénomènes ne sont aucunement contradictoires – « intégration » n’étant pas synonyme d’entraide, et « égoïsme national » ne signifiant aucunement autarcie.

LES SYSTÈMES DE SANTÉ SACRIFIÉS SUR L’AUTEL DE L’AUSTÉRITÉ BUDGÉTAIRE IMPOSÉE PAR L’UNION EUROPÉENNE

La crise sanitaire n’a pas commencé avec la pandémie. Celle-ci en a moins été le catalyseur que le révélateur. Le coronavirus aura eu pour effet de forcer les gouvernements, restés sourds pendant des années aux cris d’alarmes du personnel soignant, à jeter un regard sur les conséquences désastreuses des coupes budgétaires.

Ce sont les pays placés sous la tutelle de la « Troïka » qui ont été le plus exposés aux coupes budgétaires. En Grèce, le budget alloué à la santé a été divisé par deux entre 2008 et 2014. La mortalité infantile a progressé de 35 %.

En France, ce sont 13 % des lits d’hôpitaux qui ont été supprimés entre 2003 et 2016, tandis que le nombre de prises en charge annuelle aux urgences doublait, passant de 10 à 20 millions1. Une situation qui paraîtrait enviable à l’Italie, qui a subi une diminution de 31 % de son effectif sur la même échelle temporelle, et se retrouve aujourd’hui avec à peine plus de 3 lits pour 1,000 habitants, contre plus de 9 en 1980.

Sans surprise, ce sont les pays du Sud de l’Europe, ainsi que ceux qui ont été placés sous la tutelle de la Troïka (BCE, Commission européenne et Fonds monétaire international), qui ont été les plus exposés aux coupes budgétaires. En Grèce, le budget alloué à la santé a été divisé par deux entre 2008 et 2014, passant de 9,9 % du PIB à 4,7 %. Les gouvernements grecs successifs ont été contraints de remercier 25 000 fonctionnaires travaillant dans le domaine de la santé publique. Les indicateurs sanitaires attestent de la détérioration provoquée par ces économies budgétaires, que n’a pas remis en cause le gouvernement de gauche radicale mené par Alexis Tsipras. Un rapport de la Banque de Grèce notait une augmentation de 24 % des maladies chroniques entre 2010 et 2016. La mortalité infantile, quant à elle, a progressé de 35 % de 2008 à 2016.

Une étude du journal médical The Lancet constatait en 2016 une hausse spectaculaire du taux de mortalité global en Grèce : 128 000 morts annuels en 2016 contre 112 000 en 2010. Les auteurs, sans parvenir à établir un lien de cause à effet évident, s’interrogent : dans quelle mesure les économies budgétaires dans le domaine de la santé ont-elles contribué à cette hausse si prononcée de la mortalité globale des Grecs ?

Certains ne verront dans tout cela qu’un rapport lointain avec l’Union européenne. L’impératif de contraction du budget alloué à la santé, telle une tâche aveugle, n’apparaît en effet nulle part dans les textes constitutionnels européens, desquels il découle pourtant logiquement. Semblable en cela au narrateur de Flaubert, présent partout et visible nulle part, il n’est que rarement mentionné dans les discours des dirigeants européens. On parlera de « rationalisation », de « réorientation », « d’optimisation », ou « d’ajustement » des ressources, mais de « coupes », de « contractions » ou « d’économies » dans la santé, point.

Il est pourtant impossible de comprendre pourquoi ces économies budgétaires ont été mises en place sans prendre en compte les contraintes qu’impose le cadre européen. L’indépendance de la BCE a été constitutionnalisée par le Traité de Maastricht, qui lui a conféré un monopole de fait sur la politique monétaire des États membres. Les critères de convergence de ce même traité limitent à 3 % le déficit public annuel autorisé, avec une série de mesures de rétorsion à la clef pour les gouvernements qui les dépasseraient. Le Pacte budgétaire européen (TSCG), entré en vigueur en 2013, signé par le président Hollande malgré ses promesses de renégociation, durcit encore les contraintes imposées aux États déficitaires ; le traité est explicite : « rappelant (…) la nécessité d’inciter, et au besoin de contraindre les États-membres en déficit excessif », il systématise l’usage de sanctions contre les pays dont le déficit structurel excède les 0,5 % après l’aval de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

Cet arsenal juridique pèse-t-il réellement comme une épée de Damoclès sur les gouvernements de la zone euro ? Il faut bien sûr éviter de pêcher par juridisme : nombreuses sont les entorses faites aux traités européens, souvent en toute impunité. L’expérience de SYRIZA au pouvoir a cependant révélé toute la puissance disciplinaire de ces textes dont elle a tenté de s’affranchir. Ce cas-limite, qui a vu la BCE interdire purement et simplement à la Grèce d’accéder à des liquidités, a montré que les institutions européennes veillent à ce qu’aucun changement de paradigme politique ne puisse advenir dans l’Union. Si l’arme du droit ne suffit pas, celle de la monnaie vient à la rescousse.

Les principaux déterminants de l’austérité budgétaire ne sont cependant pas nécessairement juridiques ou monétaires. C’est sans doute moins dans le marbre des traités ou dans les flux de la BCE qu’il faut les chercher, mais dans le simple agencement des économies européennes. L’Union européenne a poussé à son paroxysme le principe d’abolition de toute frontière économique, dopant les revenus des puissances exportatrices et grevant l’équilibre des autres. L’Allemagne détient le record mondial de l’excédent commercial : il se chiffrait à 232 milliards d’euros en 2018.

La même année, la France enregistrait un déficit commercial de 76 milliards d’euros, le Portugal de 17 milliards d’euros, la Grèce de 20 milliards d’euros et l’Espagne de 36 milliards d’euros – il a été dépassé les 100 milliards d’euros plusieurs fois dans les années 2000). L’inscription des « quatre libertés » (circulation des biens, des services, des capitaux et des travailleurs) dans les traités européens, ainsi que le passage à l’euro, ont encouragé l’apparition de tels déséquilibres. La monnaie unique empêche en effet toute dévaluation, laquelle consistait en une forme de protectionnisme monétaire, permettant autrefois aux pays en déficit commercial de jouer sur les taux de change pour le contrecarrer.

Les pays du nord considèrent qu’ils n’ont pas à payer pour les pays du sud – qui financent pourtant les excédents des premiers avec leurs déficits commerciaux

En l’absence de ces mécanismes protecteurs, les pays déficitaires sont mécaniquement poussés à s’endetter, tandis que les pays excédentaires sont conduits à prêter. C’est ainsi que l’on retrouve, sans surprise, l’Allemagne en position de créancière face à l’Espagne, l’Italie ou la Grèce – doublant son excédent commercial considérable par un excédent financier plus que confortable.

UNE POLITIQUE DE RELANCE MINIMALISTE DE LA BCE

S’il restait encore un doute sur l’inexistence de coopération entre les États de la zone euro, l’échec de la mise en place des coronabonds a le mérite de l’écarter. Impulsée par les États du sud, dont la France, l’idée d’émettre une euro-obligation souveraine au niveau de la zone euro dans son ensemble – un titre dont la nationalité de l’émetteur est inconnue – implique de mutualiser les risques liés à ces obligations et par conséquent d’y associer un taux d’intérêt commun.

Comme on pouvait s’y attendre, plusieurs États du Nord, notamment l’Allemagne et les Pays-Bas, ont balayé cette initiative d’un revers de la main, avec à peu de choses près, les mêmes arguments qu’après la crise de la dette de 2010-2011. En effet, les pays du Nord considèrent qu’ils n’ont pas à payer pour les pays du Sud – qui financent pourtant les excédents des premiers avec leurs déficits commerciaux – jugés moins « responsables » au niveau de leurs politiques budgétaires.

Autrefois contrebalancés par l’appréciation du mark, les excédents commerciaux allemands ne rencontrent plus aucune régulation par le taux de change dans une zone euro taillée à leur mesure. Cela libère bien entendu des marges budgétaires associées à une rente d’exportation, accrue par les réformes Hartz : en flexibilisant le marché du travail, celles-ci ont contribué à la stagnation des salaires allemands, ont fait chuter la consommation populaire de l’Allemagne et, par conséquent, ses importations. L’hypocrisie atteint son paroxysme lorsqu’on réalise que si les pays du sud réduisaient leurs déficits à l’allemande, c’est-à-dire en prenant les parts de marché des pays du Nord dans les productions où ils sont spécialisés, cela se ferait au détriment des excédents allemands. Autrement dit, si tout le monde copie le modèle allemand, il n’y a plus de modèle allemand.

Face à ce manque de coopération et au vu la magnitude de la crise actuelle, la BCE tente de prendre le relais en matière de financement des déficits. L’organisme annonce plusieurs plans de rachats massifs des dettes souveraines et d’obligations de grands groupes européens sur le marché secondaire. Annoncé comme un bazooka, le dernier d’entre eux suppose d’injecter 750 milliards d’euros sur les marchés afin d’y pallier le manque de liquidités mais aussi de financer indirectement les États. Si cette somme, véritable camouflet pour la mortifère orthodoxie budgétaire prônée par l’Europe du Nord, peut paraître colossale, elle ne représente en réalité que 6 % du PIB de la zone euro.

Surtout, le périmètre de cette intervention monétaire, un Quantitative easing (QE) élargi, apparaît comme beaucoup trop réduit par rapport aux enjeux actuels. En comparaison, de l’autre côté de l’Atlantique, la Federal Reserve Bank (Fed) et le Trésor américain se coordonnent pour mettre en place un plan de relance d’un volontarisme inimaginable en Europe. D’une part, la Fed annonce qu’elle ne met plus aucune limite au rachat de bons du trésor ou de titres hypothécaires et s’apprête aussi à intervenir pour d’autres obligations publiques et privées. Les États-Unis font le constat qu’une injection illimitée de liquidités sur les marchés financiers ne suffit pas et se préparent à aller bien au-delà. Le Sénat et la Maison Blanche tablent sur un accord qui permettrait de mettre en place un plan de relance d’environ 2000 milliards de dollars – presque un dixième du PIB américain, soit la quasi-totalité du PIB français – qui inclut 500 milliards de dollars d’aide directe aux ménages sans contreparties.

Morcelés par des traités trop contraignants, piégés dans des logiques concurrentielles et inscrits dans des institutions où leur souveraineté se dilue, les États membres de la zone euro sont bien incapables de se préparer correctement au tsunami qui arrive.

LE MIRAGE DE LA SOLIDARITÉ EUROPÉENNE ET LA MARCHE VERS L’IMPLOSION

La solidarité européenne résonne désormais comme un mantra creux, une opération de communication qui ne trompe plus grand monde. L’Italie, troisième économie de la zone euro, déjà abandonnée sur la crise migratoire, en a de nouveau fait l’expérience lorsque la Lombardie a été décrétée premier foyer épidémique du coronavirus en Europe. La sainte règle de la discipline budgétaire s’est vue assouplie pour laisser Rome respirer, mais quasiment aucune assistance médicale n’a été envoyée à tel point que le pays a dû se tourner vers Cuba, le Vénézuela, la Chine ou encore la Russie pour recevoir des masques et du personnel médical.

Les propos du « gouverneur faucon de la Banque centrale autrichienne, Robert Holzmann », sont effarants à ce sujet : la « destruction créatrice schumpeterienne », qui serait à l’œuvre, aurait ses avantages. « Chaque crise économique est une purification. On peut l’exploiter pour en sortir plus fort ».

La détresse des Italiens, durement touchés par cette épidémie se heurte à l’inertie de ses partenaires, entre le refus allemand d’activer le mécanisme européen de stabilité de façon inconditionnelle, leur hostilité à la mise en place d’euro-obligations, et les commentaires de Christine Lagarde, qui n’estime pas du devoir de la BCE d’harmoniser les taux allemands et italiens – autant de réactions qui auront probablement de lourdes conséquences sur le projet européen.

Pire encore, lorsqu’il ne s’agit pas d’inaction ou de mépris teinté du stéréotype de l’Italien indiscipliné, on apprend qu’un des stocks de masques chinois à destination de l’Italie aurait été intercepté et confisqué par la République Tchèque, autre pays membre. Ailleurs, le président Serbe pourtant habituellement féru d’Union européenne, n’avait pas de mots assez sévères pour qualifier l’inaction européenne : « Je ne tirerai pas de conclusions politiques maintenant, mais nous avons réalisé qu’il n’y a pas de solidarité internationale ou européenne, tout cela n’étant que contes de fées ». Luigi Di Maio a quant à lui réagit avec des propos comparables : « Nous attendons de la part de nos partenaires européens de la loyauté, nous attendons que l’Europe fasse sa part, parce que les belles paroles, on ne sait pas quoi en faire ».

Plus largement, cette pandémie recouvre tous les symptômes du malaise européen. L’épidémie, dont la croissance rapide, un temps attribuée à la mauvaise gestion sanitaire italienne ou à son système de santé, n’inquiète d’abord pas outre mesure, ni ne suscite d’empathie particulière. Le virus sous-estimé finit pourtant bien par se propager et n’entraîne de réaction proportionnée de la part des autres pays que lorsqu’il s’avère être déjà présent sur leur territoire. Tout arrive trop tard, comme si la résilience à ne pas entraver la circulation, de biens ou de personnes était plus forte que la volonté de limiter les dommages sanitaires.

Il faut dire que les mesures restrictives qu’impose cette pandémie représentent des violations à la pelle des règles européennes : entre la suspension de Schengen, la souplesse budgétaire ou encore l’entrave aux quatre libertés de l’Union, ce sont les principes mêmes de l’Europe maastrichienne qui sont reniés. Ce défi sanitaire qui, pour peu qu’on le prenne au sérieux, nécessiterait mutualisation de la dette, euro-obligations, et autres réponses ambitieuses, créatives, représente autant de choses que l’Union européenne semble incapable soit de produire, soit même de concevoir en son carcan étriqué.

Ce chacun pour soi révèle aussi l’écart qui existe entre les pays membres pour mobiliser des ressources et faire face à cette crise : « ceux qui ont des munitions les utilisent mais d’autres ne peuvent pas et les mesures européennes sont très limitées », a déclaré à ce sujet Lorenzo Codogno, conseiller en macro-économie. L’Allemagne, plus souveraine que jamais, a pris des mesures nationales pour ses entreprises : 550 milliards de prêts accordés et garanties par l’État ; un plan que bien des pays de la zone euro, ne bénéficiant pas d’excédents comparables à ceux de l’Allemagne, ne peuvent pas se permettre. Bien moins dispendieuse lorsqu’il s’agit de se tourner vers les Européens, Angela Merkel est apparue dans une interlocution télévisée inédite dans laquelle comme le signale Marianne, le mot « Europe » n’apparaît pas une seule fois.

Monitor Italia a publié un sondage récent dans lequel 88 % des Italiens estimaient que l’Union européenne n’avait pas assez agi pour aider l’Italie, et dans lequel 67 % des gens interrogés pensaient que l’appartenance à l’Union européenne était un désavantage pour leur pays, contre 47 % en novembre 2019. Du côté des autorités italiennes, le strict encadrement des mesures qui sont envisagées comme des concessions à l’Italie pour absorber le choc, augurent d’une thérapie austéritaire. A cet égard, le Corriere della Sera est allé jusqu’à accuser l’Allemagne de vouloir faire payer un plan de sauvetage au prix fort en imposant les fameuses réformes structurelles voulues de longue date par Berlin. Les propos recueillis par Der Standard et relayés par The Telegraph du « gouverneur faucon de la BCE autrichienne, Robert Holzmann » sont effarants à ce sujet. Pour Holzmann, la « destruction créatrice schumpeterienne » qui serait à l’œuvre, aurait ses avantages. « Chaque crise économique est une purification. On peut l’exploiter pour en sortir plus fort ».

Faut-il blâmer les « égoïsmes nationaux » ? Ou plutôt en arriver à la conclusion qu’en vertu des règles de la mondialisation néolibérale, dont l’UE est la manifestation institutionnelle la plus aboutie, de telles réactions sont inscrites dans l’ordre des choses ?

La situation est telle pour l’Union européenne que même certains irréductibles centristes s’en détachent, désabusés par l’impossibilité pour les institutions européennes de réaliser l’effort que nécessite cette crise d’ampleur inédite pour son destin : « le Covid-19 a montré à quel point il est peu important d’être européen en temps de crise. L’Europe doit changer rapidement et fondamentalement », a déclaré Guy Verhofstadt. Bruno Le Maire affirme quant à lui que « si nous ne sommes pas capables de nous rassembler, c’est le projet politique européen qui sera emporté par cette crise » – sans rien préconiser de plus précis. En parallèle et à mesure que l’inaction européenne se fait chaque jour plus outrageuse, les Italiens semblent se rapprocher dans cette crise qui provoque une « immense émotion collective ». De quoi envisager prochainement un Italexit ?

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Commentaire recommandé

Cornelius // 19.04.2020 à 07h52

Sortie de l’UE. Sortie de l’euro. Et tant qu’on y est sortie de l’OTAN.

Reprise en main de nos politiques monétaire, budgétaire, fiscale. La souveraineté ne se partage pas. On est souverain ou on ne l’est pas. Il n’y a pas d’entre deux.

Le reste n’est que bavardage.

75 réactions et commentaires

  • Océan de sagesse // 19.04.2020 à 07h27

    Et surtout la condamnation et l exécution , après un procès équitable !

      +19

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  • Cornelius // 19.04.2020 à 07h52

    Sortie de l’UE. Sortie de l’euro. Et tant qu’on y est sortie de l’OTAN.

    Reprise en main de nos politiques monétaire, budgétaire, fiscale. La souveraineté ne se partage pas. On est souverain ou on ne l’est pas. Il n’y a pas d’entre deux.

    Le reste n’est que bavardage.

      +156

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    • jok // 19.04.2020 à 10h27

      Et pour plus de souveraineté et de démocratie le RIC en toutes matières, sinon nous resterons dans une ploutocratie.

        +47

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    • jean 2″ // 19.04.2020 à 10h36

      De toute manière les 3 c’est kif-kif, l’UE voulue par monnet agent US, et le conseil militaire de l’OTAN réintégré par sarkozy qui se vantait d’être appelé en France : « l’américain »! Quant à l’euro produit purement manipulatoire bancaire résultat logique…

        +12

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    • Myrkur34 // 19.04.2020 à 10h36

      Pourquoi ne pas copier la Suisse ? Sauf pour le secret et l’évasion fiscale….. Ils s’en sortent très bien sans faire la leçon à la terre entière.
      Que chaque pays s’occupe de ses problèmes et stricte neutralité à part la défense du territoire car les théorèmes à la Jacques Delors, cela ne marche que pour la théorie et les bisounours.
      D’ailleurs le jour où il a fallu se présenter à la présidentielle en 1995 et mettre le main dans le cambouis, le grand homme a tourné casaque car dixit, « Les conditions n’étaient réunies pour sa candidature » :o))))

        +14

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      • Fritz // 19.04.2020 à 10h59

        Vous avez raison de rappeler le renoncement de Jacques Delors. Je m’en souviens : c’était le 11 décembre 1994, les sondages lui prédisaient la victoire dans tous les cas de figure (jusqu’à 61 % des voix en cas de duel avec Chirac), le PS lui avait fait une ovation au congrès de Liévin par fifille interposée, si bien que seul Jospin avait présenté une motion. On connaît la suite…

        L’essentiel, c’est que la sainte Europe reste immaculée, il ne fallait donc pas que le président de la Commission de Bruxelles mette ses mains dans le cambouis.

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        • Urko // 19.04.2020 à 11h31

          Ce sont ses problèmes de santé (sic – les mêmes que ceux de Juncker) qui l’ont conduit à renoncer, même si son tempérament et son passé d’eurocrate ne le poussaient pas non plus à mener une campagne.

            +4

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    • LibEgaFra // 19.04.2020 à 11h47

      Dans vos rêves. Après le vote au référendum de 2005, le peuple ayant mal voté, le peuple a été dissout. Le peuple français n’existe plus, n’a plus aucun pouvoir. Il serait temps de s’en rendre compte. Un peu de maturité, svp.

      Pour résumer, le Français râle, mais ne fait rien.

        +24

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      • vlois // 19.04.2020 à 12h23

        Le peuple français est pacifique et patient, peut-être a-t’il vu de façon inconsciente l’échec de Mai 1968,comment cela s’est finalement retourné en pure destruction du projet de participation et du CNR ? On détruit l’ancien ordre, mais c’est souvent l’élite réactionnaire qui prépare l’après-révolution alors le peuple rentre chez lui, alors qu’on lui reprends progressivement les miettes de richesse cédées provisoirement.

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  • Pousse-fumier // 19.04.2020 à 08h15

    Le refus de la création des « coronabonds », porté par l’Allemagne est les Pays-Bas, est certainement la meilleure nouvelle de cette crise pour les euro-sceptiques. Si la mutualisation des dettes des Etats-membres avait eu lieu, aucune sortie de l’UE n’aurait plus été possible.
    Il est quasiment impossible de se dégager d’une dette commune dont on est solidaire, dès lors qu’il était déjà impossible, pour n’importe lequel des débiteurs pris individuellement, de simplement rembourser la part qui lui revenait avant mutualisation.

    Les coronabonds auraient été une camisole pour les membres les plus réfractaires, et ils auraient définitivement fermé toute possibilité (technique) de sortir de l’UE.

      +42

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    • Narm // 19.04.2020 à 09h15

      c’est clair
      et l’Allemagne a encore une fois démontré qu’elle agit pour protéger sa population.

      (sinon, ouah, un article du lvsl dans les crises)
      je met la suite dans un 2eme post

        +7

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      • Narm // 19.04.2020 à 09h23

        d’autres idées
        « Au mois de décembre dernier, Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé et des Solidarités, inaugurait la plateforme nationale de collecte des données de santé, baptisée en anglais Health data hub. Une plateforme ayant vocation à devenir un guichet unique à destination des acteurs, privés et publics, et devant servir d’appui à la recherche en intelligence artificielle.  »
        https://lvsl.fr/le-health-data-hub-ou-le-risque-dune-sante-marchandisee/

        mais c’est bien sur

          +16

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        • Vlad // 19.04.2020 à 10h38

          On ne peut s’attendre à autre chose. Après la « start-up » nation tant chérie par Macron viendra le temps de la revente au plus offrant, GAFAM y compris.

            +5

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    • Gévaudan // 19.04.2020 à 09h24

      Votre opinion me semble particulièrement pertinente. C’est bien un corsetage par la dette mutualisée que souhaitent ardemment imposer tous les eurôlatres déclarés, et ceux dissimulés aujourd’hui, surtout à gauche, dans un euroscepticisme de façade.
      Un corsetage dans la logique des petits pas  »irréversibles » de la méthode Monnet. Reprise par Delors et tous ses nombreux disciples. Car, comme vous le dites Eric, il est impossible (ou quasiment) de se dégager d’une dette commune.
      Ce piège porte un nom depuis longtemps : euro-bonds, reconvertis, pour les besoins de la cause, en corona-bonds.

      Ceux qui en bénéficieraient les réclament à cor et à cris (Italie, Grèce, Espagne, France). Ceux qui seraient les contributeurs en dernier ressort Pays-Bas, RFA, Autriche) en refusent le principe.

      Soyons clairs : depuis l’origine, cette question d’un transfert massif des charges reste un non-dit dans l’affaire du fédéralisme européen. Car le fédéralisme en implique -obligatoirement- de très importants depuis les zones favorisées vers les zones défavorisées. En gros, entre les pays réputés riches et ceux qui le sont moins.

      Les États qui ne veulent pas payer pour les autres ont, jusqu’à ce jour, toujours réussi à noyer le poisson.

      Mais le tremblement de terre que constitue la pandémie Covid19, va mettre tout le beau monde européiste au pied du mur : solidarité ou pas, il va être difficile de différer davantage la réponse. Compte tenu des sommes colossales en jeu, je crois connaitre d’avance la résolution du problème.

        +27

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    • Urko // 19.04.2020 à 09h48

      Au delà, les coronabonds, manière subreptice de glisser un orteil dans le fédéralisme sans le dire pour ensuite justifier d’y mettre le pied puis la jambe et tout le reste, posent un problème de droit : les dirigeants n’ont pas reçu mandat de procéder à un saut fédéral, c’est à dire à un abandon de souveraineté si important. Tous le savent. Certains, qui jouent les convertis au souverainisme, semblent prêts à violer ainsi la souveraineté de leurs pays, montrant leur duplicité : gaulliste à la télévision, fédéraliste à la maison. Cette immoralité, voire traîtrise, peut agacer mais les coronabonds constitueraient un coup de force illégal.

        +14

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    • Christian // 19.04.2020 à 10h35

      qu’est ce qu’on parie que l’Allemagne va accepter les coronabonds?

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      • Urko // 19.04.2020 à 11h43

        L’Allemagne ? Mme Merkel ? La cour de Karlsruhe ? Parce que même si la première lâchait prise, la seconde le lui interdirait. Rendre responsable un peuple des dettes d’autres peuples et réciproquement peut sembler souhaitable ou dangereux, mais quoi qu’il en soit, aucun dirigeant n’a le droit de le faire. Aucun des peuples d’Europe n’a accordé à ses dirigeants le pouvoir d’abandonner ainsi un tel pan de leurs souverainetés respectives. Et y procéder en douce au prétexte sanitaire s’avérerait très malin mais particulièrement malhonnête et tout à fait illégal. Il s’agirait d’un coup d’état. Bien sûr, pour une « bonne cause » d’après ses partisans… mais tous les coups d’état de mènent au nom d’une soi disant « bonne cause », toujours, du moins ceux l’organisant.

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      • Cornelius // 19.04.2020 à 12h42

        Ne rêvez pas. L’Allemagne n’acceptera pas de faire dette commune avec des pays qu’elle passe son temps à mépriser et prendre de haut.

        La « fourmi » ne fera pas pot commun avec la « cigale. »

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        • Christian // 19.04.2020 à 15h38

          « La « fourmi » ne fera pas pot commun avec la « cigale. » »
          Attention avec les lieux communs!

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          • Cornelius // 19.04.2020 à 17h32

            Quels lieux communs ? J’ai mis des guillemets pour bien souligner ma prise de distance avec cette vision caricaturale. (ceci dit les lieux communs contiennent parfois une certaine dose de vérité !)

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      • Véro // 19.04.2020 à 18h07

        Il faudrait pour ça qu’elle reçoive quelquechose en échange.
        Et encore, parceque sur le plan de la politique interne, il faut aussi que les dirigeants politiques tiennent compte de leur électorat.

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  • florian lebaroudeur // 19.04.2020 à 08h28

    Au delà de ce formidable article qui n’est que la répétition de ce qui a déjà été dit et redit de nombreuses fois…en vain. Les propos de Robert Holzman sur la destruction créatrice sont éclairants à ce sujet « Chaque crise économique est une purification. On peut l’exploiter pour en sortir plus fort »
    A mettre en perceptive avec les propos d’un certain ex-PDG de Goldman Sachs en pleine crise financière de 2008,  » je ne suis qu’un banquier faisant le travail de Dieu » ou avec le roman de Wells, « la destruction libératrice ».
    Il faut impérativement se poser la question sur cet étrange spiritualité qui semble avoir achevé la conquête de toute la haute sphère de la société et qui peut se traduire ainsi « Peu importe les conséquences et le prix à payer, tout ce que nous faisons a une justification indépassable qu’il convient de mener à son terme »
    Afin de ne pas entrer sur ce terrain maudit marqué du saut du « complotisme » et pour préserver la santé mentale des esprits conventionnels, je me contenterai de ce qu’il vient d’être dit et m’en remet à la providence.

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    • calal // 19.04.2020 à 10h20

      il faut quand meme dire que du point de vue de la dette,il s’agit la plupart du temps d’un contrat entre deux co-contractants. Autour de moi,beaucoup de gens roulent dans des voitures neuves surdimensionnees par rapport a leurs moyens financiers et besoins. Cela n’a ete possible que par la mise en place de location longue duree et autres credits divers. Et les gens se sont engages,sans regarder le prix, pour frimer avec leur gros 4×4 ou leur merco neuve.Et ceux qui refusaient de rentrer dans ce jeu passaient pour des gros « looser ».

      De plus on a elu tous ces gens,annees apres annees,mandat apres mandat.

      Il va falloir quand meme payer nos conneries en tant que collectif. D’abord arreter de creuser avant d’essayer de sortir du trou.Fini de penser « printemps »,on est au milieu de l’automne et il ne reste plus que 15 ans pour se preparer a l’hiver qui vient. D’ailleurs,les etats qui requisitionnent des masques ou des medicaments a destination d’autres etats,c’est preparer du ressentiment,germe de conflit futur…

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      • florian lebaroudeur // 19.04.2020 à 11h36

        Evidemment, ceux qui ont bénéficié du robinet du crédit, soit une grande partie de la classe moyenne dont la plupart ne manquent pourtant pas de bons sentiments quand il s’agit de soutenir une cause juste, finissent par rentrer dans le rang quand ils se rappellent au fond d’eux-mêmes qu’ils sont comme Vil Coyote courant au dessus du vide.

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  • Vercoquin // 19.04.2020 à 08h40

    « – il a été dépassé les 100 milliards d’euros plusieurs fois dans les années 2000) »
    ça ne veut rien dire.
    Pourquoi ne recopiez-vous pas correctement le document original ?
    « les 100 milliards d’euros ont été dépassés plusieurs fois dans les années 2000 »

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  • wuwei // 19.04.2020 à 09h00

    Mais c’est qui l’U.E. ? Des hommes et des femmes dont certains non élus qui depuis des décennies célèbrent le marché, la concurrence libre, les mouvements de capitaux, la soumission à l’OTAN, la dérégulation tous azimuts, le pouvoir des lobbies, le renoncement au Politique. Alors si procès il doit y avoir ce devrait être celui de tous cette médiocratie (dixit Alain Denault) qui encombrent les couloirs de Bruxelles. Mais pour ma part je ne me fais guère d’illusion sans soulèvement des peuples ces pantins ne risquent rien puisque justice et police sont à leurs ordres.

    « Le pouvoir sert souvent à nous montrer combien sont médiocres ceux qui y sont. Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser jusqu’à ce qu’il trouve des limites. » (Montesquieu)

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    • Christian // 19.04.2020 à 11h32

      Bravo pour la citation de Montesquieu. Et vous voulez plus d’Etat? Vous allez être servis.

      Je ne comprends pas la logique.

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      • wuwei // 19.04.2020 à 14h10

        Où avez-lu que je voulais plus d’état ?

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        • Christian // 19.04.2020 à 14h59

          Pardon si j’ai mal interprété votre propos.
          Je pensais que vous vouliez plus de régulation des marchés, un contrôle des mouvements de capitaux et que vous étiez contre la concurrence libre et non faussée. Comment y parvenir sans plus d’Etat?

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          • Frexit // 19.04.2020 à 17h15

            …concurrence libre et non faussée!!!
            non faussée je demande à voir

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          • wuwei // 19.04.2020 à 17h36

            Ce n’est certes pas aux états sous leur forme actuelle qui risquent de résoudre quoi que ce soit, puisqu’ils ne sont que l’autre face du même problème : le capitalisme. C’est à ceux qui voudront un contrôle permanent de leurs représentants que je m’adresse et non à un quelconque autre avatar issu des urnes.

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      • Kilsan Aïtous // 19.04.2020 à 14h39

        ce n’est pas tant l’Etat le problème, que le manque de limites pour contrer ses dérives

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        • Christian // 19.04.2020 à 15h17

          Qui peut imposer des limites à l’Etat? Les fameux contre pouvoirs? Ou bien la BCE et la commission européenne? Le RIC peut être.

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        • Christian // 19.04.2020 à 15h48

          suite du précédent commentaire…

          La question devient, comment imposer le RIC à un Etat qui n’en veut pas?

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          • barbe // 19.04.2020 à 15h58

            On en est toujours et encore à confondre Etat et gouvernement ; comme on confond voter et élire.
            Mais où peut mener tant de confusion?

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            • Christian // 19.04.2020 à 16h10

              bon d’accord, remplacez Etat par gouvernement de l’Etat français, cela ne change rien aux questions

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            • Christian // 19.04.2020 à 16h29

              Il faut aussi remplacer « Allemagne » par « gouvernement de l’Allemagne » dans la discussion plus haut. Bizarrement là vous n’avez pas réagi… 🙂

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      • Bigtof // 21.04.2020 à 19h21

        Oui, je souhaite plus d’Etat !
        Contrairement à ce que vous coyez, nous souffrons aujourd’hui de pas assez d’Etat.
        Oh, pas en quantité, c’est sûr !
        Mais en indépendance ! Si nous en sommes là, c’est parce que l’Etat n’a plus de pouvoir. Outre la soumission à la commission européenne, la corruption, l’absence d’indépendance de la justice, la concentration des médias font que, non, décidément non, nous n’avons pas assez d’Etat.
        Ce que nous avons des corrompus aux ordres des plus grandes puissances, qui défont tout ce qui avait été fait pour améliorer la vie du peuple :
        – soins gratuis,
        – école gratuite,
        – transport en commun avec un tarif unifié sur toute la France
        – une justice vraiment indépendante, avec des moyens pour poursuivre les délinquant en col blancs et les corrompus…
        Ce que vous appelez trop d’Etat, n’est en réalité que la prédation de l’Etat par les immanses fortunes sous un déguisement d’Etat…

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  • Urko // 19.04.2020 à 09h06

    La construction européenne par effraction, selon la méthode Monet, pour que les populations s’en mêlent de loin a obtenu des résultats certains, arrachés par la malice pour beaucoup, mais bloque sur son illégitimité désormais décelable. Plus l’UE bute, plus elle veut passer en force, renforçant ainsi… son illégitimité. L’habileté ne suffit plus à masquer la malhonnêteté. Mutualiser les dettes permettrait à l’Euro de devenir la monnaie qu’il n’est pas – il s’agit d’un système de parités fixes entre diverses monnaies toutes dénommées Euro – à ceci près que les dirigeants n’ont pas le pouvoir de franchir le cap de cette forme claire de fédéralisme, parce qu’aucun d’entre eux n’a reçu le moindre mandat pour brader les souverainetés de leurs pays. Qui (à part Sibeth N’Diaye) croit que Manu Macron a le droit de céder une souveraineté établie depuis le traité de Verdun en 843 et maintenue cahin caha à travers les siècles ? Même chancelante voire au bord de s’éteindre, cette souveraineté – quelque forme qu’elle ait prise – a toujours trouvé des défenseurs pour essayer de la restaurer et qu’elle ait échu au peuple n’y change rien. Un dirigeant ne saurait vendre ce qui ne lui appartient pas. Et la souveraineté appartient au peuple. Se lamenter sur le manque de solidarité de l’UE revient donc à faire fi de ses objectifs réels (constituer un carcan pour des peuples européens que les « pères » de l’Europe méprisaient et jugeaient veules) et du fait que la souveraineté nationale demeure la seule efficace et légitime, la seule tout court en fait.

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  • Basile // 19.04.2020 à 09h16

    quand on voit le nombre de métiers à qui on a rajouté le terme « européen » pour faire bien, on se dit que ce sont des métiers d’avenir.

    Autrefois, c’était pilote de ligne, maintenant, c’est devenir « machin-européen »

    au delà de la boutade, il y a un fond de vérité. Les pouvoirs se sont déplacé, ou tout au moins étendus. De même que le pilote a le pouvoir sur ses passagers, (ça plait aux petits ambitieux en herbe), penser avoir le pouvoir sur 500 millions de personnes, ça doit attirer les convoitises.

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  • Fritz // 19.04.2020 à 09h36

    Rien à redire à cet article. Sans jeu de mot, cette crise sanitaire a fait tomber le masque de l’UE, et le visage européen qui se cachait est hideux. N’hésitons pas à salir ce mot : européen, à le trainer dans la fange : il faut déniaiser nos concitoyens.
    Juste une remarque : l’augmentation des décès en Grèce en 2016 (128.000) est la conséquence directe de la capitulation de Quisling-Tsipras en 2015. Celui qui a trahi son peuple pour les beaux yeux de la p… européenne.

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    • Urko // 19.04.2020 à 09h50

      Ne confondez pas l’Europe et l’UE. La seconde est la pire ennemie de la première : autant ne pas les assimiler.

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      • christian BERNARD // 19.04.2020 à 10h05

        Je n’ai jamais compris cette nuance entre Europe et UE que beaucoup croient devoir souligner !

        Si vous visez par « Europe » une donnée géographique, la nuance est inutile : personne n’imagine faire dériver les continents.
        Si vous visez par « Europe » d’autres institutions internationales permanentes (ou, a fortiori, supranationales), la nuance est dangereuse ; certes, un minimum de réglementation supranationale et un tribunal commun se justifient par exemple en matière de TVA (liée dans son essence à des transferts internationaux et exigeant une certaine continuité de pays en pays), mais il n’y a guère de matière où cet attrait pour l’Européen ne soit un piège.

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  • Patrick // 19.04.2020 à 10h00

    Si nous considérons que l’UE n’est en fait qu’un énième essai de l’Allemagne de se constituer un empire, on considère donc que l’Allemagne étant le centre a pour stratégie de pomper la richesse de la périphérie et de ne surtout pas renvoyer la balle.
    Tous les empires fonctionnent de la même manière et meurent également de la même façon.
    La destruction de la monnaie par l’émission sans fin fait partie du processus.

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    • Wakizashi // 19.04.2020 à 10h25

      La destruction de monnaie, c’est le remboursement des dettes. L’émission de monnaie se fait par le crédit. C’est d’ailleurs pour ça que les libéraux qui prétendent qu’il faut rembourser les dettes sont soit incompétents, soit malhonnêtes : si toutes les dettes étaient remboursées (publiques et privées), il n’y aurait plus de monnaie en circulation.

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      • xavier // 19.04.2020 à 10h36

        La monnaie sert aussi aux échanges simples (carottes – monnaie/monnaie – sel) au lieu du troc. C’est sa fonction première.

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        • Urko // 19.04.2020 à 11h56

          Non, sa fonction première est de constituer une créance garantie par l’autorité émise pour qu’on lui paie des impôts et qu’elle puisse lever de la dette, et cessible, donc, d’avoir la fonction bien pratique que vous mentionnez.

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          • Patrick // 19.04.2020 à 14h48

            Il peut y avoir une monnaie d’échange sans état.
            Mais c’est vrai que la garantie de l’état est normalement la meilleure pour les monnaies papier.
            L’or a l’immense avantage de ne pas dépendre de l’état.

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      • Urko // 19.04.2020 à 11h54

        « C’est parce que les dettes sont remboursées que d’autres peuvent être émises » vous répondrait ledit libéral (je ne me mouille pas sur ce coup, mais votre critique a une réponse connue depuis longtemps à mon avis ; cet angle d’attaque semble offrir peu de prise voire glissant…).

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      • Patrick // 19.04.2020 à 14h45

        L’émission de monnaie se fait actuellement par le rachat des actifs plus ou moins pourris ´ en plus du crédit.
        En tant que libéral , je ne peux qu’être hostile à cette création sans fin par laquelle les états (ou structures etatiques ) pillent l’épargne des citoyens.
        Ne mettez pas sur le dos des libéraux, les erreurs et mauvaises habitudes des étatistes.
        L’état qui fait des déficits permanents est le premier responsable.

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        • John // 19.04.2020 à 17h09

          Patrick : Les déficits permanents sont-ils dû à une mauvaise gestion ou bien sont-ils mis en oeuvre sciemment ? Pourquoi la dette française trouve -t-elle toujours preneurs ? Qui détient (en majorité) cette créance ? L’Etat emprunte-t-il pour ses investissements ou pour son fonctionnement ? Les déficits sont-ils liés à un excès de dépenses et/ou à une diminution des recettes ? L’Etat doit payer ses fonctionnaires, doit-il aussi « subventionner » les entreprises privées (CICE, réductions sur les cotisations sociales,…) ?

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          • Patrick // 19.04.2020 à 17h52

            CICE et réduction des cotisations ne sont que des petites ristournes sur le total payé par les entreprises, en tout 233 taxes et cotisations pour un total de 775 milliards par an.
            Le CICE c’est pas grand chose , et les plus grosses remises concernent la SNCF et La poste ,,,( méchants actionnaires ). Pour une TPE comme la mienne , ça ne représente que quelques milliers d’euros.

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          • Narm // 20.04.2020 à 00h30

            les entreprises sont ponctionnées mais le gros du trafique est quand même situé dans les holdings , et sur les rachts.
            pour la bourse, je conseille cette vidéo
            benef faciles
            https://www.youtube.com/watch?v=co8rbhFxBzg
            « La crise économique risque d’être gravissime. Comme en 1929, annoncent certains experts. C’est à cause du coronavirus, disent les gouvernements occidentaux. Vraiment ? Alors pourquoi Eric Toussaint avait-il publié dès… mars 2019 « La crise qui vient » ? Selon lui, le virus n’est que le détonateur, l’étincelle qui déclenche mais ce n’est pas du tout la cause. Il est temps d’apprendre ce que cache le discours économique officiel. Eric Toussaint, économiste, animateur du CADTM (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde), nous explique les causes véritables et pourquoi on nous sort le prétexte du virus. Bien entendu, cela a à voir avec la facture à payer : par qui ? »

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    • LibEgaFra // 19.04.2020 à 11h53

      La volonté de créer un empire européen remonte à Nietzsche avec sa grande politique. Politique reprise bien entendu par Hitler. Et maintenant par Manu 1er.

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    • Urko // 19.04.2020 à 12h03

      C’est un essai, réussi, par les Etats Unis de se constituer un limes ultra marin à leur empire, et l’Allemagne s’en est vu confier les clefs. Elle le régit au nom du maître mais ne fait pas la confusion, du moins pas pour l’ensemble du périmètre dont elle a la garde. Elle se satisfait d’avoir repris sa domination économique de l’Europe de l’est, et d’avoir l’Europe du Sud à sacrifier aux intérets mercantiles de son allié chinois qui la récompense en lui facilitant l’accès à son marché. Paris vaut bien quelques Mercedes.

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  • marco01 // 19.04.2020 à 10h02

    « L’impératif de contraction du budget alloué à la santé, telle une tâche aveugle, n’apparaît en effet nulle part dans les textes constitutionnels européens » puis,

    « Semblable en cela au narrateur de Flaubert, présent partout et visible nulle part, il n’est que rarement mentionné dans les discours des dirigeants européens.  »

    Je rêve.
    Ce monsieur ne connait décidément pas les « GOPés » ! (ah oui c’est vrai, elles ne sont pas inscrites dans la constitution européenne…) pourtant ces « Grandes Orientations de Politique Economique » se déclinent chaque année en France en « PNR » ie « Plan National de Réformes ». (ah les réformes … ou plutôt les contre-réformes sociales)

    Ces « recommandations » sont des impératifs directement rédigés à Bruxelle et imposent depuis belle lurette toutes les régressions sociales (santé, droit du travail, sécu, chômage, retraites…)

    Écrites bien concrètement noir sur blanc.

    Pour ceux qui ne connaissent pas les GOPés allez voir, par ex, le site UPR.fr. Très détaillé.

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  • Calvez // 19.04.2020 à 10h05

    Espérons que l’Europe reste sourde à toute mesure de solidarité, cela lui permettrait de durer encore un peu. Personnellement, je préfère qu’elle s’écrase comme une bouse putride et disparaisse définitivement. On éviterait ainsi d’autres souffrances qui ne manqueraient pas d’être infligées à différents peuples européens si ce chancre survivait.

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    • jok // 19.04.2020 à 10h37

      T’inquiètes, l’Allemagne restera intransigeante. A t’on vu jusqu’alors une seule concession de sa part ? C’est toujours « nein » sous Chirac, sous sarkozy, sous Hollande, sous macron et ce sera encore « nein » demain.

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  • panpan // 19.04.2020 à 11h03

    – (16 avril par CADTM Europe) Nous ne paierons plus leurs crises !
    Le plan « d’urgence » de 750 milliards d’euros, annoncé par la BCE le 18 mars dernier, consiste en réalité en un programme de rachat des titres de dette publique et privée exclusivement auprès des banques privées, qui s’ajoute aux interventions précédentes pour s’élever à un total de 1050 milliards d’euros d’intervention, soit près de 117 milliards d’euros engagés chaque mois.
    Ce plan ne sera d’aucun secours ni pour l’économie réelle et le secteur de la santé, ni pour celles et ceux qui ont perdu leurs revenus suite aux mesures de confinement. La BCE rejoue la politique du Quantitative Easing…
    http://cadtm.org/Nous-ne-paierons-plus-leurs-crises

    – (Eric Toussaint, 16 avril) Bilan d’étape de la crise multidimensionnelle et pistes alternatives : https://www.cadtm.org/Covid-19-bilan-d-etape-de-la-crise-multidimensionnelle-et-pistes-alternatives#resume_et_conclusions

      +3

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  • panpan // 19.04.2020 à 11h04

    – (Investig’Action, 15 avril) Crise économique imminente : le virus comme prétexte avec Eric Toussaint : https://www.youtube.com/watch?v=co8rbhFxBz

    – (Eric Toussaint , Chris Den Hond , Pierre-François Grenson, interview du 9 avril 2020) Les dessous de la crise capitaliste dans la sphère financière et dans la production qui a démarré avant l’épidémie du coronavirus. Il analyse également le comportement des grands capitalistes sur les marchés boursiers et les gains qu’ils font en pleine crise : https://www.cadtm.org/Covid-19-les-dessous-de-la-crise-financiere-et-economique

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  • xavier // 19.04.2020 à 11h09

    L’UE est loin de ce qu’on pourrait souhaiter, mais…
    Il me semble que l’UE est telle que nos gouvernements (pas les citoyens) l’on faite.
    Elle est le « Mister Hide » des intentions cachées de tous les gouvernements depuis 30 ans. Qui tous ont mentis consciencieusement à chaque campagnes électorales, pour dire ensuite que l’obstacle, c’est l’UE.
    Je ce qui me gène, c’est de jeter le bébé avec l’eau du bain.
    Quant à l’Allemagne, elle joue de ses intérêts. « Les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. » CDG ?
    Alors que la France a une attitude désinvolte et amateure, voir les élections européennes…, le nombre de poste clef qu’elle occupe….
    Enfin, de toute façon, tous les dirigeants apatrides sont d’accord sur l’essentiel. « Il faut renforcer la compétitivité européenne sur la scène mondiale, donc affaiblir l’état providence ». Ils maintiennent les nations, parce que ça divise une éventuelle citoyenneté européenne.
    On peut être sûr que l’après COV19, renforcera cet objectif. Ce pourrait être même l’occasion d’accélérer. Parce que la crise, parce que la dette, parce le retard de ceci ou cela….
    Tant que les européens (les citoyens) ne seront pas convaincus, d’avoir un destin commun, rien ne sera possible. « Europe du Nord » versus le « Club Med' ». Les fournis contre les cigales. Alors que les pays du club med’ (Méditerranée) sont ceux qui ont amené le plus à culture européenne (culture grecque, architecture médiévale, renaissance italienne…).
    Mais tout cela ne figure pas dans les datas des tableurs.

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    • Dominique65 // 19.04.2020 à 12h16

      « ce qui me gène, c’est de jeter le bébé avec l’eau du bain. »
      Quel bébé ? Une fois que tu as jeté l’eau du bain, il ne reste plus qu’un concept creux, des incantations, la vacuité.

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    • Véro // 19.04.2020 à 18h25

      Mais l’UE est depuis l’origine telle que les dirigeants l’ont faite.
      On ne peut pas la modeler comme on veut.
      Si on veut changer l’UE, il faut réécrire les traités eux-mêmes en quasi-totalité.
      C’est pour ça que même ceux qui veulent une autre Europe devraient commencer par vouloir se débarrasse de celle-là.

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  • Thierry Balet // 19.04.2020 à 11h16

    Cela m’a toujours fait sourire lorsque l’on parle d’une solidarité Européenne dans le cadre du Covid-19. Comment voulez- vous qu’il existe une solidarité quand cette même Europe à imposé à tout ses états membres des restrictions budgétaires notamment en ce qui concerne le service public depuis près de vingt ans? Mais il est vrai que grâce à l’UE ont est plus fort……
    Ridicule. Frexit et coopération internationale. Voilà la solution.

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  • beserker // 19.04.2020 à 11h31

    Beaucoup de bla bla de la part des zélites italiennes mais on parie qu’ils feront tout pour laisser leur peuple dans l’UE? Tout ça n’est que mascarade pour amuser le bon peuple. Nous sommes arrivés à un tel degré de pourriture de nos systèmes politiques dans l’UE que si le peuple ne reprend pas les choses en mains, ce ne sera jamais les « représentants du peuple » (lol) qui le feront.

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  • Christian Gedeon // 19.04.2020 à 11h53

    La commission de l’UE a désigné…Blackrock,eh oui, pour effectuer une mission générale de reorganisation des stratégies de l’UE, après appel d’offre équitable sans rire. Et ça ça devrait inquiéter bien plus que le coronavirus. Corporate ue… on est en train de nous la mettre bien profond dans le grand silence des mouettes qui ont fermé leur gueule.

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  • robess73 // 19.04.2020 à 12h19

    maintenant assez de constats .on les connait .les moyens de mettre en oeuvre un autre systeme aussi!l essentiel est:COMMENT VIRER CES CRIMINELS RAPIDEMENT?et la curieusement tres tres peu de reflexions et propositions sur ce point crucial!!!

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    • Kilsan Aïtous // 19.04.2020 à 14h46

      la stratégie de l’UPR est la bonne, est-ce pour cela qu’ils ne sont pas du tout médiatisés ?

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  • Arcousan09 // 19.04.2020 à 15h35

    LES SYSTÈMES DE SANTÉ SACRIFIÉS SUR L’AUTEL DE L’AUSTÉRITÉ BUDGÉTAIRE IMPOSÉE PAR L’UNION EUROPÉENNE …..
    Sous titre de cet article
    Si vous pensez que la crise du covid va changer quelque chose dans la politique de santé européenne ou française vous commettez une erreur monumentale.
    Il n’y a aucune raison pour que les choses changent, aucune, puisque le raisonnement, si raisonnement il y a, est exclusivement comptable.
    Les médias aux ordres, tous les soirs, vous émeuvent avec ces applaudissements aux balcons et fenêtres parce que cela donne au politique un semblant de vernis de compassion …
    Une fois la crise terminée tout repartira comme avant: fermeture de lits, compression de personnel soignant, surtout pas administratif, et ce jusqu’à la prochaine crise dans à peu près 3 ou 4 ans …
    Depuis le SRAS de 2003 c’est le rythme des crises avec une montée en puissance exponentielle sur la restriction des libertés.
    Si seulement je pouvais me tromper …

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    • Patrick // 19.04.2020 à 20h47

      il va falloir nous prouver qu’il y a une austérité budgétaire en France , sauf à considérer que le ralentissement de l’accélération du rythme des dépenses est une forme d’austérité.
      A la fin de la crise , il est évident qu’il faudra créer une nouvelle structure administrative pour encadrer les structures existantes ; nommer une commission qui désignera un observatoire et émettra de nouvelles normes et réglementations.
      Tiens !! vu aux infos aujourd’hui : un labo français a mis au point un test plutôt efficace qu’il est en train de livré dans les autres pays européens .. toujours pas de réponse de l’administration française depuis le mois de mars.

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    • Narm // 20.04.2020 à 00h39

      le raisonnement résonne et la raison ne vient pas

      la vie est un théatre, les « crises » remplcent les guerres et permettent les manoeuvre les plus sordides pour faire du blé (pas du bio)

      Nos escrocs ne sont pas en manque d’idées, le ver est dans le fruit ilmangera tout ce qu’il trouve

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  • Ernesto // 20.04.2020 à 00h46

    Il y a austérité budgétaire quand les critères d’appréciation et de jugement sont purement comptables, totalement déconnectés des besoins d’intérêt général à satisfaire. Les néolibéraux, partisans du tout privé et du moins d’Etat possible (sauf quand la crise frappe et que cet Etat honni devient tout à coup non plus le problème mais la solution), sont enfermés et obsédés par des dogmes qui les rendent aveugles aux réalités de ce monde. La présidente de l’IFRAP, Agnès Verdier-Molinié, est certainement l’illustration la plus caricaturale de cette façon de penser. Remarquons quand même que cette pourfendeuse souvent hystérique de la dépense publique, largement invitée dans les médias en temps normal, en est curieusement absente actuellement, même si, comme Yves Calvi (qui s’énerve de « la pleurniche des hospitaliers »), elle n’oublie pas de dire merci à ces héros de la première ligne.
    « Trop de dépense publique » est l’antienne répétée jusqu’à la nausée. Et la recherche d’économies ne devient plus que l’unique objectif. Ce ne sont plus les besoins collectifs exprimés par les populations qui déterminent la norme, mais la soumission irrationnelle et absurde à des critères comptables qui n’ont aucune espèce de légitimité économique (déficit 3%, dette 60% maxi).

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  • Ernesto // 20.04.2020 à 01h17

    C’est ainsi qu’on gèle plusieurs années de suite le point d’indice fonction publique qui sert de base de rémunération à plus de cinq millions de personnels, qu’on réduit les droits des chômeurs, qu’on diminue les APL, qu’on plafonne les indemnités prud’homales, qu’on abaisse « le coût du travail » (alors que c’est lui qui crée la valeur économique), qu’on reste sourd aux revendications des soignants et de tout un tas d’autres professions, qu’on refuse de relever significativement les minimas sociaux, qu’on instaure une contre-réforme des retraites qui entérine une baisse des pensions. La liste est longue et non exhaustive. Et « dans le même temps », on supprime l’ISF, on réduit la fiscalité sur le capital, on continue d’exonérer de cotisations sociales les entreprises au nom de la lutte pour l’emploi sans preuve d’efficacité avérée, on leur verse le CICE sans aucune contre-partie, on continue de servir des dividendes confortables aux actionnaires, on ne mène qu’une action timide et clairement pas à la hauteur des enjeux en matière de lutte contre l’évasion et la fraude fiscale. Bref une politique de classe qui ne dit pas son nom, dure avec les forces vives du pays, généreuse avec les profiteurs du système.

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  • Alain // 20.04.2020 à 19h38

    Déjà parler d’austérité quand les pouvoirs publics dépensent 56% du PIB …. Le problème n’est pas l’austérité mais les gaspillages insensés des pouvoir publics au lieu de financer ses tâches régaliennes. D’ailleurs on peut aisément le voir, les dépenses publiques de l’Allemagne et de la France pour la santé sont toutes les deux d’un moins de 12% pourtant les résultats sont pas du tout les mêmes! (Evidemment en France 1/3 du personnel dit médical semble n’exercer aucune tâche de soin)

    Et on s’étonne que les voisins ne veulent pas être solidaires de tels gaspillages? On aide quelqu’un qui est touché par le sort, pas quelqu’un qui s’est foutu dans la m…. tout seul en faisant n’importe quoi

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  • Bohusch // 21.04.2020 à 21h30

    Sur la crise qui s’est ouverte dans l’UE (un sujet plus central, je trouve, que le débat pour/contre le protocole Raoult), on aimerait bien entendre Emmanuel Todd. En aurait-il des choses à dire, et pas piquées des prunes !!!

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