Ce sera mieux après…
Sauf si on est trop cons !

L’Histoire avec un grand H, riche en psychoses collectives, a toujours été marquée par les guerres, les épidémies et les révolutions qui exacerbent les passions et les fantasmes. Elle vient de s’accélérer. Nous sommes en train de vivre un moment de l’histoire humaine qui sera à n’en pas douter le bouleversement le plus crucial et le plus transformant de notre époque. Une parenthèse au cours de laquelle tout ce qui structure nos sociétés a été éprouvé, et parfois mis à mal.

Philippe Bloch est depuis plus de trente ans un entrepreneur et un observateur avisé du monde de l’entreprise.Fondateur notamment de la chaîne Columbus Café, qui compte aujourd’hui 200 points de vente en France et au Moyen-Orient, il accompagne aujourd’hui quelques startups.Auteur notamment du best-seller « Service compris », vendu à 500.000 exemplaires depuis sa sortie en 1986, il a également publié « Bienheureux les fêlés… », « Opération Boomerang » sous-titré « 365 idées pour faire revenir vos clients à l’heure d’internet », « Ne me dites plus jamais bon courage ! », « Tout va mal… Je vais bien ! » et « Startup Academy ».Il a animé chaque week-end pendant quatorze ans sur BFM Business une émission TV et radio consacrée aux entrepreneurs, puis l’émission « Impact PME ».Sorti le 2 juillet 2020, son dernier ouvrage intitulé « Ce sera mieux après… Sauf si on est trop cons ! » porte un regard réaliste mais optimiste sur le désormais fameux « monde d’après ».

Le « monde d’après » est une page blanche. L’incertitude, déjà menaçante, est devenue la norme et va le rester longtemps. La période est idéale pour rêver le nouveau monde dans lequel nous voulons vivre, et le réorganiser afin de nous y sentir bien malgré le virus. Les gagnants du mode de vie d’avant refuseront d’en changer. On peut les comprendre. Faisons toutefois attention à ce que le plaisir retrouvé de cette première gorgée de bière en terrasse ne nous rende pas immédiatement amnésiques. La vie doit redémarrer, mais différemment.

N’oublions pas les nombreux « coronavirages » qu’il va nous falloir négocier pour que demain soit mieux qu’hier. Rappelons-nous qu’à chaque fois que nous avons affirmé que rien ne serait plus jamais comme avant, tout a continué comme s’il ne s’était rien passé. Essayons de corriger au plus vite tout ce qui doit l’être, et que nous a révélé ce désastre.

Nous passons aujourd’hui d’une urgence sanitaire à une urgence économique et sociale. Plusieurs logiques qui prévalaient jusque-là viennent de révéler de réelles faiblesses, mais ne les condamnons pas pour autant sans réfléchir, tant certaines d’entre elles conservent de précieux atouts.

La difficulté va être de trouver le moins mauvais équilibre possible entre centralisation inefficace et néolibéralisme mondialiste destructeur. Entre liberté et sécurité. Entre responsabilité et contrainte.

Certains jugeront sans doute que ce n’est-ce pas le meilleur moment pour repenser en profondeur notre fonctionnement collectif, et prendre des décisions majeures impliquant le long terme. Je suis d’un avis contraire. Parce que nous sommes tous les entrepreneurs de nos vies, tout est désormais entre nos mains. Nous avons le pouvoir de changer. De revoir la hiérarchie de nos valeurs. Dans un climat de suspicion général, nous avons avant tout besoin d’empathie, de bienveillance et de confiance. En l’avenir. Envers les autres. En l’Etat. Mais surtout envers nous-mêmes. Chacun de nous doit faire le job, et comprendre combien nous sommes tous interdépendants et responsables les uns des autres.

Les générations qui nous ont précédées ont dû, elles aussi, affronter des guerres terribles, dont certaines ont duré des années et qui ne sont pas si lointaines. Elles se sont battues, et nous ont pourtant légué un monde et une qualité de vie que nous adorions critiquer avant la crise, mais que nous avons eu hâte de retrouver. Pourquoi ne serions-nous pas capables d’être à la hauteur de leur exemple ? Pourquoi ne pas réparer le monde ensemble et en construire un non seulement plus raisonnable, mais encore plus beau ? Nous avons tous rendez-vous avec l’Histoire. C’est une aventure formidablement excitante à partager.

Philippe Bloch, 14 juillet 2020

Un virus invisible vient de faire vivre au monde entier un traumatisme d'une rare intensité, qui nous rappelle combien la santé est notre bien le plus précieux. Et la peur excessive, notre pire ennemi. Convaincu dès le début de cette épreuve que cette pandémie allait être l'événement le plus transformant de l'Histoire contemporaine, mais aussi le plus potentiellement dévastateur ou refondateur, je me suis demandé s'il était possible de porter sur lui un regard réaliste mais optimiste, malgré tout ce qu'il a détruit sur son passage.

Parce que c'est ma nature. Parce qu'après la crise sanitaire, arrive la crise économique. Parce que les difficultés et les challenges qui attendent chacun d'entre nous sont considérables. Et surtout parce qu'être positif, et le rester en ces temps incertains, est notre seule garantie de sortir au plus vite d'un cauchemar qui a déjà duré trop longtemps.

C'est mon regard de citoyen et d'entrepreneur sur cette expérience hors du commun, et les réflexions qu'elle m'a inspirées tout au long du confinement, que je vous invite à partager avec moi à travers de nombreuses interrogations, et autant de choix auxquels nul n'échappera. Espérons que nous ferons collectivement ceux qui seront les plus à même d'éviter que tout cela ne se reproduise, et qu'en ressortira un monde meilleur.