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Crise du coronavirus : Ryanair veut réduire les salaires et menace de licencier en cas de refus

Par
  • France Bleu

Fragilisée par la crise du coronavirus, la compagnie aérienne Ryanair propose à son personnel français de baisser son salaire pendant cinq ans pour éviter des licenciements. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, dénonce un « chantage ».

Le syndicat majoritaire chez Ryanair en France dénonce "un chantage au licenciement" exercé par la compagnie aérienne irlandaise. Le syndicat majoritaire chez Ryanair en France dénonce "un chantage au licenciement" exercé par la compagnie aérienne irlandaise.
Le syndicat majoritaire chez Ryanair en France dénonce "un chantage au licenciement" exercé par la compagnie aérienne irlandaise. © Maxppp - WILL OLIVER

La préservation de l'emploi ne doit pas passer "par le chantage", a déclaré mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. La compagnie aérienne Ryanair demande aux syndicats de signer un accord collectif prévoyant la baisse des rémunérations des hôtesses, stewards et pilotes de 10% à 20%, faute de quoi l'entreprise licenciera 20% de son personnel en France, soit 50 salariés.

Des baisses de salaires légales mais critiquées 

En principe un employeur ne peut pas baisser les salaires sans l’accord du salarié sauf en cas de crise économique. Le salarié a le droit de refuser, mais il s'expose dans ce cas à un licenciement pour motif économique. Depuis 2017 et les "ordonnances Macron", le dispositif s’est encore assoupli avec les accords de performance collective. Des accords au sein des entreprises qui revoient la rémunération, la mobilité et le temps de travail et qui s'imposent au salarié. Ce type d'accord a été instauré "dans un esprit qui n'est pas du tout celui qu'utilise Ryanair", selon Muriel Pénicaud, ministre du Travail. 

Le SNPNC-FO, syndicat majoritaire chez Ryanair en France, a dénoncé lundi "un chantage au licenciement" de la compagnie irlandaise sur son personnel dans l'Hexagone pour obtenir des baisses des salaires, en utilisant le_"prétexte"_ du coronavirus.

Interrogé sur ces informations, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a estimé que Ryanair ne respectait "ni la fiscalité, ni ses salariés, ni les travailleurs, ni personne".

Une option envisagée par d'autres sociétés

Derichebourg, le principal sous-traitant d’Airbus, et le journal l’Equipe envisagent aussi de baisser les salaires pour éviter les licenciements. Selon l'intersyndicale du quotidien sportif_,_  la direction aurait l'intention de baisser les salaires, le treizième mois et les RTT en échange d'un maintien de l'emploi jusqu'à la fin de l’année 2024.  

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