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Attentat de Conflans : le terroriste était en contact avec au moins deux présumés djihadistes en Syrie

L’exploitation du téléphone d’Abdouallakh Anzorov a révélé des échanges avec deux interlocuteurs localisés près d’Idlib, dont un russophone. Leurs comptes sont en cours d’analyse et leur rôle éventuel dans le projet d’assassinat de Samuel Paty reste à préciser.

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Publié le 22 octobre 2020 à 20h14, modifié le 23 octobre 2020 à 14h52

Temps de Lecture 3 min.

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Lors de la marche blanche en hommage à Samuel Paty, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), le 20 octobre.

L’enquête sur la décapitation de Samuel Paty, ce professeur d’histoire-géographie d’un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) assassiné le 16 octobre, après avoir montré lors de ses cours des caricatures de Mahomet, progresse. Principale nouveauté : l’identification de contacts entre l’assaillant abattu par les forces de l’ordre, Abdouallakh Anzorov, et la zone irako-syrienne.

Ces messages découverts après l’exploitation de son téléphone révèlent désormais, selon nos informations, des échanges avec non plus un, comme révélé par Le Parisien mercredi 21 octobre, mais au moins deux présumés djihadistes se trouvant dans la région d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie.

Cette région est aujourd’hui l’un des derniers bastions importants des djihadistes de tous horizons, qu’ils appartiennent aux rangs de l’organisation baptisée Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), une émanation d’Al-Qaida en guerre localement avec sa maison mère – car contre le principe du« djihad global » – ou aux reliquats de l’organisation Etat islamique.

Leur identité n’est pas encore connue ; l’un d’eux est russophone. Leurs comptes sont en train d’être analysés. Il n’est toutefois pas certain, à ce stade, qu’ils aient piloté le Tchétchène de 18 ans dans son projet d’assassinat de Samuel Paty.

Message posté sur Instagram en langue russe

Comme en témoigne le compte Twitter d’Abdouallakh Anzorov, dont Le Monde a pu analyser l’intégralité du contenu, le jeune homme était très radicalisé depuis six mois à un an. Il envisageait même de tenter la « hijra », l’émigration en pays musulman. Qu’il ait eu dans ce cadre des échanges avec des djihadistes à Idlib, un endroit où ces derniers bénéficient aujourd’hui d’une certaine liberté de mouvement, n’est pas surprenant.

Un porte-parole du HTS interrogé, jeudi, par le journaliste de France 24 Wassim Nasr au sujet de ces liens présumés, a nié officiellement toute responsabilité : « Nous vivons dans un monde ouvert, tout le monde peut contacter tout le monde, nous ne connaissons pas l’étudiant tchétchène et son acte est de la responsabilité du président français qui a provoqué et accusé l’islam dans une majorité de ses discours. » Et de considérer que le geste d’Abdouallakh Anzorov est avant tout « le résultat de ce qui se passe en France non à Idlib ».

Par ailleurs, a pu recouper Le Monde, l’exploitation du téléphone de l’assaillant a permis d’exhumer un message audio posté notamment sur Instagram, en langue russe, dans lequel on l’entend, essoufflé, justifier son geste après la décapitation de Samuel Paty. Dans ce message versé à la procédure, il déclare notamment avoir « vengé le prophète ». « Frères, priez pour qu’Allah m’accepte en martyr », ajoute-t-il aussi selon l’Agence France-Presse, qui a révélé l’information.

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