Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, menace Emmanuel Macron : « Ne cherchez pas querelle à la Turquie »

Il a ainsi réagi aux sévères critiques émises par le président de la République envers Ankara dans le cadre du contentieux entre la Turquie et la Grèce en Méditerranée orientale.

Le Monde avec AFP

Publié le 12 septembre 2020 à 18h10, modifié le 13 septembre 2020 à 06h13

Temps de Lecture 2 min.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, le 24 août à Ankara.

« M. Macron, vous n’avez pas fini d’avoir des ennuis avec moi. » Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a averti samedi 12 septembre son homologue français, Emmanuel Macron, alors que la tension monte entre les deux pays à propos de la situation en Méditerranée orientale.

« Ne cherchez pas querelle au peuple turc, ne cherchez pas querelle à la Turquie », a lancé M. Erdogan lors d’un discours télévisé, à Istanbul, en référence aux sévères critiques émises par le président français envers Ankara dans le cadre du conflit entre la Turquie et la Grèce à propos de la prospection pétrolière en Méditerranée.

La Turquie revendique le droit d’exploiter des gisements d’hydrocarbures dans une zone maritime qu’Athènes estime relever de sa souveraineté. Ces dernières semaines, les deux pays ont montré leurs muscles à coups de déclarations martiales, de manœuvres militaires et d’envois de navires sur zone. La France a clairement affiché son soutien à la Grèce en déployant des navires de guerre et des avions de combat dans la région, une initiative vivement dénoncée par le président turc.

« Des comportements inadmissibles »

Emmanuel Macron et ses six homologues du sud de l’Union européenne (UE) ont exhorté jeudi la Turquie à cesser sa politique de « confrontation » en Méditerranée orientale et l’ont menacée de sanctions européennes si Ankara continue à contester les droits d’exploration gazière de la Grèce et de Chypre dans la zone. M. Macron avait aussi estimé que le gouvernement turc « avait aujourd’hui des comportements inadmissibles » et devait « clarifier ses intentions ».

En réponse, M. Erdogan a exhorté samedi la Grèce à « se tenir à l’écart » des actions « erronées » soutenues par des pays comme la France. Le président turc a aussi accusé M. Macron de « manquer de connaissances historiques » et a estimé que la France « ne pouvait pas donner de leçon d’humanité » à la Turquie en raison de son passé colonial en Algérie et de son rôle dans le génocide perpétré en 1994 au Rwanda.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés La France contre la Turquie, aux racines de l’affrontement

« L’heure est venue de renforcer nos forces armées »

De son côté, le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a annoncé samedi un « important » programme d’achat d’armes et une réorganisation des forces armées du pays. Il a précisé que la Grèce allait se procurer 18 chasseurs Rafale, de fabrication française, ainsi que des frégates et des hélicoptères, recruter 15 000 soldats supplémentaires et financer davantage son industrie de défense.

« L’heure est venue de renforcer nos forces armées (…). Il s’agit d’un programme important qui formera un bouclier national », a déclaré le premier ministre lors d’un discours prononcé à Thessalonique, pendant lequel il a accusé la Turquie de « mettre en péril » la sécurité régionale.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.