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les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Sam 2 Jan 2021 - 14:30
les échardes,
27 décembre 2020. (mood)
temps perdu, fil que l'on rattache, les échardes que l'on s'arrache
je voudrais que tu saches, et puis nos cœurs se replacent.
(moodboard) (tenue) Les rires s’étaient entrecoupés des volutes de fumée rituelles – bien que certains aient grandi, la coutume des rassemblements entre cousins au creux de ces jours pas tout à fait rapportés à yule perdurait. On vieillissait, on se présentait droits et parfaits en haute société, mais le temps de quelques jours, cachés entre les flocons des highlands, on se laissait aller à la chaleur de la famille étendue, côtoyée depuis l’enfance.
Les invités s’étaient éclipsés un à un, sans prétexte – à cette heure où la nuit ne se qualifie plus entièrement et saurait emprunter au patronyme matinal, seuls les sourires silencieux suffisent à dire bonne nuit. Le lendemain – ou le jour-même – ils se rassembleraient autour de la table de chêne massif dont l’ensemble austère était réchauffé par la proximité des murs l’enserrant. Les fauteuils disposés autour se bariolaient de quelques plaids aux couleurs des Wakefield, et les imposants bois de cerf trônant au-dessus de la tête de la tablée achevaient de rappeler au visiteur qui se serait cru dans un simple manoir qu’il était parmi des chasseurs. L’endroit respirait la tradition, niché entre les montagnes, la Reine des Highlands sur le flanc – Ben Nevis.
Devant sa famille étendue, le besoin de jouer la comédie des fiancés parfaits s’estompait – mais étaient-ils tout à fait faux, lorsqu’ils s’étaient installés sur le même canapé? Evan avait offert ses cuisses en guise de repose-pieds à l’Américaine, posant une main distraite sur ses chevilles lorsque la belle avait étiré ses jambes pour les croiser sur ses genoux. Leurs corps savaient se comprendre depuis le premier soir, chimie électrisante des peaux qui sauvait parfois la mise des âmes.
Seuls. Le pouce traçant les contours de la malléole gauche de la grymm, il lui jeta un regard. « I’ve asked for a room for you, if you’d prefer », glissa le futur auror. But I hope you won't be using it. L’intimité qui ne s’acquérait pas aisément, et cet état, indéfinissable – son souffle se nourrissait de son absence, et courait furieusement dans sa poitrine en l’apercevant.
Autres personnes présentes lors de la soirée : @Adalia Blackthorn @Awa Blackthorn @Jaïna MacLeòid @Kiran Blackthorn @Peter Drummond
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Sam 2 Jan 2021 - 21:22
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27 décembre 2020. (mood)
When it's us, baby, when it's us
You make me forget that I'm not ready for love
I jump, oh, I jump
(moodboard) (tenue) Elle avait eu froid. Seigneur, ce qu’elle avait pu avoir froid, emmitouflée dans son manteau rose poudré qui avait attiré quelques regards curieux (considérons donc que ce n’était que le manteau, et non la petite personne à l’intérieur), frissonnant tant et si bien que ce bon @Peter Drummond n’avait pas eu d’autre choix que de la prendre dans ses bras, chastement bien sur, alors qu’ils observaient les jeux équestres auxquels s’adonnaient avec un plaisir non feint les membres du clan écossais. Elle avait royalement ignoré une ou deux grimaces d’observateurs par trop attentifs, applaudissant quand les autres le faisaient, son regard se perdant parfois dans le vague tant l’activité l’indifférait : au moins la compagnie était bonne, et cela fit passer la journée plus vite.
Elle avait soupiré de soulagement quand Adalia et Awa l’avaient emmené faire le tour du propriétaire, lui indiquant tous les lieux qu’il fallait connaître dans l’immense demeure, un peu avant le diner, parsemant la visite d’anecdote des nombreuses soirées passées ici, dans leur enfance. Le lieu était encore bien étranger, mais chaleureux, chargé de l’énergie de ces demeures qui vivent au rythme des saisons et des âmes qui l’habitent, le plus souvent pour de grandes réunions familiales, bruyantes, animées. Heureuses.
Elle avait remonté son col jusqu’aux oreilles , souffla sur la tasse de chocolat chargé de cannelle encore brûlante, parce que c’était ainsi qu’elle l’aimait. Ne pouvait se débarrasser de la fraicheur qui étreignait sa nuque depuis que la nuit était tombée, tôt, donc. Le contact de la pulpe des doigts d’Evan à travers les mailles fines de son collant était la seule chose qui lui procurait un peu de chaleur en dehors de sa boisson. Elle captura les prunelles du sorcier dans les siennes, essuyant les moustaches de mousse au dessus de ses lèvres non sans un sourire.
- If you leave me alone, I’ll be too tempted to invite Ada, Awa and Jain for a girl sleepover … And I’m pretty sure it won’t end well.
Soulevant le bras d’Evan, elle vint se blottir contre lui, collant le bout de son nez gelé dans le cou du sorcier en retenant un bâillement : elle avait encore froid, définitivement trop froid, mais ce n’était pas si terrible, elle pourrait presque s’acclimater, à terme.
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Sam 2 Jan 2021 - 22:28
les échardes,
27 décembre 2020. (mood)
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(moodboard) (tenue) @Jaïna MacLeòid et lui avaient échangé boules de neige et éclats de rire, la blonde proférant une quantité appréciable de jurons lorsque son cousin préféré avait ensorcelé les projectiles afin qu’ils se glissent entre son écharpe fournie et la chair tendre de son cou. What ugly words coming out of such a pretty mouth, lui avait lancé Evan, évitant un ouragan glacé en guise de réponse. Le gel avait fini par mordre le bout des orteils des Calédoniens les plus braves, qui avaient battu en retraite après avoir épuisé les figures cavalières auxquelles ils pouvaient penser.
La peau d’Alice sous son collant n’avait rien du toucher glacé de l’hiver des highlands, contre ses doigts qui se promenaient instinctivement le long des os délicats des chevilles de la Grymm. Elle souriait, et ses prunelles, presque davantage encore, et son fiancé hocha la tête à sa réponse désinvolte – peu lui importait, puisque la coquette chambre demeurerait vide pour la nuit. « Up to no good, those ones. Got to keep an eye on them, who knows what kind of bad influences they could have on you, hm? » Un sourcil légèrement arqué – comme s’il prenait la jeune femme pour une blanche (déjà, c’est mal parti …) colombe à la vertu susceptible d’être entachée.
« Are ye sleepy then, lass? I don’t think I have another game of Risk in me, but without @Adalia Blackthorn and @Awa Blackthorn to compete with, it might be quicker » un petit rire accompagna la référence au trait compétitif de ses cousines Blackthorn – mais ils étaient plusieurs à partager ce trait parmi le clan élargi, il fallait l’admettre. Son ton était tenté – tâtant, davantage encore. L’intimité n’était pas apprivoisée, et l’habitude ne se sentait pas (encore). Seule comptait la constance de leurs corps qui se répondaient. Ses doigts s’arrêtèrent sur une maille du collant d’Alice, tenté de tirer sur le petit fil pour voir s’il était capable de dénuder les jambes de la jeune femme par un simple accroc.
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Sam 2 Jan 2021 - 23:00
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(moodboard) (tenue) En sous texte, Alice imaginait sans mal les sœurs Blackthorn étouffer un glapissement outré face à de tels propos, et Jaïna ricaner en achevant de rouler un énième cône de tentacula. Elle roula des yeux, consciente de l’énormité de la caricature, mais sans la relever pour autant : la danse digitale était par trop distrayante pour suivre le fil de cette conversation.
- Before slautering those poor stockings, maybe you sould consider finding the clips in the suspender belt. If it was what you were looking for, of course.
Elle haussa un sourcil, guettant la réponse, matinée de bonne ou de mauvaise foi de l’écossais, mais sans faire le moindre geste pour lui complexifier la tâche, bien au contraire : si la présence de ses amis avait rendu sa journée largement supportable, elle considérait cette fin de soirée comme une sorte de récompense, pour s’être si bien tenue, toute la journée. Elle n’avait tapé sur les doigts de cette femme qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam qui avait absolument tenu à toucher ses boucles, enfonçant ses doigts sans vergogne dans sa chevelure, elle n’avait pas tancé ce type qui s’était plaint de l’ingérence américaine nouvelle au sein de certains bureaux du ministère (nous aurions du nous en mêler, en 1773, c’est trop tard à présent). La sorcière avait même réussi à échanger quelques mots exemplaires avec le patriarche des Wakefield, couvée du regard par un Nathaniel dont elle suspectait d’avoir promis à ses propres ainés de couvrir ses arrières. Alors bien sur, ce tête-à-tête était tardif, ses paupières lourdes, mais elle ne boudait pas le plaisir de cette promiscuité spontanée, ignorant volontairement la question pour le questionner à son tour.
- Have you ever had the same bedroom here, or did you win it with your first facial hairs ?
Curieuse, elle l’était assurément. Elle était entrée dans ce manoir sans le moindre a priori, sans la moindre connaissance de ce qui avait pu se jouer dans ce nouveau théâtre, mais elle voulait, au moins un peu se l’approprier, et quelques anecdotes ne seraient pas superflues … Si il restait suffisamment concentré pour cela.
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Sam 2 Jan 2021 - 23:56
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27 décembre 2020. (mood)
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(moodboard) (tenue) Ses phalanges n’avaient pas cessé leur besogne exploratoire avec le commentaire de la belle. « Oh don’t mind me lass, I was just checking for heating spells », lui adressa-t-il, air d’adolescent espiègle traversant son visage – il était ainsi, capable de porter ses 33 ans avec grâce, puis de rajeunir de quinze ans.
À la question d’Alice, le Calédonien leva deux doigts sur sa main libre pour indiquer la seconde option. « My room used to be @Nathaniel Wakefield's », le juge ayant gradué vers l’imposante suite qui tenait davantage des appartements privés lorsqu’il avait déposé sa thèse – des chambres pour personnes importantes, avec un secrétaire et une vue pour l’étude, des bibliothèques pesantes croulant sur des livres que personne ne touchait réellement, mais l’importance du paraitre ne se perdait jamais chez ces familles dont l’ancienneté s’enroulait profondément au cœur des racines de l’arbre de cette chère Britannia.
Evan pointa vers la mezzanine à laquelle on accédait par un escalier en colimaçon en bois sombre. « The one I had set aside for you was mine until I graduated from Hogwarts. Bed’s a wee bit smaller », ajouta-t-il, adressant un clin d’œil léger à l’Américaine. « This hunting lodge was built by our great great grandfather, back when Wakefields had large families and still lived in the Highlands full time. Hence the many rooms, though Jaï and I seldom slept alone when we were younger. The she-devil would come knocking on my door, claim all of my pillows and most of the times she’d kick me until I’d fall off the bed. She swears she’d be sleeping when she was kicking, but we both know she was lying ». Et elle recommencerait encore aujourd’hui qu’Evan lui cèderait oreiller et lit – mais la Calédonienne avait intérêt à ne pas le déranger ce soir.
Quittant l’accroc, sa main se posa doucement sur le genou. Toucher chaste – pour l’instant. « Did you enjoy your day? » L’Américaine semblait avoir apprécié les commentaires équestres de @Peter Drummond, à voir les éclats de rires qu’elle avait adressés à son cousin distant – le wright était capable de transformer n’importe quelle occasion mondaine en fête, c’était connu.
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Dim 3 Jan 2021 - 10:54
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(moodboard) (tenue)Le sortilège de chaufferette, bien sur, celui-là même qu’elle avait appliqué en bougonnant le matin même quand, hilaire, il lui avait annoncé que la grande majorité de la journée se déroulerait en extérieur, à la merci des courants d’air glacial qui battaient les plaines écossaises. Si l’artifice lui avait surement sauvé la vie et le bout des orteils, elle doutait fortement que l’exploration de ses mollets ait le moindre rapport avec une curiosité scolaire. Elle écouta les explications du sorcier avec un intérêt non feint, le visage réchauffé dans l’encolure de celui-ci, bercé par les modulations harmonieuses de sa voix grave, qui vibrait contre sa joue, juste assez basse pour ne pas troubler le calme environnant plus que ne le faisait le craquement des bûches dans l’âtre. Son sourire s’imprima contre la glotte du conteur : elle imaginait sa grande amie blonde agir en tyran en culottes courtes, puis moins courtes, avec les mêmes airs royaux qu’elle arborait à présent à la moindretoquadevolonté. L’affinité entre cousin et cousine était quelque chose qui lui plaisait, beaucoup, et les quelques bribes de souvenirs qu’il lui avait déjà dispensées à leur sujet lui rappelait immanquablement sa propre cousinade, les frasques d’Ayo, les fous rires de Dayana, les caprices de Nilaja : ils lui manquaient tellement…
- Since I didn’t die, freezing cold, I guess it was fine *le rictus était entendu : elle n’était définitivement pas une dame du froid* Peter was able to explain me both the rules and why players were terrible so, yeah, an interesting experience.
Elle se redressa un peu pour s’étirer, les mains devant elle, doigts planqués dans la laine douce et torsadée, posant les coudes sur ses genoux pour encadrer sa main posée là au hasard. Son regard s’évada un instant en direction de l’énorme horloge comtoise en bois sombre, guettant l’heure, avant de relever le nez vers l’écossais.
- You ? Did you enjoy it ?
Don’t you worry too much I could misbehave ?
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Jeu 7 Jan 2021 - 14:18
les échardes,
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(moodboard) (tenue) Le souffle de l’amphisbène lui réchauffait le cou. Entre chaque expiration, sa peau rêvait d’elle, malgré la chaleur de l’âtre ronronnant à ses pieds. Lorsqu’elle évoqua le froid, son bras se replia davantage, pression douce autour de ses épaules. Mine. Les appels de la silhouette à réchauffer n’étaient pas aussi forts que ceux des moqueries auxquelles répondre, pourtant. « Please », fit le Calédonien, se redressant pour lui couler un regard amusé. La plupart d’entre eux montaient depuis l’enfance, et quel spectacle ils avaient formé, leurs montures courant à toute vitesse dans la neige folle. « You had the honor of watching some of Scotland’s most graceful riders. Why do you think @Peter Drummond was explaining and not riding, hm? Except for @Kiran Blackthorn – then again that lad’s never been living up to his potential, always too busy braiding the horse’s hair and telling her she’s a pretty girl »
Evan la regarda s’éloigner, à regret. Ce n’était pas encore tout à fait naturel, et là où la posture était tranquille, l’air se retrouva vide des vibrations d’un grognement instinctif de plainte. La privation de ses membres se faisait au profit des iris, pourtant : il y avait le haut des cuisses révélé par l’étirement, et sa mine, entre ses doigts. « You ? Did you enjoy it ? » et dans sa voix, les légers trémolos taquins.
« Always do, though the tremors in the ground from someone shaking of cold could have opened up the earth and swallowed us whole ». Ses lèvres se pincèrent en une mine qui retenait visiblement un rire. L’Écossais avait vu la tenue de sa fiancée – une fois l’évidence de la beauté à la nonchalance calculée mise de côté, il y avait eu le sourire hilare devant l’impertinence des longues bottes qui ne gardaient pas au chaud et du pull qui la couvrait à peine, juste aux bons endroits. (and we thank Merlin and all the stars for that belt lifting it up ever so slightly.) « If you’d like to try it out before anybody gets up we can sneak out – I solemnly swear I won’t tell if you get thrown off, I’ve seen you be an excellent rider from better vantage points ». Ses doigts quittèrent son genou pour mieux enserrer l’un de ses avant-bras, toucher digital appréciant la texture torsadée du lainage.
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Jeu 7 Jan 2021 - 15:04
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27 décembre 2020. (mood)
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(moodboard) (tenue)Elle avait plissé les yeux devant la moue moqueuse du calédonien, sans parvenir cependant à se vexer vraiment. Aussi agaçant qu’il puisse être, Evan était drôle, quand il le voulait, et c’était suffisamment récent entre eux pour qu’elle soit encore agréablement surprise de pouvoir savourer une finesse sans aigreur. Ses fossettes se creusèrent un peu plus en imaginant ce très cher Kiran souffler des mots doux à sa pouliche plutôt que des insultes à ses adversaires, et c’était bien dans toute son excentricité qu’elle aimait tendrement le Blackthorn. Quant à Peter, Bah, sa médiocrité alléguée lui avait permis de ne pas mourir de Froid ET d’Ennui tout à la fois, alors elle n’allait certainement pas s’en plaindre.
- Imagine the newspaper headline : « He didn’t warned his fiancée he lives nearby the north pole, she accidently killed all her step-family-to-be. Now she's both cold and single ». best seller of the year.
Elle avait encadré la une dans les airs entre ses doigts, avant de glousser un peu. Aller dehors, à cette heure ? Il avait surement quelque chose derrière la tête pour lui faire une telle proposition, alors qu’elle venait de passer littéralement les quinze dernières minutes à se plaindre de la température extérieure. L’ américaine plissa le nez, peu convaincue du bien fondé d’une telle équipée, malgré la curiosité croissante. L’horloge en face d’eux sonna discrètement une nouvelle heure, celle qu’elle attendait depuis un bon moment, et elle leva un doigt.
- Wait a sec.
Elle avait fait apparaître rapidement un morceau de papier jaune et une plume déjà imbibée d’encre, et appuyée sur ses cuisses et celles d’Evan, elle griffonna quelques mots dans une langue qu’il ne savait lire, avant de se mettre à plier la missive jusqu’à lui donner l’aspect d’une petite grue. Là, elle se piqua le doigt avec le bout de la plume, et appuya la goutte de sang sur le bec de l’oiseau. Dans un murmure guttural de la sorcière, l’oiseau de papier s’agita, avant d’aller se jeter dans les flammes de l’âtre dans une gerbe d’étincelles. Satisfaite et consciente que ça intriguerait l’écossais à coup sur, Alice sauta sur ses jambes, tirant sur les pans de sa robe qui n’atteignait pas ses genoux, tendant les mains vers Evan pour l’aider à se relever (comme si il en avait besoin).
- Before leaving, I do require a decent coat to face the frost, Sir.
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Sam 23 Jan 2021 - 14:53
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(moodboard) (tenue) Depuis qu’il avait cessé de percevoir sa fiancée comme une ennemie envahissante, Evan découvrait le plaisir de recevoir sa moquerie comme une main tendue plutôt qu’en guise d’attaque. Une invitation. Son sourire s’élargit en entendant la une encadrée des guillemets aériens. « How about beautiful American studies in Inverness for the seventh year in a row and still hasn’t gotten the hang of the weather, hm? » mais le rire s’évanouit alors qu’Alice faisait disparaitre une note dans le foyer. L’animal était curieux – elle le savait. Signe d’intelligence, disait-on lorsqu’il était plus jeune – et de prévisibilité.
Le Calédonien accepta la main d’Alice (does he?), dépliant sa longue silhouette alors même que la Grymm prenait les devants. Les sourcils froncés, il réfléchit aux options vestimentaires de l’Américaine – ne pouvant pas décemment piger dans l’armoire des objets perdus appartenant aux conquêtes de jadis qui auraient pu laisser derrière un des huit manteaux apportés. Lui donner un des siens? L'idée avait le mérite de la proximité, mais pour l'activité équestre, flotter dans un vêtement trop lourd pourrait la désarçonner. « There aren’t any ladies' coats around here for obvious reasons, but if Jaï notices we’ve taken hers, I’ll take the blame », sourit-il avant de mettre un index sur sa bouche. L’héritière de Skye dormait à poings fermés d’un sommeil réparateur (et certainement bercée de restes de tentacula), et ne remarqua pas le bras qui se glissa dans l’interstice de la porte pour lui subtiliser cavalièrement le lourd manteau doublé de mouton qu’elle avait porté sur sa propre monture plus tôt.
Ses pouces appuyés sur le col de la parure hivernale, il la fit glisser autour des épaules d’Alice, avec une chaleur au ventre qui ne pouvait être blâmée sur l’âtre ronronnant plus loin. La scène paraissait presque normale, tellement anodine qu’elle ne méritait pas réellement d’être soulevée, mais la familiarité du geste lui plut, tout comme la mine que la sorcière lui présenta lorsque le lourd lainage brut caressa la peau de son cou. « Come on, lass – if the frost bites you, bite it back ». (And Merlin knows you know how.) Dehors, la nuit enveloppait glen Nevis, avec la lumière diaphane des étoiles embrasant la neige pour seul éclairage. Alors qu’ils traçaient le parcours les séparant des écuries, le futur auror jeta un regard de biais vers la juriste. « What was that, earlier, in the fire? » curiosity killed the cat.
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Sam 23 Jan 2021 - 17:16
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(moodboard) (tenue)Alors qu’Evan ajustait le col de la veste, (son) américaine s’était pincée les lèvres, sans qu’il ne puisse deviner exactement pourquoi : ce n’était pas tant la matière ou le poids de l’atour qui lui déplaisait, mais bel et bien l’odeur musquée et animale qui s’y était imprégnée avec les heures de cavale, et qui se mélangeait à présent avec les effluves restantes et plus fleuries du parfum de sa propriétaire : en connaissant Jaïna et son caractère précieux, elle se demanda un instant comment cette dernière pouvait apprécier sans arrière pensée un sport mêlant relent de crottin, de sueur et de crins, en plein vent, ruinant les coiffures et les maquillages les plus résistants. Elle lui poserait la question, à l’occasion.
- Maybe not, I’m too affraid he will find it pleasing and ask for more.
Elle fronça le nez comme d’autres tirent la langue, le regard luisant, enfilant rapidement ses chaussures qu’elle changea en bottes fourrées pour l’occasion et la survie de ses orteils, avant de refermer sans bruit la porte derrière eux. Une bourrasque de vent lui gifla les joues après quelques pas, mais elle ne le releva pas, se tassant un peu plus dans son manteau, les mains bien enfoncées dans les poches tout en tachant d’ignorer le contenu organique qui gisait au fond de ces dernières (beurk). Les pas d’Evan étaient ce qu’ils étaient, à savoir naturellement le double des siens, elle trottinait presque pour rester à sa hauteur, capturant une demi seconde ses prunelles éclaircies par la lumière sélène dans les siennes. Sourire de chatte, mais elle ne se fit pas prier pour répondre.
- A birthday card, Alice’s style. It’s one of the very first voodoo spell we learn as child, to summon a messenger. I wrote my greeting inside the paper, shaped it as a bird, and my blood and intentions sired it to the receiver, one of my many distants aunts, very sensible. Fire is a good conductor for this kind of spell and so … Voilà, She will receive it by the closest flame in her house, even the smallest, like a candlelight. It’s faster than a owl and easier to perform than a patronus, but you need blood and fire, and to be sure that your reader will light a fire at some point.
Sa voix était presque totalement couverte par le vent et l’épaisseur du col laineux, alors qu’ils arrivaient aux portes de l’écurie, ou en tout cas le supposait elle, à l’odeur. Seigneur, ce qu’elle ne ferait pas pour ne pas aller se coucher tout de suite (was it the only reason ? ).
- … What now ?
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Sam 23 Jan 2021 - 23:12
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(moodboard) (tenue) Les doigts toujours glissés contre le lainage épais, ses lèvres se plissèrent, amusées. « That’s only because he’d have good taste », répliqua le Calédonien, un sourcil légèrement relevé. Il fut tenté d’oublier la cavalcade qu’il lui avait proposée, et de plutôt l’emmener se réchauffer sous ses draps – mais il avait envie de la voir dans la neige, et pas pour qu’elle tremble, cette fois.
Le froid les accueillit, vivifiant, et il lâcha une longue expiration qui s’évapora en un nuage de buée, tranquillisé par le silence nocturne et la présence des étoiles au-dessus de leurs têtes, teintant la masse de leurs cheveux d’un éclat argenté. Les épaisses boucles d’Alice laissaient presque entrevoir une fenêtre vers l’avenir, vers des traits qui ne vieilliraient qu’à peine, mis à part quelques plis autour d’une bouche qui s’ourlait d’airs de connivence et de légères pattes d’oie – mais le sel finirait par se glisser dans la chevelure de la jeune femme (la sienne). Lui décochant un regard, il l’interrogea au sujet de sa lettre, curieux.
« Always fire », murmura l’Écossais, levant presque les yeux vers le ciel. C’en était presque risible – heureusement dote d’un muscle humoristique plutôt bien entraîné, il en réalisait bien l’ironie. « Always has to be ». S’il avait été plus sot, il aurait demandé pourquoi – mais aucun élément ne possédait en d’égales mesures en lui la destruction et la renaissance. Peut-être était-ce là le secret de la magie d’Alice, de sa proximité avec ce qui était pour le futur auror davantage qu’une source de peur, véritable traumatisme dont il ne s’était jamais correctement occupé.
« Now, you tell me how brave you’re feeling, lass? » D’un geste vigoureux, Evan fit glisser la porte coulissante des écuries, dans lesquelles ils pénétrèrent. Le bâtiment était éclairé de quelques lampes, et une chaleur musquée se dégageait des nombreux box encadrant l’allée centrale. Un hennissement enthousiaste se fit entendre, et il passa une main affectueuse sur le plat du nez de sa monture de l’après-midi, qui sortirait à nouveau faire un tour avec les fiancés. D’abord, Alice. Le musicien dirigea la sorcière vers une jument de plus petite taille – s’il avait été d’humeur plus taquine, il l’aurait provoquée en lui décernant un des énormes Pur Sang anglais qu’il appréciait lui-même chevaucher. La Karabakhskaya s’approcha d’un pas léger de la porte, glissant sa tête par l’interstice pour accepter les caresses d’Evan. « This is Prudence. Named after the Beatles’ song ». Ses doigts se glissèrent dans la crinière de la jument, sa main libre caressant avec douceur l’angle arrondi de la mâchoire, une tendresse quasi-adolescente dans le regard. « She’s sweet and soft-tempered. Your absolute opposite », plaisanta-t-il, avant de laisser Alice s’approcher. « You want to let her smell your hand, first. You’re a stranger, to her. »
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Lun 25 Jan 2021 - 8:45
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27 décembre 2020. (mood)
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(moodboard) (tenue)Elle avait lancé un regard interrogateur au géant écossais en devinant le soupir que le vent soustrayait à ses oreilles, l’empêchant par l’occasion de saisir la totalité du sens de celui-ci, mais avant qu’elle ne puisse lui demander de répéter, plus fort, ils avaient atteint l’écurie. Le bruit métallique des portes que l’on tire lui fit serrer les dents, mais pas autant que l’odeur fauve qui s’échappait de l’antre obscur. A l’intérieur, ça hennissait, renâclait, s’ébrouait dans un bal d’ombres démesurément hautes qui se découpait dans la lumière blafarde du ciel hivernal. Devant ce qui lui faisait l’effet d’une gueule béante, Alice resta immobile un instant, faillit tourner les talons sans plus d’explication pour retourner à sa chambre : Evan l’ignorait, bien sur, comment pouvait il savoir, mais elle était face à son incendie personnel, devant cette banale écurie. Elle dut s’exhorter de se reprendre, ancrant dans son esprit qu’il n’y avait là que de bêtes chevaux, des canassons stupides, et rien de plus dangereux que cela, pas de griffes, pas de crocs tapis dans un coin, sous une botte de foin, rien qui ne soit prêt à bondir pour lui arracher la gorge et s’abreuver à même sa carotide. Des chevaux, rien que des chevaux, bestioles d’apparat dressés depuis des années, des siècles, des millénaires, asservis. Les passionarias de la cause animale crieraient probablement au scandale en l’entendant penser ainsi, mais il n’y avait bien qu’en s’agrippant à ses certitudes d’avilissement que l’américaine se décida à passer le pas de la porte, prudemment, le visage un peu fermé, les mâchoires encore plus.
- I feel as brave as always : just enough to be impressive, not enough to be stupid.
Elle l’avait tout juste marmonné, les yeux passant d’un box à l’autre, passant rapidement devant les plus bruyants pour rejoindre Evan qui s’était arrêté devant une jument haute et racée. « This is Prudence. Named after the Beatles’ song ». Ok cool, si il savait à quel point elle n’en avait rien à faire, luttant contre la tétanie qui sous tendait ses muscles plus âprement que le froid extérieur. Ce n’était qu’un cheval, un bête cheval… Un animal qui faisait probablement pas loin de dix fois son poids, et qui la fixait à présent de ses deux grands yeux bruns, qu’elle n’arrivait pas à deviner placides. Elle était restée à bonne distance du box, jusqu’à ce qu’Evan recule d’un pas, et qu’elle tourne la tête vers lui, puis vers la jument, et à nouveau vers lui : voulait-il vraiment, vraiment qu’elle s’approche ? Etait-ce donc là le sous-entendu qu’elle n’avait pas relevé plus tôt, il voulait qu’elle … Monte sur un cheval ? Elle aurait pu glousser à une idée aussi incongrue, mais elle était soudain bien trop proche de Prudence et trop inquiète pour faire de l’esprit. La jument n’était probablement pas celle qui avait le plus besoin d’être flattée pour s’apaiser des deux.
- so is she …
Gorge serrée, Alice se força à tendre la main vers les immenses naseaux de l’animal. Ses doigts tremblaient.
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Lun 25 Jan 2021 - 12:39
les échardes,
27 décembre 2020. (mood)
temps perdu, fil que l'on rattache, les échardes que l'on s'arrache
je voudrais que tu saches, et puis nos cœurs se replacent.
(moodboard) (tenue) Les phalanges entrelacées dans les crins de la jument, le Calédonien ne réalisait rien de la crainte de sa fiancée, douée pour projeter les énergies qu'elle voulait bien laisser percevoir au monde. Oh, l'air vibrait bien d'une certaine fébrilité, mais elle s'attribuait aisément à la perspective d'une escapade sous une toile verspérale tendue d'astres. Lorsqu'il s'écarta pour laisser place à Alice, Evan finit pourtant par réaliser que quelque chose clochait - c'était dans sa posture, d'abord. Si le règne animal avait de curieuses façons de se rendre expansif et intimidant par sa taille, la silhouette de l'Américaine sembla se replier sur elle-même comme un vipéridé prêt à mordre. « so is she … » Ses sourcils se froncèrent, avisant les doigts tremblants de la sorcière, et il jeta un regard inquiet vers Prudence, connaissant la sensibilité de ces animaux à l'intelligence affective aigue. La douce jument se contentait pourtant de fixer Alice, les oreilles détendues et la posture légèrement relâchée - elle n'avait rien des montures nerveuses et caractérielles que son aîné appréciait jadis lors de ses compétitions, ni la malice des compagnons équestres que favorisait le cadet des Wakefield.
« Prudence, this is the brightest lass you'll ever meet », fit le musicien de sa voix la plus apaisante, les prunelles se promenant le long du cou musclé de l'animal - le ton caressant et doux qu'aimaient les chevaux, qui réchauffait leurs cœurs nerveux et postures toniques. Alice lui paraissait presque lourde tant elle bougeait lentement, caricature de lenteur comparée à la vivacité sensuelle habitant ses gestes d'ordinaire. Peur réelle ou simple nervosité face à l'inconnu? Il l'avait vue affronter ses peurs avec une bravoure que les héritiers de Godric n'auraient su lui retirer, pourtant. En montrant sa main pour ne pas la surprendre, il la posa sur sa taille plutôt que son dos afin de lui éviter une impression d'emprisonnement.« You're alright, lass ». Et si le Calédonien fixait le cheval, ses murmures cherchaient le palpitant de sa cavalière pour y glisser une once de courage et d'appui.
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Lun 25 Jan 2021 - 15:04
Jump,
27 décembre 2020. (mood)
When it's us, baby, when it's us
You make me forget that I'm not ready for love
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(moodboard) (tenue)La science du Wakefield pour les équidés était innée, infuse, ce n’était pas le cas pour Alice : Elle n’avait jamais eu le moindre animal de compagnie à elle, pas plus vraiment que ses frères, d’ailleurs, et les seuls animaux qu’elle avait pu cotoyer de près n’étaient que des parents sous leurs formes d’animagus. Elle ne craignait pas l’immense mâchoire d’Oscar parce que, précisément, il s’agissait d’Oscar et que jamais il ne lui ferait de mal. C’était la même chose pour sa cousine à la ligne guéparde racée, son grand-père en buffle aux poils rendus argentés par l’âge, sa grand-mère toujours gracile sous sa forme de zèbre, ou encore son père dont l’apparence de gavial aux pupilles fixes et inquiétantes était ancrée jusque dans ses souvenirs les plus anciens. Elle connaissait le mélange des âmes scindées dans deux enveloppes différentes, le changement des canines humaines inoffensives en armes de mort, sans les craindre, parce qu’ils demeuraient, eux, sa famille sous le pelage. Les animaux qui n’étaient que cela, justement, elle n’y avait jamais été familière, et le mystère qui entourait leurs caractères, leurs réactions, n’étaient pas pour plaire à la sorcière : trop de risques, trop d’inconnus et, pour celle qui n’avait jamais gouté à la tendresse et à la loyauté d’un familier, trop peu de bénéfice à en tirer. Elle esquissa un pauvre sourire quand Evan fit les premières présentations, résista à l’envie de se planquer à moitié derrière lui pour ne pas avoir à affronter la masse imposante de la jument face à elle.
- What a woman gotta do … qu’elle siffla entre ses dents, à voix basse.
L’air chaud exhalé des naseaux de l’animal tiédit un peu ses doigts, alors que celle-ci, de bonne composition, percevait sa gêne sans chercher à l’effrayer plus, baissant doucement la tête vers elle pour effleurer sa peau des lèvres, sans chercher à la moindre, humant l’odeur de peur et de vanille de cette petite humaine qu’elle n’avait jamais vu. Alice retint son souffle un long moment, sans bouger, se concentrant sur sa main qui passait sur la joue de la jument, sur celle d’Evan qui exerçait une pression douce à travers le manteau, comme pour guider ses gestes. Les autres canassons s’étaient tus comme spectateurs de l’étrange scène qui se jouait dans la nuit. Prudence n’avait pas de crocs luisants ni de griffes tranchantes, rien d’autres que deux grands yeux sombres qui brillaient dans le noir, et ce corps à la fois élancé et lourd qui se tendait vers elle sensiblement, plus curieuse qu’effrayée, quant à elle. Alice expira enfin, avec l’impression que les battements rapides de son coeur résonnait dans toute l’écurie.
- She is so … Tall …
Et elle si petite, oui, elle savait, merci bien. Elle aurait pu dire belle, élégante, racée, mais déjà, les lieux étaient presque plongés dans l'obscurité totale, et Alice n'était pas encore vraiment à même d'apprécier la beauté de l'animal. Et après … Il n’allait pas la faire monter sur son dos tout de suite, n’est ce pas ?
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Sam 30 Jan 2021 - 20:07
les échardes,
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(moodboard) (tenue) On n’aurait su dire à qui l’Écossais s’adressait, le ton doux qui caressait les oreilles – il parlait à la sorcière comme il s’adressait à ses chevaux épris de détresse, comme Nathaniel lui avait enseigné à le faire, plus jeune. Dans ces délicats instants où l’aîné ne s’emmêlait pas l’âme du poids de son destin ou de ses visions, on se rappelait qu’il était d’abord un frère, adoré par l’enfant qui l’avait suivi au sein de leur famille, dix ans plus tard. C’était un futur juge patient et alors adolescent qui avait montré à son frère excité et impétueux à reconnaitre les signes des humeurs animales le long des robes des équidés qu’il se plaisait à chevaucher lors de ses compétitions, et si Evan n’y avait pas acquis une passion dévorante, il y avait vu des compagnons de jeu presque infatigables, à la mesure de sa propre énergie débordante. Devant la nervosité d’Alice, il parlait pour apaiser ses nerfs, comme il calmerait, plus tard, les pleurs de ses propres enfants – avec le genre de voix qu’on aimerait avoir pour nous lire des histoires.
Retenant presque son souffle alors que la main de la sorcière entrait en contact avec la peau de Prudence, il retint un rire devant la platitude énoncée par l’Américaine, à peine conscrit à la frontière de ses lèvres. D’un pas, Evan s’approcha de la silhouette menue de sa fiancée, et désigna la posture de la douce jument. « Look at the way she stands, her ears. They’re relaxed – so is she ». D’un geste, il pointa sa façon de se camper au sol, légèrement tendue vers Alice par intérêt, mais sans animosité. « She isn’t a comedian. She’s telling you how she’s feeling. Right now, she seems intrigued by you. Probably wondering if she’ll get a sugar cube out of it », et le rire se glissa enfin dans sa voix. « Though she knows she won’t get it beforehand – ye trying to charm her, Prudence? » L’animal se contenta de lui addresser un regard furtif avant de s’attarder à nouveau sur le petit être qui lui faisait face. « Aye then, lass. Ready? »
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Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Sam 30 Jan 2021 - 21:58
Jump,
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(moodboard) (tenue)Elle sentait bien qu’il se moquait un peu, dans son dos, de ses mouvements raides et gours et de son hésitation inédite. Elle aurait bien aimé l’y voir, lui, dans pareille situation : elle était dans un endroit quasi inconnu, en plein milieu de la nuit, sous l’oeil perçant du mettre des lieux et bien peu d’idée sur ce qu’elle était censée faire. Comment se serait il comporté face à une poupée vaudou délicatement animée, qui le fixerait de ses deux grands yeux en boutons, son sourire de fil de fer frémissant au moindre de ses mouvements ? A coup sur, il ne serait pas plus à l’aise qu’elle actuellement, et c’était cette certitude qui la réconfortait un peu.
En dépit du nœud stomachique, Alice tâchait de ne pas trop fâcher l’animal, n’écoutant finalement que d’une oreille ce qu’Evan racontait sur celles de la jument. Le rire sublunaire du sorcier ne parvint pas à la détendre, préférant se concentrer sur Prudence et ses frouements doux, comme si c’était elle qui cherchait à rassurer la sorcière papelonnée, à sa manière. Les doigts de la sorcière caressaient la large joue, plusieurs fois, lentement, mais surement, son nez s’accoutumait progressivement aux fragrances lourdes d’écurie. L’américaine avait fait un tout petit pas en avant, s’approchant un peu plus en sa direction, attirant à elle d’un mouvement quelques fétus de paille qu’elle changea en douceur sucrée.
- Guess that at least one of you stand a chance with me …
La blague, pas franchement crédible d’ailleurs, avait été à peine soufflée, la gorge encore étreinte d’un peu de tension alors que Prudence venait se saisir délicatement de la confiserie dans le plat de la paume de la sorcière. Alice s’était enfin autorisée à sourire, expression satisfaite qui coula de son visage comme du maquillage au sortir d’une averse quand Evan s’adressa à nouveau à elle.
- Ready ? Ready for what ? You were not serious, right ? You don’t want me to … Right here ? Right now ?
Sérieusement, il allait vraiment lui faire faire son baptême d’équitation en pleine nuit, là, comme ça ? Il fallait être complètement fou, absolument insens… Oh.
- InvitéInvité
Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Dim 31 Jan 2021 - 21:43
dear prudence,
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that you are part of everything
dear prudence, won't you open up your eyes?
(moodboard) (tenue) Le géant rit alors que la sorcière récompensait la jument avant l’effort, mais autant s’en fallait – Prudence lui serait acquise, et si le placide animal pouvait la rassurer ainsi, ce n’était pas plus mal. « Some of us are not so easily bought », plaisanta quand même le Calédonien, avant de couler un regard de biais vers la jeune femme. « Aye then, lass. Ready? » La déconfiture sur les traits de l’Américaine lui arracha un pincement de lèvres sauvant in extremis l’ego de la demoiselle d’un rire qui lui aurait probablement valu quelque malédiction nigériane. « Ready ? Ready for what ? You were not serious, right ? You don’t want me to … Right here ? Right now ? »
La bouche mordue de ses dents ne retint finalement pas son commentaire hilare. « I don’t know what ye thought I meant when I said “riding” lass, but if it hadn’t been this version, I wouldn’t have taken ye out in the cold » et les accents des highlands qui se modulaient davantage encore dans sa voix – était-ce l’endroit, la nuit, le puissant pouvoir olfactif de la mémoire?
Le futur auror s’écarta d’un pas, posant une main sur la porte coulissante du box de Prudence. « Dear Alice, won’t you come out to play? », la voix grave qui faisait vibrer l’air sur la mélodie de la chanson qui avait valu son prénom à la jument. « The moon is up, the sky isn’t blue, it’s beautiful, and so are you », et la porte glissait, Prudence restée sagement derrière alors qu’elle aurait pu sortir, attendant d’être invitée à quitter ses quartiers. et un sourire sur ses lèvres, celui du jeu, celui qui invite au Plaisir – non pas de ceux de la chair mais de l’âme, ceux qui se déclinent en exclamations et en hoquets de rires.
- InvitéInvité
Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Jeu 4 Fév 2021 - 8:57
Jump,
27 décembre 2020. (mood)
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(moodboard) (tenue)Elle aurait du se rendre à l’évidence, n’est-ce pas ? Evan ne faisait jamais les choses à moitié, et il ne céderait pas un pouce sur cette entreprise maintenant qu’il avait réussi à l’amener si loin. D’ailleurs, le triomphe luisait déjà dans les prunelles claires du maître des lieux alors qu’il la brusquait en taquinerie de sa voix caressante aux accents locaux qui lui tirèrent un frisson et une torsion stomacale en dépit de la situation catastrophique. Stupid mojo. Stupid attraction. Elle aurait voulu trouver une réplique cinglante, mais une sternuation de la jument la fit sursauter et perdre le fil de la conception d’un trait d’esprit fin et pertinent, laissant au Wakefield toute latitude pour couper court à un hypothétique débat. Une main toujours sur le museau de Prudence, elle haussa un sourcil en entendant le stentor chantonner à son attention, sa voix chaude raisonnant contre le bois de l’habitacle : Vraiment ?
- Prue, I know we just met, but you should have told me your human was a disney princess … Who else is starting to sing just like that, out of the blue ? It could explain the hair, tho.
Comme pour acquiescer, la jument hennit doucement, et Alice avait souri , prenant la réaction de l’animal pour une approbation de sa plaisanterie, alors qu’elle s’écartait pour la laisser sortir de son box, à sa suite. La sorcière se rapprocha de son compagnon, bras croisés, observant sa future monture et tout ce que cela impliquait d’inconnu, de risques et d’appréhension, décida qu’elle ne le ferait pas gratuitement. Alors elle enroula ses doigts autour du cou d’Evan, écrasa ses pieds du bout des orteils pour grappiller quelques centimètres. Le baiser qu’elle posa sur sa bouche était parfaitement gratuit, mais il lui fallait bien un peu de courage et d’un shot de dopamine avant de se la jouer amazone. C'était tout à fait égoïste. Bien sur.
- You are the worst.
Le temps qu’elle tourne la tête et elle remarqua le tapis et la selle qui étaient apparus sur le dos de Prudence, tout comme les mors et les rennes pendant entre ses omoplates. Maintenant, il n’y avait plus qu’à monter. Enfin, se faire aider, elle n’allait pas part dessus le marché lui facilité la tâche, et il s’était bien assez souvent rengorgé d’être capable de la soulever comme un rien pour ne pas faire étalage de ses talents supposés.
- InvitéInvité
Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Jeu 4 Fév 2021 - 22:12
dear prudence,
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(moodboard) (tenue) Le Calédonien avait toujours fixé le ridicule dans le blanc des yeux, sourire défiant aux lèvres - il ne lui collait pas à la peau malgré toutes les frasques dont il avait fait preuve dans sa jeunesse. Pourtant, Evan fronça les sourcils à l'écoute du commentaire d'Alice, univers d'enfants Moldus auquel il n'avait pas eu accès, pas même dans cette autre vie au cours de laquelle il avait tenté de couper tous ses ponts avec le monde magique. « I don't know what a Disney prince is, but if they're terribly charming and have great hair, you bet yer arse I am », glissa-t-il avec un rire dans la voix, bombant exagérément le torse en guise de rebuffade. L'auror en devenir dut s'incliner légèrement pour accueillir les lèvres de la jeune femme, qui mariait railleries et marques d'affection d'une curieuse main ce soir. Peu enclin à chercher à se l'expliquer, l'Écossais se contenta de glisser une main sûre autour de sa taille pour mieux l'accueillir, humant le parfum de la sorcière, auparavant masqué par les senteurs équines.
Satisfait de l'équipée de la jument, il offrit une main à Alice pour qu'elle puisse s'appuyer sur lui alors qu'il lui indiquait quel pied glisser dans l'étrier en premier. « There ». Observant la posture de la grymm, il jaugea l'allure d'Alice, décidant que son idée d'origine ne tenait plus la route : la juriste était gracieuse, mais à présent, l'inquiétude se lisait aussi aisément sur ses traits que la malice s'y dessinait d'ordinaire. Adressant un regard désolé à sa monture qui piaffait d'impatience, il posa une main sur la bride de Prudence afin de la raccourcir, guidant l'animal vers l'extérieur. « Sorry, Max. You'll get yer turn tomorrow », adressa le cadet au pur sang à la robe fauve qui le fixait. Back in school again, Maxwell plays the fool again. une main libre de glissa entre les barreaux pour lui tendre un cube de sucre malgré tout.
En franchissant les larges portes des écuries, Evan jeta un regard vers Alice. « A horse will react to your posture and where you're looking. If your gaze is short, they'll keep to their surroundings. You want to look to where you want to go, hm? » L'espace ouvert des prairies le tentait, mais l'inexpérience d'Alice lui prescrit la prudence - le musicien se dirigea donc vers le large enclos qui servait à habituer les nouveaux chevaux à être montés, le clan Wakefield et leurs cousins étant eux-mêmes rompus à l'équitation. Evan se contenta de rattacher le mors de la jument à une corde longue afin de lui faire faire de lents tours de piste. Son Américaine avait le sens du rythme : ses hanches s'habitueraient bien assez vite à celui de l'avancée paresseuse d'une monture peu combative.
Il finit par libérer Prudence et sa cavalière, poursuivant ses indications. « If you want to turn, tug at her bridle in the desired direction. Gently - she's used to it ». La grymm, d'ordinaire souple et agile, ressemblait à une statue figée. « The tighter your thighs' grip will be, the more enclined she'll be to galop. Relax, you won't fall. How's that? »
- InvitéInvité
Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Ven 5 Fév 2021 - 8:23
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27 décembre 2020. (mood)
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(moodboard) (tenue)
- I said Princess, not prince… Disney’s princes are lame, really.
Si on lui avait dit, plus tôt dans la journée, qu’elle aurait elle aussi a chaussé les étriers et quitter le plancher des vaches pour le dos d’un cheval, elle aurait sûrement agité la main dans un signe de négation et peut être même, appeler son père pour qu’il se débrouille pour faire modifier l’heure de téléport de son portoloin, juste au cas où. And here she is, pas spécialement vêtue pour ça en plus, à s’agripper à l’épaule de son fiancé et à un bout de renne pour trouver un semblant d’équilibre dans cette posture totalement inédite. Il y avait la chaleur de l’animal entre ses cuisses, la hauteur peu commune pour elle, et puis le tableau d’ensemble, dans la nuit écossaise, plantée là. Alice n’écoutait que d’une oreille les consignes du cavalier émérite, cherchant jusqu’à la manière dont elle était censée tenir les lanières de cuir entre ses doigts, nerveuse. Heureusement pour elle que Prudence était du genre placide, une autre monture aurait probablement profité de son inconfort pour la déloger en un battement de cils. Elle avait l’impression que son diner, pourtant léger, pesait une demi tonne dans son estomac, alors qu’Evan amorçait le premier tour de piste, une circonvolution au pas, alors qu’elle apprivoisait tout juste la posture, le roulement des muscles de la jument sous les siens.
Elle avait vu des cavaliers accomplis faire des merveilles toute l’après midi, transie contre Peter, mais elle ne savait pas comment adopter les mêmes postures, comment tendre ou détendre ses membres pour épouser les mouvements d’une Prudence pourtant peu contrariante. D’ailleurs, elle jeta un regard de pure panique au Wakefield quand celui ci lâcha la bride et ses derniers conseils, la laissant guider la jument toute seule, celle-ci continuant de trottiner sans malice. Sans assurance, Alice tenta de tirer doucement sur la bride pour faire tourner Prudence, qui obéit à la commande sans se faire prier. L’animal était toujours au trot, mais la sorcière avait déjà l’impression qu’elle allait bien, bien trop vite... Elle n’était définitivement pas une cavalière née. Elle ravalait malgré tout toujours ses appréhensions pour se concentrer, malgré des gestes fébriles. Trop fébrile d’ailleurs, trop raide, quand Prudence fit un petit écart pour éviter une trace dans la neige qui lui déplaisait, et que les jambes d’Alice se serrèrent de peur contre ses flancs, déclenchant une accélération sensible du pas de la jument.. Et sa chute inévitable. L’américaine glissa dans la poudreuse presque au ralenti, bien à plat sur les fesses, avec bien plus de peur que de mal.
Le chapelet de jurons prononcé dans un argot tirant autant du New Yorkais posh que du Nigérian agacé ressemblait fort à une malédiction à destination de l’instigateur de cette sortie, Prudence ne se sentant pas spécialement concernée puisqu’elle venait souffler sur le front de sa nouvelle cavalière, qui sauta sur ses jambes en grimaçant avant même qu’Evan ne puisse lui tendre une main secourable (fuck you).
- … Again.
Air buté sur le visage comme un masque (Again), niant la crainte avec un entêtement qui lui couterait la vie (Again), dans d’autres circonstances (Again). Les paumes d’Evan en marche pied pour la remettre en selle, toujours sans grâce. Elle finirait pas y arriver, probablement pas ce soir, mais tout de même. Elle chuta une fois de plus, deux, et à chaque dégringolade, la peur se faisait moins mesquine, plus pragmatique (Again). Quand on essaye quelque chose de nouveau on se plante, souvent, jusqu’à devenir bon, à la fin. L’élastique qui était dans ses cheveux s’était perdu dans la neige lors d’une chute, laissant les boucles se battre contre la pesanteur et les flocons qui venaient s’y accrocher en perle, quand enfin, Alice trouva la manière de tirer sur la bride pour faire s’arrêter la jument en douceur.
- I think she is getting tired. Or cold. Or maybe it is me.
Elle se pencha un peu pour tapoter le cou de Prudence, dans l’attente que l’écossais vienne l’aider à descendre, puisqu’elle ne connaissait aucune manière conventionnelle de le faire pour le moment...
- InvitéInvité
Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Dim 21 Fév 2021 - 18:06
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27 décembre 2020. (mood)
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(moodboard) (tenue) Le spectacle avait quelque chose de surréel – qui aurait cru voir la nymphe, joyau royal des princesses parmi les Grymm, dans une telle posture? Tout était de travers – sa posture, sa façon de guider l’animal qui ne demandait rien d’autre que d’avancer, l’air qui ponctuait ses expressions. Evan reconnut un trait dur sur le visage d’Alice, seul à le tenir en respect de rire – car elle affrontait une situation inconfortable et méritait donc l’absence de taquines moqueries qu’il aurait normalement essaimées dans le vent. Les jurons tout sauf élégants que proférait sa fiancée lui donnèrent raison, et à défaut de la taquiner, le Calédonien se contenta de s’auto-congratuler pour sa sagesse, d’une, et de songer à toutes toutes les histoires qu’il raconterait plus tard. À chaque chute, une nouvelle vertèbre d’acier semblait se fusionner au dos de l’Américaine, érigée de sa volonté – la bonne posture toujours absente, mais qui aurait osé la blâmer alors qu’elle semblait défier l’univers?
Evan l’admira, de la voir tenir le monde en respect du haut de sa petite stature, à l’échelle de ses jointures blanchies sous la tension, et même si tout était faux, il la trouva plus étincelante encore que les étoiles au-dessus de leurs têtes, celles-là même qu’elle narguait.
Lorsque, enfin, la cavalière cessa son acharnement pour le rejoindre, l’Écossais lui adressa un sourire teinté d’admiration – il y avait bien une ou deux mesures de gouaille pour l’accompagner, mais il ne s’agissait que du piment venu agrémenter le sentiment premier. « Don’t know if yer’ brave or stubborn, Alice Hangbé. », proféra le cadet, offrant ses mains en coupe en guise de marche-pied. « Had you been at Hogwarts, you wouldn’t have been out of place amongst the lions ». Ils pouvaient bien en rire, les serpents, de les traiter d’idiots sans cervelle – il fallait une dose de confiance pour se donner le droit d’être brave, et plus que jamais, il la vit, lionne.
Familièrement, il passa un bras autour des épaules de l’Américaine (la sienne.) et tira avec douceur sur la bride de Prudence, prenant la direction des écuries. « You both deserve sweets and a break, hm? » Et elles y auraient toutes deux droit : l’une, un cube de sucre roux, et l’autre, une tasse de vin chaud qui les attendait sur le feu des cuisines du manoir. « Oh, just so you know », fit le Wakefield, accordant un sourire malicieux à sa fiancée au-dessus de sa tasse de vin chaud. « Your lovely arse will hurt like hell tomorrow. » Si seulement il s'agissait d'un sous-entendu grivois. (or is it?)
- InvitéInvité
Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Lun 22 Fév 2021 - 8:32
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27 décembre 2020. (mood)
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(moodboard) (tenue)
Elle le sentait dans toutes les fibres de son corps, elle allait maudir cet excès de fierté mal placé et cet entêtement dès le lendemain, et pourtant, le sourire satisfait (fier?) et à la malice complice sur la face du Wakefield aurait presque suffi à effacer le regret à venir. Elle était descendue de sa monture presque gracieusement (non), manquant de s’effondrer contre le propriétaire des lieux tant ses jambes tremblaient de cet effort inédit. Elle ne se raccrocha néanmoins qu’à un pan de sa manche, avant d’affecter d’épousseter son propre manteau, remontant le menton vers le sorcier avec un petit rictus fat.
- Lions are just muggle wampus, but I’ll take the compliment.
Le bras autour de ses épaules lui sembla dégager plus de chaleur que tous les vêtements un jour conçus, et alors que Prudence se laissait enfermer dans son box, grignotant placidement sa confiserie, la sorcière s’était hissée sur la pointe des pieds pour gratter la jument juste par derrière sa grande oreille.
- I guess it won’t be both our first and last time, pretty one.
L’animal agita cette même esgourde qu’on lui flattait, souffla doucement avec une oeillade de biais, comme un animal sourire en coin. Alice hocha doucement la tête avant de suivre le Wakefield jusqu’à la cuisine, les hauts tabourets probablement réservés à l’époque aux domestiques, désertés pour l’heure. Elle le remercia pour la boisson, souffla sur le liquide brûlant rapidement avant d’en prendre une gorgée pour se réchauffer le bout de la langue, puis le corps tout entier. La remarque lui tira un haussement de sourcil, entre circonspection et défi, encore.
- First of all, my arse is way more resilient than you could possibly imagine, and Hell is hurtfull if you’re standing on the wrong end of the spike. Cheers.
Il n’était surement pas très raisonnable de boire de l’alcool à nouveau, le ventre vide, à une heure avancée de la nuit, mais puisque c’était agréable, tant pis. Elle laissait le bout de ses pieds aux chaussettes encore un peu humides battre dans le vide, cognant parfois dans les tibias du sorcier, levant les yeux vers le plafond qui avait du assister à bien d’autres excursions nocturnes, devinant comme des petites faces lutines dans les nœuds du bois des poutres.
- It’s funny to think that in less than, what, six or seven hours, I’ll be literally eating real grapes from the vines, and dealing with billions more degres … Mind you, the sky is blue there, not fifty shades of grey.
Elle avait hâte, malgré tout, et elle se savait attendue, et plus encore. Pourtant, elle ne détestait pas autant être au fin fond des Highlands, là, maintenant, tout de suite, qu’elle l’aurait présumé.
- The portkey my father designed me will be activated at seven o’clock precisely.
So what, Alice ?
- InvitéInvité
Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Sam 27 Fév 2021 - 20:26
dear prudence,
27 décembre 2020. (mood)
the wind is low the birds will sing,
that you are part of everything
dear prudence, won't you open up your eyes?
(moodboard) (tenue) Le Calédonien hausse un sourcil suggestif à l’idée de la résilience de la chute de reins de la demoiselle, mais son appréciation des courbes de l’amphisbène ne saurait éteindre l’éclat malicieux au fond de son regard clair – peu importe les bravades d’Alice, elle marcherait probablement avec la grâce d’une oie devant sa famille le lendemain. L’idée de voir l’Américaine être taquinée sans fin par des cousins bien intentionnés mais hilares fait naitre un ricanement qu’il ne cherche pas à réprimer au fond de sa gorge, et il se contente de saluer l’Américaine de son propre verre.
Installé sur un tabouret face à elle, ses genoux repliés calés en guise de cadre autour des jambes de l’étudiante, il lève légèrement les yeux vers le ciel en l’entendant comparer ses terres natales aux siennes. « And yet, no aurora borealis there », rétorque le musicien d’un air aimable, avant d’avaler une longue gorgée du liquide lui réchauffant la gorge. « Though in this case your clothing might be more weather-appropriate », la taquine-t-il – comme si un pull de laine serait un attirail digne de la chaleur du pays de naissance de son père. Sa main libre se glisse sur les quelques centimètres de peau nue de la sorcière, comme pour appuyer ses dires – et en guise de preuve qu’il a pris l’habitude de la toucher, désormais. Le toucher léger, familier, pas (nécessairement) teinté d’envie – bien qu’elle y soit toujours, n’attendant que d’être éveillée par une réponse tactile ou vocale plus appuyée. Pour l’heure, Alice ne semble pas s’en émouvoir, se contentant de parler de portoloin. Ses phalanges y restent, tracent des spirales le long de la cuisse de la sorcière. « Hm » et il avale une nouvelle gorgée, avant de jeter un œil à l’horloge des cuisines. « What would you like to do with our last hours together, then? Since you’ve got such a resilient arse. »
- InvitéInvité
Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Sam 27 Fév 2021 - 22:06
Jump,
27 décembre 2020. (mood)
When it's us, baby, when it's us
You make me forget that I'm not ready for love
I jump, oh, I jump
(moodboard) (tenue)
Les aurores boréales, la belle affaire. Elle n’y croirait que le jour où elle en verrait une par-dessus sa tête, si possible avec une couche respectable de vêtements tout autour d’elle pour ne pas avoir à se soucier du froid. Là, peut-être, elle cesserait de se plaindre de la météo peu clémente du nord de la perfide Albion. Et encore.
- Next time, I’ll wear a turtle neck and some very, very loose and boring cord trousers. With alpaga socks.
A l’entendre, c’était presque plus éprouvant pour elle de s’imaginer ainsi couverte que d’avoir à effectivement à subir le froid. Après tout, il ne semblait pas se chagriner, maintenant qu’ils n’étaient plus que tous les deux, d’avoir si facilement accès à ses jambes et à tout le reste. Le contact est agréable et, avec le temps, sa familiarité s’était immiscée dans son environnement sensoriel, presque dans son quotidien. Evan avait le bon goût de ne pas être avare de toucher, et sous ses doigts, la peau de la sorcière se réchauffait doucement, sans qu’il eut besoin de se faire plus audacieux.
- Considering the fact that my sore body won’t be an excuse to avoid both the party and the questionning, I guess it would be reasonnable to go to bed asap … but since I’m not really the reasonnable kind…
Elle laissa sa réflexion en suspens, se mordant un peu les lèvres, tergiversant une demi seconde avant de passer une main sur sa propre nuque et d’extraire de son col une chaîne d’argent banc, ainsi qu’un petit pendentif d’ambre verte et de résine sombre, délicatement ouvragé. Elle plissa un peu le nez, observant Evan à travers la pierre translucide.
- This is the portkey, isn't it pretty ? ... I guess this is a bit reckless but … Do you … Want to join me ? Just for a day ? There will be sun, and music, and dance, and probably an insane amount of food … roadtrip in the savannah too …
L’idée était lancée avec une légèreté de façade, la tessiture chaude de la voix de la sorcière invitant à la confiance, bien sur, mais il n’y avait pas que cela. Elle n’avait pas considéré sérieusement d’inviter Evan plus tôt dans la journée, alors qu’elle grelottait sous un châle dehors, mais l’imaginer chez elle. Avec elle, la séduisait à présent. Evan l’avait fait venir ici, emmené rencontrer une bonne partie de sa famille proche et moins proche, jusqu’à ses confidents équins, alors pourquoi ne pourrait elle pas faire de même, après tout ?
- InvitéInvité
Re: les échardes que l'on s'arrache (evalice x)
Ven 5 Mar 2021 - 17:38
Les doigts qui tracent des dessins sans conscience le long de sa peau, juste pour le plaisir d’y toucher, le Calédonien avale une gorgée, scient des grains qui filent sous le regard de Chronos. Sa suggestion se glisse sous une moue taquine, le sourcil légèrement relevé qui invite à embrasser autant qu’à se livrer aux mutineries spirituelles dans lesquelles les fiancés aiment se lancer à deux, sans échauffement – parce qu’elles donnent une excuse pour se retrouver sans admettre une faiblesse à la poitrine. Evan reste suspendu sur la réponse bravache de la sorcière, les points suspendus en l’air se faisant appât vers sa curiosité : qu’a-t-elle en tête, la malicieuse Américaine? Après avoir affronté les équidés et le froid, il est prêt à se plier à de nombreuses demandes, qu’elles soient présentées sous forme de caprices moqueurs ou de requêtes franches. Son regard se fixe sur le pendentif qui danse, jugeant que la fonctionnaire du Département des Transports a sérieusement erré en la matière, l’objet invitant à être touché, contrairement à tout bon portoloin. Il l’imagine pourtant très bien sur la gorge d’Alice, dissimulée sous son pull de laine, le bijou s’arrêtant tout juste à la naissance de ses seins comme tant de breloques qu’elle affectionne – ça invite le regard, mais celle qui le porte peut alors moduler son air en guise de réponse selon ses humeurs : plaider l’innocence ingénue à laquelle le Wakefield ne croit plus une seule seconde, ou l’effort conscient qui demande à relever un défi muet mais compris.
« Do you … Want to join me ? Just for a day ? There will be sun, and music, and dance, and probably an insane amount of food … roadtrip in the savannah too … » Sourcillant légèrement, ses gestes contre sa peau ne s’arrêtent qu’un instant – assez longtemps pour indiquer sa surprise face à la question, mais pas assez pour le lier à un trouble possible (pour l’instant). « I couldn’t leave with you today », avance le Calédonien, qui n’est pourtant pas fermé à l’idée. « There are a couple more family traditions to honor, amongst which an obscene amount of chocolate. » Il ne promet rien, pourtant, n’indique pas pencher de part ou d’autre. « Who might be there, pray tell? » Les fééries de Yule ont un caractère éminemment privé chez les Wakefield, depuis qu'une des deux places aux extrémités de la longue table demeure vide, mais ce sont les cousin.es qui rendent les fêtes agréables pour le duelliste. Pourtant, il n'y a rien d'exceptionnellement fastueux dans ces rassemblements, outre la chaleur des retrouvailles (just between us, les masques sociaux qui tombent tout à fait) et la férocité des compétitions équestres.
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