Toulouse : le collectif Réquisition craint une hausse des expulsions avec la fin de la trêve hivernale
Des militants de Droit au logement 31 et d'Utopia 56 Toulouse se sont rassemblés sur la place du Capitole de Toulouse ce samedi après-midi pour demander "la fin des expulsions", et la baisse des loyers. Avec la fin de la trêve hivernale qui interviendra ce mardi, ils craignent une augmentation des expulsions.
Malgré la pluie battante, une centaine de militants de Réquisition, un collectif réunissant l’association Droit au logement 31 et Utopia 56 Toulouse, se sont rassemblés place du Capitole à Toulouse ce samedi en début d’après-midi. Objectifs : protester contre la fin de la trêve hivernale et le retour des expulsions à partir du 1er juin.
«L’an dernier, quelques mesures avaient permis de reporter un certain nombre d’expulsions en raison de la crise sanitaire, donc on s'attend à ce qu'elles soient plus nombreuses cette année », s’inquiète Nina, une porte-parole de l’association.
« 30 000 locataires risquent l’expulsion »
Le DAL estime qu’environ 30 000 personnes risquent de se retrouver à la rue dès le 1er juin prochain. « C’est deux fois plus qu’en 2018 », assure Nina. À Toulouse, les chiffres ne sont pas connus, mais la situation n’est « guère réjouissante » selon les militants. « Ces dernières années, on a noté une augmentation très importante des loyers et une insuffisance des logements sociaux. Résultat : les locataires en attente sont contraints d’aller dans le privé, ou bien elles se retrouvent à la rue ou dans un squat. »
« Depuis un an et demi, en raison de l’arrêté anti-bivouac, les personnes sont obligées d’aller en périphérie loin des structures d’aide », confirme Anna Rodriguez, coordinatrice d’Utopia 56 Toulouse.
Ces difficultés de logement, certains manifestants présents au rassemblement les connaissent bien.
À l’image de cette mère souhaitant rester anonyme venue avec sa voisine et son fils d’une dizaine d’années. Arrivée de façon précipitée à Toulouse en raison de problèmes personnels, cette mère de famille a loué en urgence un studio de 28 mètres carrés pour elle et ses deux enfants. Outre l’exiguïté des lieux, le logement est « insalubre », explique-t-elle. « Il n’y a pas d’aération ni de fenêtre, résultat : tout est noir. Les services d’hygiène ont confirmé qu’il était insalubre. J’ai fait une demande de logement social. On m’a dit que j’étais prioritaire mais pour le moment je n’ai rien reçu. » Malgré ces piètres prestations, le loyer de ce logement est de 600 euros.
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