Il a perdu son travail et a été mis à la porte de chez lui par sa femme. François (Pierre Cassignard), la quarantaine, ne sait plus où aller. A moins que... Retourner dans la petite ville de son enfance, chez sa mère, pourrait dans un premier temps lui rendre un grand service. Maman lui ouvre évidemment les bras. Et le grand fiston, n'ayant pas le courage de lui avouer sa situation, s'invente un travail dans une entreprise locale pour justifier son retour dans la maison familiale.
Et c'est un peu là que les soucis commencent. La cohabitation n'a rien d'évident, surtout quand la maman, dont le mari est mort depuis quelques années, a trouvé un amant, fort aimable et très amoureux. La liaison n'est pas pour plaire à François, qui retombe dans les travers du petit garçon dépendant et capricieux.
Ecrit et réalisé par Williams Crépin (Les Nuits d'Alice, 2010), Je retourne chez ma mère avait tout pour créer des situations qui ne manquent pas de sel. Hélas, celles-ci demeurent bien trop sages pour vraiment surprendre, tandis que les personnages ne décollent pas des stéréotypes qui les définissent dès le début.
Difficile, dès lors, de ne pas trouver le temps long quand tout semble défini d'avance. On sait que le secret du chômage de François va finir par être découvert, que la maman et le fils vont finir par se parler et sortir meilleurs de cette épreuve que la vie a placée sur leur chemin.
Heureusement que les acteurs (en particulier Annie Cordy) parviennent à sortir un jeu plutôt convaincant sur des dialogues qui ne décollent pas, ne s'autorisent guère de fantaisie et encore moins les quelques outrances qu'on s'obstine à attendre. En vain.
Williams Crespin
(France, 2011, 85 min). Avec Annie Cordy, Pierre Cassignard, Rufus...