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« La crise des “gilets jaunes” est partie des ronds-points des petites villes »

L’association des petites villes de Francemet en avant, dans une tribune au « Monde », quatre priorités pour que les territoires ne soient pas les grands oubliés de l’élection présidentielle, la première est l’accès aux soins et la deuxième, la réindustrialisation.

Publié le 01 avril 2022 à 13h00, modifié le 06 avril 2022 à 08h42 Temps de Lecture 5 min.

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Tribune. Maires de petites villes, nous sommes horrifiés, comme tous nos concitoyens, par les images venues quotidiennement de l’Ukraine et nous prendrons toute notre part dans nos communes au formidable élan de solidarité en train de se mettre en place. Pour autant, nous n’oublions pas que nous vivons une campagne électorale pour l’élection présidentielle, moment fort de notre vie démocratique.

De sensibilités politiques diverses, il ne nous paraîtrait pas acceptable que, malgré la gravité de la situation internationale, le débat n’ait pas lieu et que chaque candidat ne puisse présenter et confronter ses propositions. Pour notre part, nous avons souhaité apporter notre contribution à cette campagne en publiant un manifeste intitulé « Petites villes, cœur battant des territoires ». Ce n’est pas un slogan. Le quinquennat qui s’achève a en effet vu revenir en force la question des territoires.

Services publics et prix de l’énergie

Ne l’oublions pas, la crise des « gilets jaunes » est partie de la France périphérique et des ronds-points des petites villes. A cette occasion, la question des services publics, celle des fins de mois difficiles et celle du prix de l’énergie se posaient déjà avec force.

Après avoir donné le sentiment de les ignorer au début de son mandat, le président de la République a reconnu le rôle irremplaçable des élus locaux et des maires, tout particulièrement à l’occasion du grand débat national.

Plus récemment, la crise sanitaire et la pandémie de Covid-19 ont brutalement mis en évidence les défaillances de notre système de soins. Nous avons tout à la fois souffert d’une gestion hypercentralisée et d’une logique purement comptable qui privilégie depuis vingt ans les fermetures des services hospitaliers, sans s’attaquer à la désertification médicale.

Nous le remarquions lors de la précédente campagne présidentielle en 2017, le temps du « tout métropole » touche à sa fin. La crise sanitaire a accentué un phénomène que nous pouvions déjà observer, les collectivités à taille humaine retrouvent grâce aux yeux de nos concitoyens. La révolution du numérique, le développement du télétravail, ou le prix du logement dans les métropoles, ont changé la donne : il est désormais possible d’allier qualité de vie et travail dans une petite ville.

Avec des « yeux de vieux »

Certes, il existe une grande diversité de situations, en fonction de l’emploi que l’on exerce, et il y a toujours, pour paraphraser le directeur du département opinion de l’IFOP, Jérôme Fourquet, « une France de l’ombre » qui a subi la désindustrialisation et les restructurations des services publics. Cette France continue à souffrir et doit faire l’objet d’une attention prioritaire.

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