Schneider va céder ses activités en Russie à sa direction locale
Le numéro un mondial des équipements électriques basse tension annonce ce mercredi matin avoir signé une lettre d'intention pour vendre ses activités en Russie à son équipe de direction locale. L'opération devrait engendrer sur ses comptes une dépréciation pouvant aller jusqu'à 300 millions d'euros. Malgré tout, Schneider maintient ses objectifs pour 2022.
Par Enrique Moreira
Schneider Electric entend quitter la Russie dès que possible. Le géant français des équipements pour l'énergie et automatismes industriels annonce, ce mercredi matin, avoir signé une lettre d'intention pour vendre ses activités russes à son équipe de direction locale.
Cet accord reste soumis à l'approbation des autorités du pays, et cela à une date « difficile à prévoir », a toutefois indiqué la directrice financière, Hilary Maxson, à des journalistes à l'occasion de la publication des résultats trimestriels. Schneider Electric rappelle, par ailleurs, avoir suspendu tout nouvel investissement et toute livraison internationale de nouvelles commandes de projets en Russie et en Biélorussie depuis le début de l'invasion de l'Ukraine. Sur place, Le groupe compte 3.500 employés et trois usines, essentiellement à destination de clients locaux.
L'opération ne sera pas sans conséquences. « Suite à la vente et à la réduction progressive de sa présence en Russie, Schneider Electric prévoit, d'une part, de déprécier jusqu'à 300 millions d'euros de valeur nette comptable et, d'autre part, de réaliser une reprise - sans incidence sur la trésorerie - de la réserve de conversion de devises associée à ces activités, actuellement estimée à 120 millions d'euros », fait savoir le groupe.
La Russie représente environ 2 % d'un chiffre d'affaires mondial de 29 milliards d'euros en 2021, en hausse de 12,7 % sur un an (soit environ +7 % par rapport à 2019).
Objectifs maintenus
Pour autant, conforté par un bon premier trimestre, le géant français des équipements pour l'énergie maintient ses objectifs 2022. Lors des trois premiers mois de l'année, Schneider Electric a vu son activité progresser de 9,8 %, à 7,6 milliards d'euros. La croissance s'étend sur tous ses marchés. Le groupe prévoit, en revanche, que les événements récents en Russie et en Chine auront un impact au deuxième trimestre.
Le maintient des objectifs du géant français se fait donc « sur la base de sa meilleure appréciation des événements en cours dans le monde et de leurs conséquences », précise-t-il. Cela implique une levée du confinement à Shanghai, avec une reprise des capacités industrielles au cours du mois de mai. Le titre Schneider Electric perdait un peu plus de 1 % à la Bourse de Paris, ce mercredi matin.
Enrique Moreira, avec agences