C’est un choix “responsable” pour les 45 000 employés de Renault en Russie, estime le directeur général de l’entreprise française, Luca de Meo. Après plusieurs mois de tergiversations et le gel de ses activités en Russie sous la pression de l’opinion internationale, le constructeur automobile s’est résigné à la nationalisation de ses usines par l’État russe, raconte Bloomberg. Renault a négocié une option de six ans sur le rachat de ses parts dans Avtovaz, producteur des mythiques Lada.

L’accord, conclu pour une somme “symbolique”, marque “la fin d’une ère”, constate le magazine économique américain. L’implantation de Renault en Russie s’était développée jusqu’à faire du pays son deuxième marché le plus important dans le monde, d’une valeur estimée à 2,2 milliards d’euros l’an passé.

Un nouveau chapitre

Ce retrait de Renault est la conséquence de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de la multiplication des sanctions internationales et du boycott mondial visant le pays de Vladimir Poutine. Au cours des deux premières semaines de guerre, l’action du constructeur français avait perdu plus d’un tiers de sa valeur, rappelait Bloomberg début mars.

Sur son blog, le maire de Moscou a exposé le projet de reconversion des usines. Celles-ci devraient produire des voitures Moskvitch, l’une des marques emblématiques de l’époque soviétique. “En 2022, nous entamerons un nouveau chapitre de l’histoire de Moskvitch”, annonce Sergueï Sobianine. Pour le groupe français, ce “nouveau chapitre” a commencé par une chute de 1,6 % à la Bourse de Paris, note le journal américain.