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Gerhard Schröder qualifie l'accord sur la sortie du nucléaire de « réforme essentielle »

Publié le 12 juin 2001 à 01:01

En signant, hier soir, solennellement, avec les représentants des quatre principaux groupes énergétiques allemands l'accord trouvé sur une « sortie ordonnée du nucléaire », Gerhard Schröder a qualifié ce projet de « réforme essentielle de son gouvernement ».« Les difficiles débats sur l'énergie nucléaire ont paralysé durant des années notre politique énergétique. Il y a un an, nous avons réalisé une percée. Aujourd'hui, nous avons scellé le résultat. Le fait que nous y soyons arrivés tient à la volonté de coopération de toutes les parties », s'est félicité le chancelier allemand.

Selon lui, l'Allemagne ne fait pas que sortir du nucléaire. « Nous créons en même temps des perspectives d'avenir pour un approvisionnement en énergie compétitif, respectueux du climat et assurant des emplois », a-t-il souligné, en qualifiant d'éléments essentiels « des centrales efficientes, le soutien aux énergies renouvelables et le développement de la cogénération ». Il a indiqué que son ministre de l'Environnement, l'écologiste Jürgen Trittin, présenterait « les jours prochains » son projet de loi, qui doit être adopté durant l'été par le gouvernement fédéral et avant la fin de l'année par le Parlement. L'accord avait été scellé il y a un an, mais les groupes industriels contestaient jusqu'alors sa formulation dans le cadre du projet de loi qui s'étend sur 74 pages.

Cet accord prévoit que les 19 centrales nucléaires allemandes devront limiter leur production à un total de 2.600 térawattheures à compter du 1er janvier 2000. Il ne prévoit aucune date de fin d'exploitation des centrales, mais simplement une durée de vie moyenne de trente-deux ans pour celles-ci, ainsi que l'arrêt, dès 2005, des convois de déchets pour leur retraitement à l'étranger. Selon le chancelier, « seul le respect des intérêts de l'autre partie ont permis ce compromis ».

Alors que deux convois sont partis des centrales de Biblis et Philippsburg à destination de l'usine de retraitement française de la Hague, suscitant peu de résistance des militants antinucléaires, Jürgen Trittin a qualifié cette signature de « borne historique » et de succès important pour son parti. De leur côté, les représentants de l'opposition des Unions chrétiennes (CDU-CSU) ont indiqué que la décision de sortie du nucléaire n'était pas irréversible et qu'elle serait remise en cause en cas de changement de majorité.

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Quant aux industriels, ils ne se sont pas privés de souligner que l'accord qu'ils ont signé n'est pas l'expression d'un consensus, mais plutôt un « compromis pragmatique ». Selon Dieter Harig, le président du directoire de E.ON Energie, le nucléaire est une énergie écologique importante. « Les générations à venir prendront leur propre décision à ce sujet », a pour sa part souligné Manfred Tim, le président du directoire de HEW.

V. F.

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