Cover Top 10 - 1942

Liste de

10 films

créee il y a plus d’un an · modifiée il y a plus d’un an

Casablanca
7.9
1.

Casablanca (1942)

1 h 42 min. Sortie : 23 mai 1947 (France). Drame, Romance, Guerre

Film de Michael Curtiz

Thaddeus a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Cela aurait pu n’être qu’un "exploitation movie" de plus, qui aurait brassé les genres et ajusté ses motifs et conventions au temps de guerre. C’est devenu l’un des immortels classiques de l’écran, un œuvre de légende dont on ne sait, de la fiction foisonnante, de l’achèvement d’un style pénétré d’intelligence, du décor exhalant sa féérie cosmopolite, de la richesse fertile du matériau romanesque ou du rayonnement des acteurs, au faîte de leur pouvoir de fascination, ce qu’il faut admirer le plus.

La Splendeur des Amberson
7.4
2.

La Splendeur des Amberson (1942)

The Magnificent Ambersons

1 h 28 min. Sortie : 15 novembre 1946 (France). Drame, Romance

Film de Orson Welles

Thaddeus a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Welles en sa splendeur, deuxième chapitre : la chronique d’une dynastie à la charnière des siècles. Gelé par ses convictions, cristallisant son triomphe capitaliste dans une demeure babylonienne, le clan mime la farce de l’immortalité mais marche inéluctablement vers le trépas, au rythme solennel qui sied à l’agonie. Sa chance s’effrite, son bonheur s’estompe, sa hiérarchie s’écroule, consumée par la ruine financière, le changement des sociétés et le passage du temps. Un chef-d’œuvre païen.

Madame et ses flirts
7.1
3.

Madame et ses flirts (1942)

The Palm Beach Story

1 h 28 min. Sortie : 20 novembre 1946 (France). Comédie romantique

Film de Preston Sturges

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

S’adonnant sans pudeur aux règles de la comédie de remariage, le cinéaste américain le plus azimuté de son époque se paie le luxe d’une énigme totalement gratuite en fond de générique de début, qui ne se résout par déduction qu’à la toute dernière séquence, avec une chute dont l’absurdité devient logique. Le parcours narratif revient ainsi au départ comme un train électrique, et le cinéma se montre un art capable de contourner la réalité, de contredire la vie avec panache. Un délire jouissif.

Jeux dangereux
8.2
4.

Jeux dangereux (1942)

To Be or Not to Be

1 h 39 min. Sortie : 21 mai 1947 (France). Comédie, Guerre

Film de Ernst Lubitsch

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Où finit le théâtre ? Où commence la vie ? Lubitsch pose sur la question dans cette exemplaire comédie d’espionnage où l’art triomphe de l’uniforme. Puisant son matériau à la source de l’actualité la plus tragique, il élabore un perpétuel jeu de dupes dont l’issue n’est autre que la survie d’une communauté et réussit la gageure de combiner un authentique esprit de résistance avec les ressorts classiques du vaudeville. Tout en prouvant que l’Histoire se met en scène comme une histoire juive.

Une femme cherche son destin
7.3
5.

Une femme cherche son destin (1942)

Now, Voyager

1 h 57 min. Sortie : 5 novembre 1947 (France). Drame, Romance

Film de Irving Rapper

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Modèle achevé du "woman’s picture", si prisé dans les années quarante, ce très beau mélo invite à une plongée dans l’improbable qui est aussi un voyage au pays des conventions. Grâce aux dialogues ciselés, à l’image ouatée, à la présence souveraine d’une Bette Davis méritant plus que jamais son surnom de "Queen of the Warner lot", il dépasse la simple nostalgie pour toucher là où pourtant on se tient sur ses gardes et atteindre à l’émouvante beauté de ce qu’on appelle une "pièce d’époque".

Gentleman Jim
8.1
6.

Gentleman Jim (1942)

1 h 44 min. Sortie : 9 juin 1948 (France). Biopic, Sport, Romance

Film de Raoul Walsh

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Comme le prouve l’irrésistible ascension de James Corbett, humble employé de banque déterminé à s’élever au-dessus de sa condition, on peut être né dans le ghetto irlandais et devenir à la fois gentleman et champion de boxe – une star capable de jouer sa propre légende sur scène. La vraie noblesse est innée : ce film tourbillonnant en apporte la preuve, qui fuse rapide comme l’éclair, servi par la mobilité d’une jeune nation, pour donner une forme exaltante à la concrétisation du rêve américain.

L'Étrange Incident
8
7.

L'Étrange Incident (1943)

The Ox-Bow Incident

1 h 15 min. Sortie : 8 septembre 1948 (France). Western, Drame

Film de William A. Wellman

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Dans ce western adulte qui, historiquement, ouvre l’âge d’or que Ford fermera d’un battement de porte dans "La Prisonnière du Désert", Wellman scrute les visages, s’attache aux êtres plus qu’à l’action. Ainsi construit-il en dehors des recours et des sollicitations habituelles un univers où l’humanité ne manque jamais de paraître vraie parce qu’il sait dresser autour d’elle un climat commun qui détermine puissamment le drame. Il y a du Zola dans son naturalisme, du Steinbeck dans sa générosité.

L'assassin habite au 21
7.7
8.

L'assassin habite au 21 (1942)

1 h 24 min. Sortie : 7 août 1942. Comédie, Policier, Thriller

Film de Henri-Georges Clouzot

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Première réalisation d’un des plus pessimistes des grands cinéastes français. Par-delà la mécanique impeccable du scénario, il s’agit déjà de créer un climat dans un cadre soigneusement balisé, d’appréhender les personnages comme l’émanation d’un décor déterminant leurs passions, leurs erreurs, leurs faiblesses. Entre intrigue et narration, acteur et mise en scène, les liens organiques traduisent une conception globalisante laissant entendre que, chez lui, le gris l’emporte souvent sur le noir.

La Féline
7.2
9.

La Féline (1942)

Cat People

1 h 11 min. Sortie : 1 juillet 1970 (France). Thriller, Fantastique, Film noir

Film de Jacques Tourneur

Thaddeus a mis 7/10.

Annotation :

C’est une jeune Serbe réfugiée à New York qui charrie dans sa mémoire le souvenir d’une ancienne malédiction. Elle descend d’une lignée de femmes-chats capables de se transformer en félins au contact du désir. À la fois prédatrice et victime, elle offre son visage de pékinois à ce conte nocturne tout imprégné d’un climat fantastique à la Edgar Poe, dont la dramaturgie implicite de la peur, l’esthétique de la suggestion, la tension entre champ et hors-champ ouvrent une ère nouvelle du genre.

Madame Miniver
7.1
10.

Madame Miniver (1942)

Mrs. Miniver

2 h 14 min. Sortie : 15 novembre 1946 (France). Drame, Guerre

Film de William Wyler

Thaddeus a mis 7/10.

Annotation :

Entre la fable de Chaplin ("Le Dictateur") et la farce de Lubitsch ("Jeux Dangereux") pour inciter les USA à entrer en guerre, voici le mélo de Wyler pour entériner cet engagement. Peignant une bourgade anglaise aux allures de petit paradis, le film laisse infuser la gravité à mesure que le péril prend forme. Le sens du détail du cinéaste, la conviction des interprètes assurent sa force d’adhésion à cette ode au courage, à la solidarité et au dévouement, étendards d’une résistance à visage humain.

Thaddeus

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