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Canicule : la Tunisie et l’Algérie suffoquent, entre incendies et températures proches des 50 °C à l’ombre

Dans les deux pays, des incendies violents ont été enregistrés au milieu d’une végétation surchauffée et privée d’eau depuis des semaines. Lundi, dans le centre-ville de Tunis, la température a grimpé jusqu’à un pic de 49 °C à l’ombre.

Le Monde avec AFP

Publié le 25 juillet 2023 à 09h48, modifié le 25 juillet 2023 à 10h24

Temps de Lecture 2 min.

Un incendie près de la ville de Melloula, en Tunisie, le 24 juillet.

Le mercure a frôlé les 50 °C lundi 24 juillet en Tunisie, soit 6 à 10 °C de plus que les normales de saison, ce qui a provoqué des coupures de courant et obligé de nombreux habitants à chercher refuge sur le littoral ou les plages, même la nuit. En Algérie voisine, les autorités étaient aussi en alerte, avec des pics pouvant atteindre 48 °C localement dans cinq préfectures de l’est : Jijel, Skikda, Annaba, El Tarf et Guelma, placées en « vigilance orange ».

Dans les deux pays, des incendies violents ont été enregistrés au milieu d’une végétation surchauffée et privée d’eau depuis des semaines. En Algérie, des feux dans le nord et l’est ont fait 15 morts et 26 blessés dans la nuit de dimanche à lundi, et rendu nécessaire l’évacuation de 1 500 personnes. En Tunisie, dans une zone frontalière de l’Algérie, près de Tabarka (nord-ouest), des incendies ont redémarré, attisés par de fortes rafales de vent et les températures caniculaires. Au moins 300 personnes ont été évacuées par la mer du village de Melloula, déjà victime d’un grave incendie dans la semaine, et d’autres par la voie terrestre.

Lundi, dans le centre-ville de Tunis, la température a grimpé jusqu’à un pic de 49 °C à l’ombre. Un écran de l’avenue Bourguiba, axe central de la capitale, affichait même 56 °C au soleil à mi-journée. Rares étaient les passants rencontrés par l’AFP. Aïda Cherif, 56 ans, n’avait pas le choix : « J’ai un rendez-vous chez le médecin donc j’ai dû sortir, mais avec ma bouteille d’eau. D’habitude je fais mes courses tôt le matin. Ensuite je m’enferme chez moi. »

Coupures de courant

D’autres prennent la situation avec plus de flegme. Elyes Nafti, 18 ans, va à la plage : « On va se mettre sous un parasol et on rentrera en fin d’après-midi quand les températures baisseront. Il fait chaud dans la médina [le centre-ville historique]. Nous allons nous rafraîchir un peu, nous poser et passer un bon moment. »

Des Tunisiens des quartiers populaires, souvent dépourvus d’air conditionné, viennent le soir dormir sous des tentes sur les plages de Carthage ou La Marsa, au nord de Tunis. Sur les réseaux sociaux, beaucoup ironisent sur le pic de chaleur, comparant la Tunisie à un « kanoun », un brasero traditionnel. D’autres ont publié des prières pour que la vague de chaleur, qui dure depuis plus de deux semaines, prenne fin.

Ces températures anormalement élevées pour un mois de juillet ont provoqué des coupures de courant ces derniers jours. La Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) a expliqué les avoir décidées pour préserver la performance du réseau. Ces délestages ont lieu pendant une demi-heure à une heure, en particulier aux heures de forte consommation. Le 10 juillet, un record de consommation d’électricité avait été atteint, à 4 692 mégawatts, à cause d’une utilisation intensive de la climatisation.

En Algérie, plongée dans une « vague de chaleur sans précédent », la Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) a dit avoir enregistré dimanche un pic de consommation de 18 697 mégawatts. Les climatiseurs sont devenus hors de prix (plus de 500 euros, contre 300 auparavant) ou introuvables.

Ailleurs en Afrique du Nord, au Maroc et en Libye, les températures étaient plutôt conformes aux normales saisonnières.

Le Monde avec AFP

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