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Le Japon autorise le rejet des eaux de Fukushima, malgré les oppositions multiples

Des centaines de milliers de tonnes d’eau issues du refroidissement des réacteurs nucléaires endommagés après le séisme et le tsunami de 2011 vont être déversées dans l’océan, ce qui ravive les inquiétudes de la population.

Par  (Tokyo, correspondance)

Publié le 22 août 2023 à 09h48, modifié le 22 août 2023 à 11h44

Temps de Lecture 4 min.

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Des réservoirs utilisés pour le stockage de l’eau traitée à la centrale nucléaire de Fukushima (Japon), exploitée par Tepco, le 14 février 2021.

Le controversé rejet dans l’océan Pacifique des eaux traitées de la centrale nucléaire de Fukushima devrait commencer jeudi 24 août. Après une ultime visite à la centrale suivie d’une rencontre avec les pêcheurs du département, le premier ministre, Fumio Kishida, a validé mardi 22 août le projet de déversement des centaines de milliers de tonnes d’eau issues du refroidissement des réacteurs endommagés à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars 2011.

Pour M. Kishida, il s’agit d’une « mesure essentielle à l’avancement du démantèlement de la centrale et à la reconstruction du département Fukushima ». Le gouvernement a fait tout son possible pour convaincre du bien-fondé et de l’innocuité du rejet.

En préparation depuis 2020, cette opération − qui devrait durer le temps du démantèlement du site, soit une quarantaine d’années − vise à répondre à l’épuisement de l’espace disponible sur le site de la centrale gérée par la Compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco) dans les réservoirs accueillant jusque-là l’eau, hautement radioactive, issue du refroidissement des réacteurs endommagés.

Risque de contamination

Cette eau sera rejetée après un passage dans les systèmes de filtration par absorption dit ALPS (advanced liquid processing system), un processus destiné à réduire la présence des nucléides encore contenus dans l’eau, à l’exception du tritium. Elle sera ensuite diluée pour que le niveau de ce nucléide soit abaissé à un septième des normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’eau potable.

Le projet avait reçu le 6 juillet l’aval de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui juge le plan conforme aux règles de sécurité et à « l’impact radiologique négligeable sur la population et l’environnement ».

Or il peine à convaincre au Japon, où les pêcheurs et des habitants de la région de Fukushima s’inquiètent de la réaction que pourrait provoquer cette annonce et du risque de contamination des produits de la mer. « Le rejet de matières radioactives dans l’océan va raviver les peurs d’il y a douze ans, au moment de la fusion des trois cœurs de réacteur et de l’évacuation des populations », réagit Ai Kimura, directrice de l’ONG Laboratoire d’étude des radiations des mères de Fukushima, qui assure un suivi des niveaux de radiations dans l’alimentation et l’océan.

Selon un sondage réalisé à la mi-juillet par le quotidien de centre gauche Asahi, 51 % des Japonais se disent favorables au rejet, mais 76 % s’inquiètent des conséquences pour les produits issus de la pêche et de l’agriculture autour de Fukushima.

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