Tant que le tunnel du Fréjus ne sera pas rouvert aux poids lourds, celui du Mont-Blanc restera accessible. Alors que de longs travaux de rénovation auraient dû démarrer ce lundi dans le principal ouvrage reliant la France à l’Italie, ceux-ci devront attendre. Les éboulements survenus la semaine dernière et ayant provoqué la fermeture du tunnel du Fréjus limitent en effet les possibilités de transit entre la France et l’Italie et, afin de pouvoir maintenir des échanges routiers fluides entre les deux pays voisins, le tunnel du Mont-Blanc restera donc ouvert jusqu’à nouvel ordre.

Pour le moment, cette période exceptionnelle est estimée à huit jours, le temps que les camions puissent à nouveau passer par le Fréjus. Ce délai pourrait varier en fonction des différentes «conditions techniques et climatiques», indique la société ATMB dans un communiqué datant de ce lundi matin.

Une certitude cependant: le tunnel du Mont-Blanc n’entrera pas en travaux avant la fin du week-end. Une très bonne nouvelle pour tous ceux qui comptent passer le week-end du Jeûne genevois en Italie!

Les travaux reportés d’un an ?

Cet éboulement advenu dans la vallée de la Maurienne pourrait même avoir des conséquences plus prononcées sur les travaux de rénovation du tunnel du Mont-Blanc, initialement prévus du 4 septembre au 18 décembre. Le vice-premier ministre italien chargé des transports, Matteo Salvini, a en effet récemment déclaré que ces quinze semaines de fermeture pourraient être reportées d’un an, et ne démarrer donc qu’en septembre 2024.

Cette solution serait privilégiée par le politicien italien, qui craint – en dépit d’une réouverture prochaine du tunnel du Fréjus aux poids-lourds - qu’une situation de «chaos» puisse s’installer si celui du Mont-Blanc venait effectivement à être fermé lors des prochaines semaines.

Rappelons qu’hormis le Fréjus, les itinéraires alternatifs pour relier l’Italie par les Alpes sont le tunnel du Grand Saint-Bernard depuis la Suisse, ainsi que les cols des Montets et du Petit Saint-Bernard depuis la France.

Le dilemme persiste

En attendant qu’une décision soit prise à plus long terme, l’ouvrage du Mont-Blanc sera donc accessible pendant le week-end du Jeûne genevois. Or, certains voyageurs suisses en direction de l’Italie pourraient tout de même privilégier un itinéraire alternatif afin d’éviter une trop longue attente due au trafic dans la vallée de Chamonix.

«Nous déciderons juste avant le départ, selon l’état précise de la circulation», nous confie un automobiliste qui profitera du Jeûne genevois pour passer quelques jours en Italie: «Savoir que le tunnel du Mont-Blanc restera ouvert est certes un soulagement, mais au vu de la fermeture de celui du Fréjus, il se peut que le trafic augmente. Il n’est donc pas exclu que nous choisissions de passer par l’un des cols ou par le tunnel du Grand Saint-Bernard».

Un dilemme qui donne peut-être un aperçu du «chaos» que le vice-premier ministre Matteo Salvini craint de voir s’installer une fois que le tunnel du Mont-Blanc entrera en chantier.

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