Le duo d'Alla Grande Pirelli, à son arrivée à Lorient
Class40
Édition 2023 31 octobre 2023 - 04h36

Rafale de Class40 dans la nuit à Lorient

Alors que la tempête Ciaran est attendue mercredi soir sur la façade atlantique, les premiers Class40 ont rejoint cette nuit le port de Lorient La Base pour se mettre à l’abri. Mais fidèle à sa réputation, la flotte des monocoques de 12,19 mètres a livré une bataille d’une intensité de tous les instants, dans des conditions qui ont pourtant bien malmené les marins et les bateaux. À ce petit jeu, Alla Grande Pirelli du duo Beccaria-Andrieu, en tête de bout en bout, de la baie de Seine aux courreaux de Groix, l’emporte sur les coups de minuit. Avec maestria, le tandem franco-italien est parvenu à creuser un bel écart avec le reste de la flotte le long de la pointe bretonne.

Dans son sillage, la seconde place revient au duo de Groupe SNEF (Macaire-Le Boucher) qui devance une meute d’équipages tous très proches les uns des autres. A l'issue de cette bataille, Inter Invest (Perraut-Bloch) termine 3e. Le bal des arrivées est ouvert. Dans la nuit bretonne, une douzaine de bateaux se sont succédé sur la ligne en l’espace d’une heure, avec parfois une poignée de secondes pour se séparer les uns des autres. 

 

L’ordre des arrivées à Lorient

1 - Alla Grande Pirelli : 1 jour 10 heures et 5 minutes de course
2 - Groupe SNEF : +1h 15mn 29sec
3 - Inter Invest : +1h 20 mn 53 sec
4 - Legallais : + 1h 30 mn 01sec
5 - Amarris : +1h 33mn 05sec
6 - Project Rescue Ocean : +1h 34mn 50 sec
7 - Everial : +1h 52mn 22sec
8 - IBSA : +1h 52mn 46sec
9 - Vogue avec un crohn : +1h 53mn 30sec
10 - La Boulangère Bio : +1h 57mn 30sec

 

Les réactions au ponton de Lorient La Base

1er Alla Grande Pirelli 

Ambrogio Beccaria : « On n’était pas prêts. Heureusement, on avait fait une course très similaire, il n’y a pas très longtemps sur laquelle on avait très bien navigué On s’était dit que ce n’était pas la course idéale pour préparer la Transat Jacques Vabre, et finalement ce n’était pas si mal. On n'a pas eu de problème à bord du bateau, à part de minuscules bobos aux voiles… et un genou et deux jambes qui ont pris, à un moment, un peu cher. Quand tu allais à l’avant, c’était un peu sauvage.»
 

Nicolas Andrieu : «  Le départ était incroyable dans 35 nœuds au reaching , avec tous les bateaux pleine balle, à 18 ou 20 nœuds.  C’était assez émouvant d’être sur la ligne avec tout le monde comme ça. La première nuit, les conditions étaient assez rudes, j’ai eu du mal à m’acclimater. On s’est fait un peu violenter par le bateau, mais on est super contents d’avoir réussi l’exercice. Cet écart, c’est tout et rien, mais il vaut mieux avoir 1h dans ce sens là, que dans l’autre. Si jamais, cela doit changer quelque chose en Martinique, on sera contents ! C’est stupéfiant de voir Ambrogio manier son bateau. Il a participé à sa conception et il le connaît par cœur. »

 

2e, Groupe SNEF

Xavier Macaire :  «  Ça a été une belle course. C’était costaud, engagé à plein de niveaux ;  et physiquement dur après un départ tonique. Il s’est passé plein de choses en à peine plus de 24 heures. On n’a pas beaucoup dormi, on est allé au bout de nous-mêmes. Il y a eu des grains avec des changements de direction de vent, pétole, rafales, etc. Cela a bien marché. On a fait une belle option en Bretagne Nord. On a eu de bonnes phases, et d’autres moins bonnes en vitesse. Au final, on a réussi à lisser les hauts et les bas avec de  bons bords et de bonnes manœuvres, pour finir à la deuxième place de cette première étape de transat.»

Pierre Le Boucher : «  Cela a bien secoué. Après le raz Blanchard, c’était bien costaud, et malheureusement on a appris le démâtage de Ian (Lipinski sur Crédit Mutuel). Tout le set de jeu de voiles est passé. On a dû prendre 27 nœuds au large de Groix. Mais on finit bien, et c’est chouette parce qu’il y avait plein de pièges. On est prêts pour la vraie étape dans on ne sait pas quand. »

 

3e, Inter Invest

Matthieu Perraut : « L’objectif de la course, c’était de ne pas perdre la course. On ne voulait surtout pas casser le bateau et prendre un wagon par les autres. On s’est encore éclaté tous les deux ; et encore une fois, quand on a passé la ligne, on s’est dit que c’est trop cool de naviguer ensemble. On s’est bien marré. Le départ reste un bon souvenir. »

Kevin Bloch : « Cela restera un grand départ. Je crois que tout le monde en avait peur. Il y avait beaucoup de vent, une manœuvre compliquée à la bouée avec une grosse densité de bateaux. Mais c’était chouette à faire. On ne s’est pas vraiment dit que c’était la Transat Jacques Vabre. On a pris a comme une course comme une autre, en ne s’économisant pas trop.» 

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